Photos MGMT @ Le Bataclan 2010
Après un premier passage au Trabendo au printemps dernier. MGMT revenait dans la Capitale pour une résidence automnale au Bataclan. Durant trois jours (7, 8, 9 octobre), le groupe présentait au public son nouvel opus Congratulations.
En cette soirée du 8 octobre, les Dum Dum Girls ouvrent la soirée pour le duo new yorkais comme sur toute la tournée européenne de MGMT. Il est 20h. Le quatuor amené par Dee-Dee se présente sur une scène peu éclairée. Les filles ont sorti leurs super mini-robes terriblement chics et sexy. Toutes de noir vêtues, elles jouent devant des spectateurs attentifs et réactifs. Au bout de 30 minutes de show, les Américaines quittent la scène. On remarque que les hommes présents dans la salle sont comblés et charmés par ces Dum Dum Girls venues tout droit de Los Angeles.
« You are really pretty ! »
En attendant l’arrivée des New Yorkais, on assiste au peaufinage de l’installation des caméras. On apprend que le concert de ce soir est diffusé en direct sur Spotify. A noter que MGMT affiche complet pour les trois soirs. On imagine donc la joie de celles et ceux qui n’ont pas pu venir honorer son passage et qui peuvent les retrouver en direct sur internet.
Il est 21h. Les membres du groupe entre sur scène un par un. Sous les cris et les applaudissements des spectateurs, Andrew VanWyngarden salue son public. Puis, sans traîner, Weekend Wars se joue, agrémenté de lumières rouges et jaunes, suivi de près par Flash Delirium. A la fin de ce titre, Andrew lance « You are really pretty ! ». Les filles manifestent leur présence en masse. L’ambiance est déjà au maximum.
Surprise ! le groupe interprète Time To Pretend en 3ème position. Étonnant mais, finalement, pourquoi pas. La salle est pleine à craquer, le champagne coule à flots. Le public est composé de jeunes, de trentenaires et de quadragénaires en costard cravate qui visiblement sont sortis tout droit de leurs bureaux pour venir se détendre au Bataclan en écoutant MGMT en live.
Vraiment fans de MGMT ?
Les morceaux se succèdent, de It’s Working à Song for Dan Treacy en passant par Someone’s Missing tirés de Congratulations. Des anciennes compositions comme The Youth, Of Moon, Birds and Monsters ou encore 4th Dimensional Transition et le fameux Electric Feel font aussi partie de la set list. Quand les notes de ce dernier planent dans tout le Bataclan, la foule danse et tape dans les mains. L’état d’esprit est festif. Décidément, les tubes d’Oracular Spectacular font toujours autant d’effet. Andrew se laisse porter par la musique les yeux fermés. Le son est propre, net et précis. MGMT joue devant un écran géant sur lequel défilent des images colorées psychédéliques.
Les New Yorkais sont en forme et la voix d’Andrew est excellente. Après s’être dandiné sur Electric Feel, MGMT amène les spectateurs en ballade avec 4th Dimensional Transition, un titre mystique très « Arey Krishna » avec une intro progressive riche en percussions. Sur la fin, les musiciens entourent le batteur.
Andrew prend ensuite une guitare acoustique pour lancer Siberian Break, une chanson soyeuse qui dure plus de 12 minutes et qui se déroule en trois temps. Une pure merveille qui fait penser excessivement aux Beatles et un final aérien qui touche les étoiles du bout des doigts. « I hope I die before I get sold » peut-on entendre dans cette chanson, une phrase qui marque quand on connaît le succès du groupe. On remarque que le public n’a pas écouté de long en large le dernier album. Déconcerté par les breaks, il applaudit à tout va sans attendre la fin du morceau. Vraiment fans de MGMT ?
Les hits d’Oracular Spectacular ne mènent pas à l’overdose
Après cette longue ballade, le quintette réveille à nouveau la salle en dégainant Kids. Les musiciens se placent au tour de la batterie. On constate que la batterie n’émet plus de son. Le batteur est victime d’un souci technique qui ne dure pas longtemps. Pourtant, on entend bel et bien les notes du titre… en fait, le beat est en playback.
Benjamin lâche son synthé et s’empare du micro. Andrew, sans guitare, chante en se déplaçant nonchalamment et descend même dans la foule. Les cris fusent. Les jeunes filles du premier rang frissonnent. Tout le monde est sur la même longueur d’onde et reprend les refrains en chœur avec le groupe. Incontestablement, les hits d’Oracular Spectacular ne mène pas à l’overdose.
Dans la foulée, l’efficace Destrokk, qui se trouve sur l’EP Time to Pretend, prolonge la danse. La sueur et la bonne humeur s’emparent définitivement de la salle. Et le groupe en remet encore une couche avec Brian Eno, un titre qu’il a écrit en pensant au grand musicien, auteur, compositeur et producteur. La composition est entrainante avec la présence constante du synthé. Les arrangements sont linéaires et répétitifs mais c’est tellement bien trouvé et énergique qu’on ne peut pas rester les mains dans les poches sans broncher. La chanson s’achève dans la cacophonie la plus totale et MGMT quitte la scène. « Merci beaucoup, bonne nuit ! ».
Les sifflements, l’ovation et les applaudissements montent en puissance. La formation ne fait pas trop attendre le public. Andrew est gentleman et reconnaissant. Il n’oublie pas de remercier les Dum Dum Girls et s’adresse à nouveau à ses fans « Avez-vous entendu parler de notre album Congratulations ? La prochaine vient de cet album et s’appelle… Congratulations ».
A la fin de la phrase, le single se met en place. Un rappel qui commence par une douceur sublimement veloutée. La salle est silencieuse, apprécie le morceau et tangue sous les notes divines. La légèreté envahie le Bataclan puisque MGMT continue avec The Handshake et son final cosmique. Le groupe finit avec la chanson douce I Found a Whistle. La formation a donc choisi de clore le show avec des morceaux qui donnent envie de voler, de se nager dans les nuages et d’y rester.
C’est donc avec la tête dans les nuages que le public s’en va lentement tout sourire et pleinement satisfait !
LA SET LIST COMPLÈTE DU 7 OCTOBRE :
IT’S WORKING
TIME TO PRETEND
WEEKEND WARS
FLASH DELIRIUM
OF MOONS, BIRDS AND MONSTERS
SONG FOR DAN TREACY
ELECTRIC FEEL
THE YOUTH
4TH DIMENSIONAL TRANSITION
SIBERIAN BRAKES
KIDS
DESTROKK
THE HANDSHAKE
:::
CONGRATULATIONS
ANYTHINH COULD HAPPEN
BRIAN ENO
LA SET LIST COMPLÈTE DU 8 OCTOBRE :
WEEKEND WARS
FLASH DELIRIUM
TIME TO PRETEND
IT’S WORKING
THE YOUTH
OF MOONS, BIRDS AND MONSTERS
SONG FOR DAN TREACY
SOMEONE’S MISSING
ELECTRIC FEEL
4TH DIMENSIONAL TRANSITION
SIBERIAN BREAKS
KIDS
DESTROKK
BRIAN ENO
:::
CONGRATULATIONS
THE HANDSHAKE
I FOUND A WHISTLE
LA SET LIST COMPLÈTE DU 9 OCTOBRE :
IT’S WORKING
WEEKEND WARS
FLASH DELIRIUM
ELECTRIC FEEL
SONG FOR DAN TREACY
4TH DIMENSIONAL TRANSITION
INDIE ROKKERS
THE YOUTH
OF MOONS, BIRDS AND MONSTERS
TIME TO PRETEND
SIBERIAN BREAKS
KIDS
DESTROKK
BRIAN ENO
:::
CONGRATULATIONS
THE HANDSHAKE
/// Textes : Lucy Seeds /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
22 choses que vous ne saviez pas sur MGMT
« A l’origine, MGMT était baptisé The Management. Andrew VanWyngarden et Ben Goldwasser ont décidé de changer de nom car The Management était déjà pris par un autre groupe. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse à MGMT ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour de la pop psychédélique. Êtes-vous absolument sûr de tout savoir sur le duo ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 22 anecdotes méconnues sur MGMT.