Photos Gojira @ Le Bataclan 2013
Plus de six mois après la sortie de son nouvel album L’Enfant Sauvage, Joe Duplantier et ses camarades investissaient le Bataclan (Paris) pour deux soirées sous le signe du metal, du prog rock et du death metal. L’occasion était trop belle d’aller saluer Gojira, l’un des plus beaux représentants du metal français dans le monde.
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En attendant l’arrivée de Gojira, l’électricité est palpable dans le Bataclan. Une légère fumée plane au-dessus des têtes et certains spectateurs commencent déjà à scander le nom du groupe. L’impatience est légitime. Le quatuor s’était produit en mai dernier au Stade de France en première partie de Metallica, mais, ce soir, c’est le grand rendez-vous avec ses fans parisiens. A 21h05 précises, pile à l’heure, l’obscurité se fait. La pochette du nouvel album L’Enfant Sauvage apparaît au fond de la scène sous la clameur du public. Des sons étranges sortent des enceintes et, finalement, brusquement, Gojira surgit tel un fauve affamé.
Après un morceau de Gojira, même le silence est de Gojira…
Le groupe envoie directement le riff mitraillette d’Explosia. Les lumières stroboscopiques se mettent en marche. C’est la guerre dans la fosse dès les premières secondes. La voix de Joe Duplantier (guitare, chant) arrache le papier peint. Ses compagnons Christian Andreu (guitare) et Jean-Michel Labadie (basse) headbanguent à l’unisson pendant que Mario Duplantier (batterie) martyrise ses fûts. Les photographes sont lâchés pour le deuxième morceau de la soirée Flying Whales. Conquérant et hargneux, ce titre provoque les premiers crowd surfings. Jean-Michel vit le morceau à fond en criant les paroles les yeux tournés vers le ciel. Quelle puissance ! Gojira donne une leçon de composition metal dérivant sur le prog rock. L’ovation est de mise.
« Bonsoir tout le monde. On s’appelle Gojira » lance Joe avant d’envoyer sous des lumières rouges le destructeur Backbone. Le frontman chauffe la salle. Les spectateurs lèvent les bras. C’est une véritable boucherie. L’entame du concert est tout simplement parfaite. « Ça fait plaisir de venir à Paris. On a juste fait un petit tour au Stade de France avec Metallica. Celui-là est dédicacé à ceux qui nous suivent depuis le tout début » scande Joe pour introduire The Heaviest Matter of the Universe qui marque la reprise des hostilités. Après un morceau de Gojira, même le silence est de Gojira…
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« Il y a encore de bons vieux groupes de death metal à Paris ou on est complètement ringard ? »
« Ça parle de la part de nous enfantine qu’il faut protéger car c’est ce qu’on a de plus précieux. Restez libres. Restez éveillés » explique le frontman avant d’envoyer le dark et heavy L’Enfant Sauvage. Sa voix rauque et une rythmique rouleau compresseur provoquent des bousculades dans la fosse. Liquid Fire en remet une couche. « Il y a encore de bons vieux groupes de death metal à Paris ou on est complètement ringard ? » demande Joe. « Ça s’adresse à tous les amateurs du genre ». Gojira déploie l’artillerie lourde avec Remembrance. Mario, torse nu, matraque ses fûts et abuse de la double pédale. La précision des mises en place est tout simplement exceptionnelle.
Dans la foulée, Mario prend la guitare et Joe passe à la batterie. « Est-ce que vous êtes prêts à bouger vos culs ! » hurle le batteur. Il chante sur le rampant et guttural Wisdom Comes. La formation reprend ses places initiales pour Oroborus dans un genre plus metal progressif. C’est l’occasion de souligner à quel point Gojira sait varier les styles. Vient ensuite le moment du solo de batterie. Mario s’amuse pendant quelques minutes, permettant aux spectateurs de reprendre un peu leur souffle avant de se prendre The Axe en pleine face. « C’est tout. Rentrez chez vous » conclue Joe.
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Gojira finit de découper les cadavres fumants avec Vacuity
Bien évidemment, Gojira ne peut pas se contenter de 55 minutes de concert. Il tabasse à nouveau avec le lourd et tranchant Toxic. Il finit de découper les cadavres fumants avec Vacuity. « Merci infiniment, ça fait du bien » lance le frontman. Le Bataclan est encore chaud. Le groupe revient donc pour un deuxième rappel. Après un court solo de guitare de Joe, ce sera The Gift of Guilt qui conclura la soirée. La guerre de tranchées redémarre et on reprend une dernière dose de metal progressive pour la route.
En 1h10 de concert, Gojira a confirmé son statut de groupe expérimenté. Les Français parviennent à allier une technicité sans faille à des compositions bien ficelées, sans jamais nous plonger dans l’ennui. Cette première soirée au Bataclan fut un régal. La deuxième l’a été aussi certainement. Les fines bouches diront que c’était court pour un groupe avec cinq albums au compteur. Les autres auront su profiter d’un set bien calibré et pris du plaisir sans arrière-pensée.
LA SET LIST COMPLÈTE :
EXPLOSIA
FLYING WHALES
BACKBONE
THE HEAVIEST MATTER OF THE UNIVERSE
L’ENFANT SAUVAGE
LIQUID FIRE
REMEMBRANCE
WISDOM COMES
OROBORUS
THE AXE
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TOXIC GARBAGE ISLAND
VACUITY
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THE GIFT OF GUILT