Photos Festival Rock en Seine 2014 /// Jour 1
Rock en Seine 2014, c’est parti. En cette première journée, les organisateurs avaient recruté les têtes d’affiche Arctic Monkeys, The Hives et Blondie, histoire de faire le plein, mais également Etienne de Crécy, Die Antwoord, Jake Bugg, TRAAMS, TIger Bell ou encore Cage the Elephant. Compte rendu en images et en impressions.
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Cage the Elephant
Toujours difficile d’ouvrir un festival sur la Grande Scène en plein après-midi. Suite à l’annulation de Volbeat pour cause de batteur malade, les Américains de Cage the Elephant, prévus à l’origine sur la scène de l’Industrie à 16h15, ont été reprogrammés à 15h30. Le temps est incertain, les nuages s’amoncèlent. Le public sera-t-il au rendez-vous ? On se souvient d’autres années où les rangs, si tôt dans la journée et malgré le soleil, étaient très clairsemés. Surprise pourtant : il y a du monde sur la pelouse. Et ceux qui sont venus ne seront pas déçus.
D’entrée, Matt Shultz, le chanteur, investit la scène avec assurance. Torse-nu, pantalon blanc et bandana rouge autour du cou, il se donne, ne s’en laisse pas compter. Alternant des morceaux des deux premiers albums, dont le magnifique Aberdeen, avec six morceaux du dernier, disponible en France seulement en import, il occupe l’espace comme n’importe quelle rock star aguerrie. Cette année, la Grande Scène dispose d’une passerelle qui avance dans le public et Matt Shultz en profite au max, passe les barrières, va se mêler à la foule.
16h08, le groupe interprète les premières mesures de Seven Nation Army et Matt Shultz arpente la scène, un drapeau breton en guise de cape. Le groupe enchaîne sur Come a Little Closer, un titre du dernier album et finira par le super péchu Sabertooth Tiger. Prestation au-delà des espérances. Et dès le silence revenu, on ne rêve que d’une chose : les voir revenir dans une salle. Et que ça saute (dans tous les sens du terme).
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Tiger Bell, TRAAMS, Jake Bugg…
A 16h15, scène pression live, à l’autre bout du site, les quatre suédoises de Tiger Bell montent sur scène. Toujours la galère pour en rater le moins possible quand on veut enchaîner deux concerts si géographiquement éloignés. 17h, on a manqué un bout du set mais on est là. Les filles enchaînent les morceaux de leur unique album, Don’t Wanna Hear About Your Band, sans que la sauce prenne jamais vraiment. Set décevant. La reprise de Ça plane pour moi, de Plastic Bertrand, n’y changera pas grand-chose. Il n’y a pas sur scène l’énergie rock promise par l’album. Canan Rosen, la bassiste, mise à part, les filles sont sans grand charisme et ne parviendront pas à emporter le public avec elles. Dommage.
17h50, scène pression live toujours, les anglais de TRAAMS lancent leur rock bien balancé, un brin krautrock, un peu crasseux qui n’est pas sans rappeler les Rakes. Les premières gouttes de la soirée tombent. Les parapluies sortent. Avec leurs looks de premiers de la classe, ils s’en sortent plutôt bien. On part avant la fin, direction la Grande Scène où Jake Bugg, l’enfant prodige, est programmé à 18h45. Aussi peu bavard que Dylan, il enchaînera les morceaux folk-country-blues sans décevoir. 19h, entre les gouttes, comme s’il répondait au ciel, il chante : « As the clouds go by, I can see the sunshine ».
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Blondie, The Hives, Die Antwoord, Arctic Monkeys, Etienne de Crécy…
19h45, scène de la Cascade, la foule est dense. Très dense. Un groupe aussi mythique que Blondie aurait sans doute mérité la Grande Scène. D’emblée, c’est un tube : One Way or Another. Le public est à fond. Toutes générations confondues et sourire aux lèvres. Debbie Harry n’a plus le coffre et l’énergie d’antan mais on a envie de lui pardonner parce que c’est Debbie. Deux arcs-en-ciel viennent saluer une performance globalement tout de même un peu molle. La fougue suscitée dans le public par les premiers morceaux diminue. Mais la foule restera relativement nombreuse jusqu’au dernier morceau, Heart of Glass, chanté pour la première fois en… 1978.
20h45, Grande Scène, les suédois de The Hives sortent leur show habituel débordant d’énergie. Toujours efficace malgré un début entaché de problèmes de micro qui donne lieu à une version de 5 minutes de Bring Back the Toys au lieu des 3 minutes réglementaires. A noter : la présentation du nouveau titre Two Kinds of Trouble.
A 22h, sur la scène de la Cascade, Die Antwoord balance son méchant rap-rave et c’est la claque. Sur fond d’images aussi dark et gore que leurs clips, ils mettent leur public K.O. On est scotché. Scotché au son comme aux images, à l’énergie brute qui émane de l’ensemble. C’est décidé, on reste, jusqu’au bout, quitte à manquer le début d’Arctic Monkeys. Arctic Monkeys qui, sur la Grande Scène, offrira un show parfaitement rodé porté par le charisme d’Alex Turner. Des pros. Presque trop. Un set impeccable mais dont on regretterait presque l’absence d’aspérités. Le genre de groupe qui, sur scène, risque de finir par lasser à trop jouer la carte du perfectionnisme. Dommage, on les adore.
A l’autre bout du site, sur la scène Pression Live, Etienne de Crécy est venu présenter son nouvel album collaboratif Super Discount 3 en avant-première. Avec ses deux compères Alex Gopher et Julien Delfaud. Dansant.