Photos Metz @ Le Nouveau Casino 2012

Live Reports

Conquis dès la première écoute de son album éponyme, c’est plein d’entrain que nous nous rendions au premier concert français du trio canadien Metz au Nouveau Casino (Paris). Ce concert était gratuit et avait lieu dans le cadre de l’exposition du graphiste Brian Cougar. Résultat : de belles affiches à découvrir et un concert qui a tenu toutes ses promesses. Bref, une soirée totalement réussie !

Après un warm up rock musclé assuré par un DJ, il est 20h45 quand le Nouveau Casino est plongé dans l’obscurité. Des fumigènes envahissent la scène. Chris Slorach (chant, guitare), Alex Edkins (basse) et Hayden Menzies (batterie) prennent place. Le trio propose une entrée en matière noisy. Le son décolle les tympans. Dès le premier morceau Knife on the Water, Chris s’époumonne. Le riff coup de poing assomme les spectateurs dans une ambiance grungy. Peu de paroles, du gros son, c’est parfait.

La machine infernale est en marche

« Comment ça va ? » lance Chris dans un larsen. Bien, donc on continue ! Metz enchaîne furieusement. Chris et Alex se déchaînent sur The Mule. Le frontman chante comme un damné. Hayden est explosif derrière ses fûts. « Nous sommes Metz du Canada » explique Alex. Après avoir invité les spectateurs à venir les voir à la fin du concert pour acheter des albums et des t-shirts, Chris propose à tout le monde de danser sur Rats. Les premières bousculades agitent la fosse sur un riff entêtant. Le frontman hurle dans un nuage de reverb et ses lunettes embuées. La machine infernale est en marche.

Le frontman finit le morceau essouflé et en sueur. Il remercie tout le staff pour avoir pu faire le tour de Paris. Dans la foulée, Metz distille Dirty Shirt, un titre tout en percussions et à l’énergie brute. Malgré la chaleur étouffante, le groupe ne relâche pas ses efforts et assène Wasted. Chris entame seul à la guitare puis il est rejoint par ses deux acolytes pour cette chanson qui aurait parfaitement sa place dans le répertoire de Nirvana. Les lumière s’affolent, les spectateurs également. Le jeu de batterie de Hayden fait irrésistiblement penser à celui de Dave Grohl. Des larsens assourdissants débarquent en plein milieu du morceau avant un final destructeur.

Un petit malin crie dans la salle « Come As You Are ! ». Chris sourit et annonce que le groupe sera de retour en février 2013. « Et ce ne sera pas gratuit » précise-t-il avant de livrer Headache, le morceau d’ouverture du premier album du groupe. L’efficacité du riff excite le Nouveau Casino. Quelques solos noisy viennent contenter les amateurs de gros son. Après ce titre expéditif d’à peine plus de 2 minutes, ça sent la fin. « On en a deux de plus pour vous » annonce Chris. Basse et batterie lui emboîtent le pas pour Negative Space. La guitare entre et défonce tout. Une nouvelle fois, l’esprit de Nirvana plâne au dessus de nos têtes. La fosse se bouscule gentiment. Metz envoie ensuite Get Off toujours aussi emprunt de l’esprit grunge des années 90. Le final est noisy à souhait. Le trio fait durer le plaisir et fait monter la pression jusqu’à l’explosion ultime.

Au bout de ces 30 minutes de concert, Metz part en coulisse. Devant les encouragements du public, les Canadiens reviennent pour une dernière chanson. Ils remettent la sauce avec Sad Pricks, ses roulements de batterie assassins, sa guitare acérée, sa basse musclée et ses hurlements. « Désolé, on a rien d’autre » lance Chris avant de quitter la scène avec ses deux compères. Mais peu importe, il vaut mieux 35 minutes sans temps mort que 1h15 où on s’ennuie.

Après le concert, comme promis, Alex revient sur scène pour vendre des t-shirts et des albums. On part du Nouveau Casino ravi d’avoir retrouvé sur scène la puissance de l’album. On est impatient de revoir le groupe en février prochain.