Photos Fordamage @ Le Point Ephémère 2012

Live Reports

La soirée Mind Your Head nous a réservé une belle surprise au Point Ephémère (Paris). Outre la venue de Cloud Nothings, les programmateurs avaient enrôlé Fordamage, quatuor rock nantais venu présenter son troisième opus Volta Desviada. On n’a vraiment pas été déçu du voyage !

Sur les coups de 21h30, Fordamage ouvre férocement les hostilités avec Sleeping on a Flag, sa batterie puissante et ses guitares tranchantes. Bien en place entre Vincent Dupas (guitare, chant) et Anthony Fleury (basse, chant), la guitariste Amélie Grosselin agite sa tignasse comme une diablesse. L’énergie dégagée par le quatuor est impressionnante. Le rouleau compresseur se poursuit avec Throwing Stones. Une avalanche de décibels apocalyptique s’abat sur le Point Ephémère sur Luc Mon Hamster. Ça commence très bien.

Le groupe lâche les chiens dans une frénésie communicative

Les musiciens ne ménagent pas leurs efforts. Vincent hurle dans le micro sur Triangle of Fire. Amélie le seconde au chant. Anthony se contorsionne et assure également quelques parties vocales. Le spectacle est tout simplement beau d’engagement et de sincérité. Des larsens servent de transition pour attaquer Funeral, encore un morceau de bravoure massif et incisif sous influence math rock qui assomme l’auditoire. La voix de Vincent en impose. Les mises en place sont millimétrées. La salle est bondée et savoure l’instant.

Fordamage propose ensuite une plage un peu plus calme avec A Man and a Dog sur laquelle le batteur Pierre Marolleau pousse également la chansonnette. Le titre monte en puissance avec toujours une précision mathématique. Vincent se met alors à répéter « Thank you » qui annonce la chanson du même nom. L’intro monte pour déboucher sur une nouvelle explosion. L’ambiance vire au hardcore. Le groupe lâche les chiens dans une frénésie communicative. Heavy, noisy, tout simplement bluffant, Fordamage en met plein les oreilles, à tel point que les tympans commencent à saigner.

« C’est bien beau d’être énervé mais, dans la vie, il faut s’amuser »

Un déluge de larsens annonce ensuite Blitz to Target. Anthony s’époumone. Pierre est percutant à souhait. Vincent et Amélie headbanguent comme des furieux sur un riff répétitif et complétement fou. Le Point Ephémère opine du chef en choeur. « C’est pour danser et danser. C’est bien beau d’être énervé mais, dans la vie, il faut s’amuser. C’est la rumba maintenant » lance Vincent avant d’envoyer Africa et ses phases un peu afrobeat. Un final « nique-tout » s’impose sous des lumières aveuglantes. L’ovation est méritée.

« Ce morceau, on le fait d’habitude à 16 ou à 23. On est 4 donc le premier rang s’y colle » annonce Amélie en distribuant un tambourin et des maracas aux spectateurs. Anthony lance une ligne de basse funky. Pierre arrose tous ses fûts. L’énergie est toujours au rendez-vous pour Clean Dirty Water. Fordamage donne tout. Vincent descend dans la fosse. Le final apocalyptique finit de convaincre de la valeur de cette formation dont on ne peut que vous conseillez la page Bandcamp. A surveiller de près.