Photos Gallows @ La Maroquinerie 2012
Le punk hardcore britannique a encore de beaux jours devant lui et Gallows l’a prouvé en dynamitant la Maroquinerie (Paris) parallèlement à la sortie de son nouvel album éponyme. Avec son nouveau chanteur, le Canadien Wade MacNeil (Black Lungs, ex-Alexisonfire), les Anglais ont déversé une énergie primitive galvanisant les amateurs de pogos.
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Pour patienter et chahuter avant l’arrivée de Gallows, Branson Hollis et Feed the Rhino font monter la pression crescendo. Les Français de Branson Hollis ouvrent le bal avec des sons post hardcore à la At the Drive-In. Mais c’est surtout les Britanniques de Feed the Rhino, qui accompagnent Gallows sur sa tournée européenne, qui mettent littéralement le feu au son de leur album The Burning Sons paru en juillet dernier. Le frontman Lee Tobin harangue à merveille les troupes, provoquent pogos et bravehearts avec une brutalité animale naturelle. Résultat : les t-shirts sont déjà bien mouillés quand arrive Gallows.
Wade MacNeil impressionne par sa carrure de déménageur austro-hongrois
Les Anglais arrivent à 22h10 après avoir diffusé dans la Maroquinerie In Heaven, la fameuse chansons de Lady in the Radiator présente dans le film Eraserhead de David Lynch. Le groupe entre dans une giclure de disto. L’assaut est frontal et immédiat avec le primitif Misery. Wade MacNeil impressionne par sa carrure de déménageur austro-hongrois et sa voix grasse et virulente à souhait. Immédiatement, la fosse pogote au son des riffs du gang de tatoués. Et ouaih, le punk hardcore, ça tabasse !
Gallows enchaîne avec Everybody Loves You (When You’re Dead). Wade enroule son câble de micro autour du bras comme s’il allait se faire un fix. Amis de la poésie, bonsoir. A la batterie, Lee Barratt met sur les rails Last June repris en chœur par la salle. Les premiers crowd surfings font leur apparition sur ce brûlots simple et efficace. Les guitares annoncent ensuite Mondo Chaos. « Say fuck the world! » hurle le frontman. Est-ce que c’est assez clair ? Le riff est impitoyable, la batterie puissante. La fosse poursuit ses mouvements désordonnés sur Outsider Art qui monte jusqu’à l’explosion. Ces quatre titres issus de Gallows font mouche.
Les crowd surfings se transforment miraculeusement en stade divings
Sur les cendres d’Outsider Art, la batterie relance la machine avec l’intro de London Is the Reason, rapidement rejointe par le reste du groupe. La Maroquinerie approuve et chante en choeur. A la basse, Stuart Gili-Ross, crâne rasé, impressionne. Tout cela vaut bien un circle pit ! Retour ensuite au nouvel album avec un Depravers sans compromis(sion). Les spectateurs déchargent leurs énergies négatives. Les crowd surfings se transforment miraculeusement en stade divings. Wade dédicace la chanson suivante (Odessa) à ses potes de Feed the Rhino puis Gallows passe à Death Voices, dédicacée cette fois-ci au public. Ce titre marque une petite pause. L’ambiance se fait plus lourde. Le frontman en profite pour descendre dans la fosse.
Vient ensuite le tour de l’expéditif True Colours. Gallows demande dans la foulée un circle pit pour accompagner Valide Adolescent Blues, chanson du nouvel album jouée pour la première fois sur scène ce soir. L’énergie reste au maximum avec In a Belly of a Shark. Wade expédie les plus téméraires hors de la scène. C’est la jungle. « Je n’aime pas les demandes. Celle-là, on l’a écrite il y a quelques mois. Ça s’appelle Cross the Lorraine » lance-t-il avant d’envoyer ce titre qui marque la fin du concert. Gallows enfonce les clous dans les planches du cercueil. Wade refait un tour dans la fosse et ouvre une tranchée. A son signal, le pogo se généralise. Il remonte sur scène et balance furieusement son micro au sol, signe pour le groupe qu’il est temps de quitter les lieux.
« C’est votre dernière chance de danser et de chanter »
« Si ça vous va, on va faire encore deux chansons » explique le frontman de retour avec ses camarades pour le rappel. « Des chansons si vieilles qu’on sait à peine comment les jouer ». La baston reprend avec Abandon Ship. Derrière ses fûts, Lee Barratt maîtrise sans forcer son talent. Les guitaristes Steph Carter et Laurent Barnard montent sur les retours. « C’est votre dernière chance de danser et de chanter » lance Wade. Gallows catapulte Orchestra of Wolves. Le frontman ouvre une nouvelle brèche dans la fosse. Un dernier braveheart pour la route et les Anglais disparaissent après 50 minutes de concert explosives.
Les spectateurs sortent en sueur et heureux. Certains diront qu’il n’y avait pas assez de monde dans la fosse pour pogoter. Mais Gallows aura tout donner pour qu’ils se défoulent dans les meilleures conditions. A revivre absolument.
LA SET LIST COMPLÈTE :
MISERY
EVERYBODY LOVES YOU (WHEN YOU’RE DEAD)
LAST JUNE
MONDO CHAOS
OUTSIDER ART
LONDON IS THE REASON
DEPRAVERS
ODESSA
DEATH VOICES
TRUE COLOURS
VAPID ADOLESCENT BLUES
IN THE BELLY OF A SHARK
CROSS THE LORRAINE
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ABANDON SHIP
ORCHESTRA OF WOLVES
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
Gallows Laurent Barnard Lee Barratt Maroquinerie Steph Carter Stuart Gili-Ross Wade MacNeil