Photos Liars @ Le Nouveau Casino 2012
Si il y a bien un groupe qui refuse les étiquettes, c’est Liars. Le trio new-yorkais ne cesse de se renouveler à chaque album et le petit dernier WIXIW, plus electro et apaisé, ne déroge pas à la règle. Le groupe investissait le Nouveau Casino (Paris) quelques jours après la sortie de son nouvel opus. Tout simplement culte.
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Avant de retrouver Liars, le groupe français Nelson ouvre le bal dès 20h10. Le quatuor vient de sortir son nouvel EP Dancers Runners Part 2, disponible en téléchargement gratuit via Soundcloud. Il propose un set solide entre pop lumineuse, rythmes conquérants, arrangements sophistiqués et phases déstructurées à tendance post punk… Un cocktail qui reçoit l’adhésion de la salle. Nelson sera en concert gratuit à la Plage du Glaz’art (Paris) le 18 juillet 2012. Un rendez-vous à noter dans nos agendas.
Le trio nous emmène au cœur de ses expérimentations et son univers si particulier
Après cette première demi-heure de qualité, place aux Liars. 21H15. Les New-Yorkais débarquent avec leur sixième opus WIXIW et le Nouveau Casino est blindé pour les recevoir. Sur une intro de musique des années 50, Aaron Hemphill (basse, synthé, percussions) et Julian Gross (batterie) s’installent. Ils sont finalement rejoint par l’immense Angus Andrew (programmation, guitare, chant) en costume cravate. Devant un écran projetant des formes diverses et variées, Liars entame en douceur son set avec The Exact Colour of Doubt, le morceau d’ouverture de son nouvel album. Andrew reste derrière son synthé et ses machines sur ce titre electro down tempo.
Il lance dans la foulée la programmation tripante d’Octagon dans le genre « descente d’acide ». Le trio nous emmène au cœur de ses expérimentations et de son univers si particulier. Andrew balance ses cheveux devant sa tête. Aaron s’occupe des synthés. Julian est dans son trip. Le batteur enchaîne gaiement avec A Visit from Drum. Aaron fracasse ses percussions. Andrew s’empare de la guitare et éructe dans le micro. Liars invite le Nouveau Casino à la transe sous des lumières épileptiques. Après le bref et fantomatîque Ill Valley Prodigies, les New-Yorkais se font plus conquérants et intenses avec WIXIW. Andrew frappe sur des cymbales. Ce sont de grands enfants. Le public est ravi et bouge allégrement.
Riffs débraillés, programmations cataclysmiques…
Aaron annonce ensuite à la guitare Scarecrows on a Killer Slant, une chanson rentre-dedans qui vous donne des grands coups de poignard dans le bide. La salle est galvanisée par les assauts de guitares shootées d’effets. Après cette première demi-heure infernale, l’énergie reste au maximum avec Brats sur lequel Julian quitte ses fûts pour seconder Andrew aux programmations. L’electro crade fait bouger le public de plus belle. La ferveur se calme un peu sur Who Is the Hunter qui monte doucement en intensité mais Hold Hands and It Will Happen Anyway transforme le Nouveau Casino en un volcan d’énergie. Riffs débraillés, programmations cataclysmiques… Andrew hurle dans le micro. Excellent.
Une nouvelle programmation annonce dans la foulée N°1 Against the Rush. Julian passe à la basse et les trois musiciens occupent le devant de la scène. Un beat 80’s robotique calme le jeu. Le final est brièvement barré. Liars déverse ensuite un titre electro punk, sorte de marécage sonore dans lequel plonge joyeusement le Nouveau Casino. Sur ce, le groupe quitte la scène après un peu plus de 50 minutes de concert. Devant les réclamations de la salle, Liars revient. « C’est la dernière chanson du nouvel album » lance Andrew qui a enfin tombé la veste. Les New-Yorkais envoient Annual Mood Words, plus calme mais toujours aussi défoncé.
« Merci. On espère revenir à Paris » lâche Andrew avant de remettre une dernière décharge rock dans les oreilles des Parisiens avec Plaster Casts of Everything. Voix saturée, batterie implacable, lumières stroboscopiques… le groupe donne le pire de lui-même et le Nouveau Casino l’en remercie vivement. Le show n’aura duré qu’une heure mais, avec Liars, la durée importe peu. C’est culte, tout simplement.
LA SET LIST COMPLÈTE :
THE EXACT COLOUR OF DOUBT
OCTAGON
A VISIT FROM DRUM
ILL VALLEY PROGIDIES
WIXIW
SCARECROWS ON A KILLER SLANT
BRATS
WHO IS THE HUNTER
HOLD HANDS AND IT WILL HAPPEN ANYWAY
N°1 AGAINST THE RUSH
???
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ANNUAL MOON WORDS
PLASTER CASTS OF EVERYTHING