Photos Jack White @ La Cigale 2012
Alors que ses deux concerts prévus à l’Olympia en juillet se sont remplis à vive allure, Jack White organisait un concert surprise à la Cigale (Paris) à la veille de la sortie de son premier album solo Blunderbuss. Une avant-première que nous n’aurions manqué sous aucun prétexte.
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On nous avait prévenus que la soirée commencerait tôt et on ne nous avait pas menti. Il est pile 19h15 lorsque Smoke Fairies fait son entrée sur scène pour livrer 30 minutes de concert. Nous avons affaire à un groupe porté par deux jolies filles qui produisent de la pop et du folk avec des belles voix qui s’entrelacent. C’est sous des applaudissements nourris que Smoke Fairies quitte la salle et laisse le public avec Jack White.
Sur une scène très classe, Jack et ses acolytes sont sur leur 31
Les fans de Jack White savent déjà que ses roadies sont distingués pour les avoir vus en action lors des prestations de The Dead Weather. Costumes noires et chapeaux pour tous, l’élégance est de mise. D’ailleurs, la scène est entièrement relookée de haut en bas : sol tout blanc et fond décoré par le fameux III (inspiré du logo de son label Third Man Records). On s’attend à ce que le matériel soit découvert avant que Jack et sa bande n’investissent la scène mais non. Ils prennent soin de ne dévoiler que les synthés. On les voit plier avec dextérité les draps. C’est un rituel bien rodé auquel nous assistons. Avant d’accueillir le groupe, on annonce au micro que les appareils photos (portables compris) sont strictement interdits, à la demande de l’artiste. Au cas où le message ne soit pas bien passé, les hommes de la sécurité sont aux aguets.
Il es 20h15. Les lumières s’éteignent, les musiciens font leur entrées. Inutile de préciser que l’arrivée de tout ce beau monde sur scène provoque l’hystérie générale. Jack White ferme la marche. Il s’empare de sa guitare et fait résonner le riffs de Dead Leaves and the Dirty Ground. Waow, le set commence par un titre des White Stripes. Sur une scène très classe, Jack et ses acolytes sont sur leur 31. Oui, Madame, ce soir John Anthony Gillis fait baver la gent féminise. Il a retrouvé sa coupe de cheveux du début des années 2000. Il a aussi maigri. Le tout rehaussé par un beau costume bleu pastel et de très belles chaussures. A nouveau célibataire, il rayonne et séduit plus encore !
Jack White ne fait jamais rien comme tout le monde
Dans ce projet solo, il est important de préciser que le backing band de Jack se divise habituellement en deux. L’un est composé exclusivement de filles toutes de blanc vêtues qu’il appelle « les girls » et l’autre, comme ce soir, est entièrement composé de garçons. Ce sont « les boys ». Jack White ne fait jamais rien comme tout le monde (c’est ça aussi qu’on aime chez lui). Le rockeur phare de la génération 2000 sait nous surprendre et il le fait très bien. La preuve avec ses deux groupes ! Pour ce concert surprise, Jack propose un cocktail coloré et acidulé servi sur un plateau : The Raconteurs avec Top Youself, The Dead Weather avec le fameux I Cut Like A Buffalo.
En prime, le groupe nous offre la reprise d’Evil du bluesman Howlin Wolf, pas de doute le blues est une des sources d’inspiration du songwriter. Ce soir, ce qui est frappant c’est que le single Love Interruption n’est pas de la partie et que la majorité du show est composé de titres des White Stripes avec des solos à foison, notamment sur I’m Slowly Turning Into You.
« C’est cool d’être là, c’est beautiful !!! »
N’oublions pas que Jack White à plusieurs cordes à son arc. Il passe de la guitare au piano avec une aisance manifeste. On assiste à un spectacle de haute volée. Il fait tomber la veste puis la chemise pour terminer en T-shirt noir. Les poils se hérissent et les yeux brillent au moindre mouvement de Jack. Les fans unanimes l’acclament, tapent des mains à la fin et au début de chaque titre. Lorsque Jack White s’adresse à la salle, les fans hurlent tellement fort qu’on n’entend pas tout ce qu’il dit. On a réussi à distinguer « est-ce que tout le monde se sent bien ? Je me sens toujours bien ici. C’est cool d’être là, c’est beautiful !!! ».
Dans cette ambiance où le rock’roll prend des allures retro chic tant dans la musique que dans l’habillement de la scène, le son est impeccable. Les lumières aveuglantes excitent les rétines. Mais qui voit-on sur le côté de la scène ?! Alison Mosshart en personne Elle est souriante et dodeline de la tête sur toutes les chansons. Et ça ne s’arrête pas là, on aperçoit aussi Seasick Steve… Que du beau monde !!
Au bout d’une heure de prestation, le groupe s’en va faire une pause laissant la salle réclamer un rappel. Au bout de quelques minutes, la joyeuse bande revient avec Freedom At 21, puis poursuit avec trois autres titres dont deux encore une fois des White Stripes. Après cinq titres de son ancien groupe distillés au cours du show, de We’re Gonna Be Friends à Ball and Biscuit, Jack White choisit de terminer cette fête avec Seven Nation Army. Bien que l’on puisse trouver ce dernier titre un peu facile, la majorité chante en choeur et l’accueille avec jubilation. On peut dire que The White Stripes not dead ! On a hâte d’être en juillet pour le revoir à l’Olympia et, cette fois-ci, on espère qu’il nous fera l’honneur de se présenter avec « les girls ». Car Jack White sans une présence féminine sur scène, ce n’est pas tout à fait du Jack White. Ça n’engage que nous !
LA SET LIST COMPLÈTE :
DEAD LEAVES AND THE DIRTY GROUND (THE WHITE STRIPES)
SIXTEEN SALTINES
MISSING PIECES
EVIL (HOWLIN WOLF)
WEEP THEMSELVES TO SLEEP
WE’RE GONNA BE FRIENDS (THE WHITE STRIPES)
HYPOCRITICAL KISS
I CUT LIKE A BUFFALO (THE DEAD WEATHER)
HELLO OPERATOR (THE WHITE STRIPES)
TRASH TONGUE TRAILER
TOP YOURSELF (THE RACONTEURS)
BALL AND BISCUIT (THE WHITE STRIPES)
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FREEDOM AT 21
I’M SLOWLY TURNING INTO YOU (THE WHITE STRIPES)
TWO AGAINST ONE
SEVEN NATION ARMY (THE WHITE STRIPES)
/// Textes : Lucy Seeds /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
Jack White : les 33 bonnes paroles d’un enfant du blues
Des White Stripes à son label Third Man Records, de sa carrière solo à ses collaborations (The Raconteurs, The Dead Weather…), Jack White fait rayonner le blues, la folk et le rock. Pour lui rendre hommage, Pixbear a rassemblé 33 citations qui en disent long sur sa personnalité.