Photos Guns N’ Roses @ Bercy 2010
A 21h16 précises, le POPB nous annonce une demi-heure de pause. Mais quelque chose nous dit que… personne n’y croit. Oui, une demi-heure plus tard, rien. Comme à Dublin, les Guns N’ Roses se font attendre…
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Et comme à Dublin, des sifflets ne se font pas attendre en dépit de quelques hola timidement lancées pour se donner l’air d’être vaguement fan ou se convaincre que tout va bien se passer. Mais, dans les gradins, un murmure parcourt les traverses. Comme un doute. Une peur en lettres majuscules. Et si ça dérapait ? Et si, furieux d’entendre les huées depuis leurs backstages cousues à l’or fin, ils décidaient purement et simplement d’annuler tels des divas au courroux impétueux ? Après tout, la mythologie du groupe est faite d’émeutes et de mécontentements permanents, contribuant à faire des Axl boys une tornade imprévisible. Alors ? Concert d’anthologie ou jus de boudin mémorable ?
L’appétit de destruction
Quand, à 22h45, les Guns N’ Roses débarquent enfin pour mettre fin à la douleur de nos membres postérieurs, c’est… l’euphorie qui prédomine. Oui, pas de lézard. A Bercy, on est venu pour fêter le heavy metal comme on l’avait aimé au cours de nos tendres années. Alors personne ne veut la peau d’Axl Rose. Bien au contraire, on veut qu’il nous transporte. Dès lors, quand retentissent les premières notes de Chinese Democracy, l’euphorie s’empare de la salle.
N’ayant pas lésiné sur les moyens, les Guns signent les premières minutes de leur show par un festival d’effets pyrotechniques du meilleur effet. Ça pète, ça éclate. Et nous, on jubile, on jouit au bord d’un orgasme attisé par l’appétit de destruction. Que voulez-vous… Les Guns ont beau avoir perdu de leur superbe, ils restent éternels.
Que reste-t-il d’Axl Rose en 2010 ? Eh bien, c’est simple : Axl Rose est déchaîné et multiplie les gimmicks si caractéristiques du génial chanteur de heavy metal qu’il a été et reste malgré tout. Axl bondit et tape du pieds. Axl jongle avec son pied de micro et le balance sèchement. Axl joue du piano et fait son joli coeur. Axl change de veste, de chapeau et de chemises. Mais surtout… Axl n’a rien perdu de sa voix si particulière ! Ce grain éraillé si unique qu’il lui permet de monter très haut dans les aigus et d’opérer de fantastiques variations.
Côté musiciens, on aurait également pu craindre un cortège de pantins et de seconds couteaux. Détrompez-vous, ces Guns seconde génération ont de la tenue. Tout au long du concert, la formation dans son ensemble a ainsi dispensé un son tout bonnement énorme avec, en premier ligne, DJ Ashba qui remplace poste pour poste Slash, chapeau haut de forme compris. Et Ron « Bumblefoot » Thal avec une fabuleuse gratte à double manche comme on en rêve quand on est gosse.
Welcome to the Jungle rassure son monde
Côté set list, les titres de Chinese Democracy (Sorry, Better, Madagascar, Schakler’s Revenge) se révèlent, sans surprise, un peu moins efficaces que les anciennes moutures qui ont déjà fait leur preuve. Moins connus ou peut-être tout simplement moins bons, ils n’emportent pas l’adhésion, bien que trouvant en live une belle vitalité, promesse de futurs éclats à venir. Mais peu importe. Car les fans sont venus pour revivre les belles heures passées et recréer ensemble une communion avec un groupe qu’ils avaient depuis trop longtemps perdu de vue.
On n’oublie rien de ces moments passés à écouter en boucle Appetite For Destruction. On oublie pas les années 80 comme ça. Alors les masses se soulèvent. L’énorme Welcome To The Jungle rassure son monde et les redoutables It’s So Easy et Mr. Brownstone s’appliquent à lancer véritablement le show.
Du coup, les premiers pogos se signalent, les poings battent la mesure et les clameurs s’élèvent jusqu’au sommet des balcons pour emporter l’adhésion. Habilement, les Guns N’ Roses jugulent leur show en concaténant chaque chanson par des instrumentales du meilleur effet. Un thème de James Bond par-ci, un thème de la Panthère Rose par là, une reprise du Another Brick In The Wall de Pink Floyd au piano (tout de même, rien que ça vaut le coup), des instrumentales jammées, aussi.
Et puis, bien sûr, les classiques indispensables à la bonne tenue d’une soirée en compagnie des légendes… November Rain, You Could Be Mine, Knockin’ On Heaven’s Door, Don’t Cry, Paradise City. De ce côté-là, on a été servi.
Que les Parisiens s’en aillent prendre leur dernier métro…
Cerise sur le fraisier, on aurait également pu penser que les Guns N’ Roses allaient être un peu pingre sur les bords et se limiter à un petit show de comptoir, un petit tour et puis s’en va. Peau de balle ! Que les Parisiens s’en aillent prendre leur dernier métro, les Guns, eux, sont à Paris et n’escomptent pas repartir comme ça. Trop de compte à régler. Trop de bonheur à dispenser.
Alors, les Américains font durer le plaisir si bien que ce n’est qu’aux alentours d’une heure du matin que sonne le rappel avec la reprise d’AC/DC, Whole Lotta Rosie et le génial Paradise City conclu en grande pompe sous une pluie de confettis et de hourras assourdissants.
Qu’on le veuille ou non, G N’R est écrit en lettres capitales dans la To Do List absolue de chaque mélomane qui se respecte, et ce, au-delà de tous horizons. A la sortie, chacun savoure. Oui, peut-être était-ce un coup de chance si ça n’a pas dérapé. Mais qu’importe. Car on a pris un pied démentiel !
LA SET LIST COMPLÈTE :
CHINESE DEMOCRACY
WELCOM TO THE JUNGLE
IT’S SO EASY
MR BROWNSTONE
SORRY
LIVE AT LET DIE
THIS IS LOVE
STREET DREAMS
YOU COULD BE MINE
NOVEMBER RAIN
BETTER
KNOCKIN’ON HEAVEN’S DOOR
SHACKLER’S REVENGE
DON’T CRY
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MADAGASCAR
WHOLE LOTTA ROSIE
PARADISE CITY
/// Textes : Oscar Kamerlein /// Crédit photos : © Robert GIL ///
21 choses que vous ne saviez pas sur les Guns N’ Roses
« Guns N’ Roses vient de la fusion des groupes Hollywood Rose et L.A. Guns. Oui, je sais ! C’est la base quand on s’intéresse aux Guns N’ Roses ! » pestez-vous devant votre écran. Mais savez-vous vraiment tout sur Axl Rose et ses camarades de jeu ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 21 anecdotes les concernant.