Photos Guns N’ Roses @ Bercy 2012
Après un premier passage en 2010, les Guns N’ Roses revenaient en cette soirée pluvieuse de juin à Bercy pour présenter leur nouvel opus Chinese Democracy paru en 2008. Bref, Axl Rose et ses mercenaires n’avaient rien de nouveau à présenter au public parisien mais, après tout, voir les Guns N’ Roses, c’est toujours une expérience intéressante pour peu que l’on ait la fibre nostalgique. Et surtout quand le show proposé dure 3 heures !
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Les Guns N’ Roses font partie du club très restreint des groupes capables d’organiser une tournée sans sortir de nouvel album. Ils auraient pu fêter les 20 ans de la sortie de Use Your Illusion I et II en jouant l’intégralité des deux albums et quelques classiques mais, non, Axl Rose a simplement décidé de partir en tournée européenne… histoire de tester des nouveaux morceaux ? Il ne faut pas rêver, le successeur de Chinese Democracy est attendu pour 2018… Du coup, Bercy n’affiche pas complet ce soir. La salle est remplie au 2/3. L’ajout de Shaka Ponk en première partie n’aura pas eu l’effet escompté.
« You know where you are ! »
La soirée commence donc par un set de Shaka Ponk. Les Français ne déméritent pas et parviennent à faire bouger Bercy avec leur rock simiesque. A 21h, ils s’échappent laissant les spectateurs dans l’expectative. On le sait. Axl aime faire attendre ses fans. En 2010, il avait fallu attendre plus d’1h30. Dès 21h30, les premiers sifflets retentissent. A 22h, on entend quelques grossièretés commençant par « en » et finissant par « culés ». Toujours rien. A 22h10, Bercy se met à scander le nom du groupe. Cette tentative échoue également. Pas de Guns N’ Roses à l’horizon. Pour patienter, la salle diffuse de la musique. A noter que le programmateur a un faible pour Muse dont il passe quatre titres en l’espace d’1h20. A 22h20, des applaudissements finissent par faire venir le groupe. L’obscurité se fait. Spitting the Atom de Massive Attack annonce le début du concert.
Les écrans géants s’animent et le logo des Guns N’ Roses apparaît. Axl et sa troupe investissent la scène. Un gros son de guitare résonne. Une détonation annonce la chanson Chinese Democracy. Le frontman apparaît en pleine lumière. Jeans, veste en cuir, t-shirt blanc, chapeau, lunettes de soleil, bandana rouge attaché à la ceinture… la panoplie est complète. On dirait un Texan tout droit sorti de Power Texas Rangers. Sur fond de rock musclé, sa voix perce les tympans. Même s’il est un peu boudiné, Axl en impose toujours. L’euphorie gagne Bercy lorsque un guitariste ébauche l’introduction de Welcome to the Jungle. « You know where you are ! » scande le frontman. Explosion. A la guitare, Bumblefoot est impérial. Au chant, Axl retrouve sa jeunesse mais pas totalement son souffle. Peu importe, c’est bien envoyé avec un son particulièrement soigné pour Bercy.
Les Guns N’ Roses font parler la poudre
L’appétit pour la destruction se confirme avec It’s So Easy, accompagné de quelques pas de danse du frontman un peu contestable. « Why don’t you just fuck off ! ». Le batteur enchaîne avec l’introduction de Mr. Brownstone. Axl se déhanche derrière son micro. Un light show de toutes les couleurs en met plein la vue. Après cette entame destructrice, l’ambiance retombe avec le slow Sorry. Axl fait les cent pas de droite à gauche de la scène. L’occasion d’un solo épique dans la grande tradition arena rock. Pas de temps mort. La batterie annonce déjà Rocket Queen. L’appétit pour la destruction revient au galop. Des femmes à fortes poitrines court-vêtues de cuir se trémoussent sur les écrans géants (bien vu, subtil). La fosse saute joyeusement.
Après cette première demi-heure dantesque, les Guns N’ Roses livrent Estranged, morceau à rallonge de 10 minutes avec un pont aux allures de classique des Beatles. Les longs solos s’enchaînent. Le son est remarquable et Dizzy Reed aux claviers justifie enfin sa présence. On utilise notre illusion et ça fait plaisir… Petit détour par Chinese Democracy avec Better puis Axl laisse la place au guitariste Richard Fortus. Seul en scène, le gratteux enchaîne les figures de style. Triple lutz, triple axel… De retour sur scène après ces 5 minutes de break, Axl envoie avec ses camarades la reprise de Paul McCartney & Wings Live and Let Die. Des détonations et des flammes accompagnent ce morceau filmé par une nuée de téléphones portables. Les Guns N’ Roses font parler la poudre. On se régale. L’ovation est méritée.
La cloche de Nightrain remet tout le monde en selle
This I Love, Shackler’s Revenge, Motivation (avec le bassiste Tommy Stinson au chant), un solo de Dizzy Reed et Street of Dreams plus tard, les choses sérieuses reprennent avec l’incendiaire You Could Be Mine. Mais où est donc le petit short moulant d’Axl ? Cette époque est bel et bien révolue. Le frontman n’a plus le physique de ses 20 ans mais son agressivité est restée intacte. DJ Ashba prend le relai pour laisser souffler Axl. 23H50. Déjà 2h30 de concert ! Et ce qui arrive est tout simplement monumental. Sweet Child O’Mine galvanise les troupes. Bercy chante en choeur. La nostalgie fonctionne à plein régime. On reprend son souffle sur un jam emprunté au Pink Floyd (Another Brick in the Wall Part 2).
Un piano est ensuite amené au milieu de la scène. Axl s’installe et livre le classique des classique November Rain dans une version un peu accélérée. Il a mis une veste en velours pour l’occasion. Solo épique et feux d’artifice. Le show à l’américaine se poursuit avec Glad to Be Here chanté par Bumblefoot. Axl est de retour pour le slow Don’t Cry salué par une ovation. Le speech de Civil War annonce ensuite le morceau d’ouverture de Use Your Illusion II et ses solos en wah wah. On se rend compte que les Guns N’ Roses ont inscrit au panthéon du rock de nombreuses chansons. L’ambiance retombe un peu avec le bizarre Madagascar mais la cloche de Nightrain remet tout le monde en selle. Dans les gradins, les spectateurs semblent abasourdis. Ils ne réagissent plus trop. Il est 0h50, ceci explique peut-être cela. De son côté, Axl pète le feu. Les dernières détonations résonnent.
On patiente en attendant d’accéder au paradis
En guise d’au revoir, les Guns N’ Roses entament le rappel avec leur incontournable reprise de Bob Dylan Knockin’ on Heaven’s Door. Ce classique des stades est livrée dans la même version que sur la tournée Use Your Illusion avec cette petite phase reggae dont tous les fans se souviennent. Axl en profite pour présenter ses musiciens. Il fait participer le public. « On est content d’être revenu. Merci beaucoup » lance-t-il à Bercy. Les guitares acoustiques sont ensuite de sortie pour un petit jam soyeux annonciateur de Patience. Axl a remis sa veste en velours. On patiente donc en attendant d’accéder au paradis.
Après un nouveau jam rock (coup de chapeau aux musiciens qui ne ménagent pas leurs efforts), Axl revient en cuir. Richard lance les arpèges de Paradise City. Mythique. Les spectateurs tapent des mains alors que les initiales du groupe s’affichent sur les écrans. On replonge au coeur des années 80 avec ce titre inspiré par la ville d’origine d’Axl, Lafayette (Indiana). Des filles sexy s’agitent sur les écrans. Des confettis sont lâchés sur les roulements de batterie finaux. L’obscurité se fait alors que les confettis finissent de tomber dans la fosse.
Le groupe revient pour saluer en ligne son public. « Merci d’être venu » lance le frontman avant de partir en coulisses. My Way résonne dans l’enceinte et résume assez bien la carrière d’Axl Rose. Il est 1h20. Pour la petite histoire, Axl donnera dans la foulée un mini-concert privé dans les loges. Au passage, il se fera dérober des bijoux d’une valeur de 200 000 dollars (rassurez-vous, on les a retrouvés !)… De leurs côtés, les spectateurs regagneront difficilement leurs domiciles, les transports en commun n’ayant pas attendu la fin du concert pour fermer. Les Guns N’ Roses poursuivront leur tournée en France dans les prochains jours. Ils passeront par Lyon, Strasbourg, Toulouse, Montpellier et Toulon sans oublier le Hellfest (Clisson). Courez-y. Ça vaut vraiment le coup !
LA SET LIST COMPLÈTE :
INTRO – SPITTING THE ATOM (MASSIVE ATTACK)
CHINESE DEMOCRACY
WELCOME TO THE JUNGLE
IT’S SO EASY
MR. BROWNSTONE
SORRY
ROCKET QUEEN
ESTRANGED
BETTER
SOLO – RICHARD FORTUS
LIVE AND LET DIE (PAUL MCCARTNEY & WINGS)
THIS I LOVE
SHACKLER’S REVENGE
MOTIVATION (TOMMY STINSON)
SOLO – DIZZY REED
STREET OF DREAMS
YOU COULD BE MINE
SOLO – DJ ASHBA
SWEET CHILD O’ MINE
ANOTHER BRICK IN THE WALL PART 2 (PINK FLOYD)
NOVEMBER RAIN
GLAD TO BE HERE (BUMBLEFOOT)
DON’T CRY
CIVIL WAR
MADAGASCAR
NIGHTRAIN
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KNOCKIN’ ON HEAVEN’S DOOR (BOB DYLAN)
PATIENCE
PARADISE CITY
OUTRO – MY WAY
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
21 choses que vous ne saviez pas sur les Guns N’ Roses
« Guns N’ Roses vient de la fusion des groupes Hollywood Rose et L.A. Guns. Oui, je sais ! C’est la base quand on s’intéresse aux Guns N’ Roses ! » pestez-vous devant votre écran. Mais savez-vous vraiment tout sur Axl Rose et ses camarades de jeu ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 21 anecdotes les concernant.