Photos Midnight Juggernauts @ Le Bataclan 2010
Les Australiens de Midnight Juggernauts, encensés à leurs débuts par Justice et Daft Punk, passaient le cap du deuxième album en se produisant le 12 octobre dernier au Bataclan. A cette occasion, le trio était précédé sur scène par les Français de Tahiti Boy & The Palmtree Family.
Après une demi-heure de retro pop groovy assurée par la formation de David Sztanke, alias Tahiti Boy, le Bataclan a droit aux trente minutes de pause syndicale entre la première partie et la tête d’affiche, le temps nécessaire pour installer le matériel et faire tourner le bar. La sono de la salle crache crescendo des titres rythmés, histoire de faire monter l’ambiance. A 21h30, les lumières s’éteignent.
Ces trois Australiens ont l’air taillés pour faire du rock 70’s
Dans une obscurité presque totale, les Midnight Juggernauts entament leur prestation avec le planant Lifeblood Flow, extrait de leur nouvel opus The Crystal Axis. Vincent Vendetta aux claviers, Andrew Szekeres à la guitare et Daniel Stricker à la batterie bénéficient d’une balance assez approximative mais ils ne se démontent pas. « Ca va Paris. C’est bon d’être de retour ! » lance Vincent Vendetta, galvanisé par l’accueil qui leur est réservé.
Andrew Szekeres échange ensuite sa guitare contre une basse pour jouer le plus dansant Shadows, issu du premier opus Dystopia. C’est fou comme ces trois Australiens aux cheveux longs, avec des boas noirs autour du cou, ont l’air taillés pour faire du rock 70’s… Mais les apparences sont trompeuses. La voix est cold wave. Le son est résolument electro et 80’s.
Daniel enchaîne avec un beat frénétique sur lequel il peut headbanger en toute liberté. Lara vs The Savage Pack s’installe avec une véritable énergie rock sur la fin et un solo de synthé débridé made in Andrew. Le Bataclan salue la prestation mais lâche définitivement les chiens sur Ending of an Era, l’un des gros tubes du premier album du trio. Pris par l’énergie de la salle, Daniel se lève brièvement de son siège pour taper sur ses fûts.
Tube kitsch de la fin des années 70
« Vous avez vu Tahiti Boy ? J’aimerais avoir un saxophone. Peut-être un jour… » confie Vincent. Un avant-goût de ce que le Bataclan expérimentera en fin de show… Le trio est rejoint par un quatrième musicien qui s’empare des claviers. Vincent et Andrew se font face séparés par des percussions pour délivrer le single Vital Signs extrait de leur nouvel opus. En concert depuis deux mois, les Midnight Juggernauts prennent peu à peu leurs marques sur leur nouvelle tournée.
Le public est plus réceptif sur les morceaux du premier album en témoigne l’accueil réservé à Tombstone sur lequel Vincent et Andrew échangent leur place. Vincent passe au clavier et chante avec une voix robotique à la Daft Punk. Les Français apprécient ce son familier. Les Australiens finissent le morceau dans un déluge de roulements de batterie avant d’enchaîner sur le très 80’s Cannibal Freeway.
Andrew et Vincent reprennent ensuite leurs places initiales. Ils dégainent alors le morceau que tout le Bataclan attend : Into the Galaxy, single incontournable de l’année 2007. Les spectateurs sautent et tendent les bras. Cette chanson est l’occasion également d’assister au seul et unique « crowd surfing ». Les Australiens poursuivent leur concert avec la reprise Baker Street de Gerry Rafferty. A cette occasion, ils accueillent sur scène le saxophoniste de Tahiti Boy & The Palmtree Family. Ce tube kitsch de la fin des années 70 surprend les spectateurs mais, finalement, passe comme une lettre à la poste. Le hic, c’est que c’est déjà le dernier morceau.
C’est un peu court
Les Australiens s’échappent après 55 minutes de concert. C’est un peu court. Le public siffle et crie au scandale. Le groupe revient donc pour calmer les esprits. Sous des lumières rouges et blanches, le trio livre le dansant Road to Recovery dont le refrain soulève la fosse. A la fin du morceau, Daniel finit debout, Andrew et Vincent presque couchés au sol. Avant de quitter la scène, Vincent prend une photo du public. Andrew et Daniel finissent seuls avant de définitivement disparaître.
En un peu plus d’une heure de concert, les Midnight Juggernauts ont bien fait leur boulot. On peut simplement regretter que la prestation ait été aussi courte et que le son n’ait pas tout le temps été à la hauteur de celui des albums. Par contre, on a découvert le côté rock du trio et ça, ça vaut tout l’or du monde…
LA SET LIST COMPLÈTE :
LIFEBLOOD FLOW
SHADOWS
LARA VS THE SAVAGE PACK
ENDING OF AN ERA
VITAL SINGS
WINDS OF FORTUNE
TOMBSTONE
CANNIBAL FREEWAY
INTO THE GALAXY
THIS NEW TECHNOLOGY
BAKER STREET (GERRY RAFFERTY)
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ROAD TO RECOVERY