Photos Miles Kane, Friendly Fires, Foster the People @ Festival Les Inrocks Black XS 2011
Grosse affiche pour cette soirée du samedi à la Cigale (Paris) ! Les programmateurs du festival Les Inrocks Black XS avait rassemblé GIVERS, Morning Parade, Foster the People, Miles Kane et Friendly Fires, deux groupes américains et deux groupes anglais réunis sous l’étendard de la pop.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
Pour entamer cette soirée, GIVERS se présente sur vers 18h avec son premier album In Light paru en juin dernier. De gauche à droite, Nick Stephen (claviers), Tiffany Lamson (chant, ukulélé, percussions), Taylor Guarisco (guitare, chant) et Joshua Leblanc (basse) sont alignés. Derrière eux, Kirby Campbell (batterie) est installé derrière ses fûts. Le groupe distille un set d’une demi heure où se croisent des influences indie pop et world et donne le ton de la soirée.
Les filles se dandinent à l’écoute de Morning Parade
Après cette mise en bouche, c’est au tour des Anglais de Morning Parade de prendre le relai. La Cigale commence à être bien remplie. Steve Sparrow (chant, guitare), Phill Titus (basse), Chad Thomas (guitare), Ben Giddings (claviers) et Andrew Hayes (batterie) prennent possession des lieux à 18h50 précédés par leurs EPs Under the Stars et Us & Ourselves. Le groupe démarre sa prestation sur Close to Your Heart, un titre pop rock entrainant sur lequel Steve et Chad assènent vigoureusement leurs accords de guitares. « C’est un plaisir de revenir dans cette belle ville » lance Steve.
Morning Parade poursuit avec Blue Winter. Steve, Chad et Phill s’avancent au devant des spectateurs et gesticulent comme des sauvages. Les couplets aériens transportent la Cigale sur un petit nuage. Le quintette s’attaque ensuite au conquérant, dansant et aérien Youth qui n’est pas s’en rappeler Coldplay époque A Rush of Blood to the Head. La grosse caisse d’Andrew annonce dans la foulée Carousel. La Cigale tape des mains, les filles se dandinent à l’écoute de cette chanson pop énergique et nuancée. La salle est transportée sur Us & Ourselves puis se prend une bonne rasade de rock avec A&E qui vaut au groupe une véritable ovation. « J’espère que vous allez apprécier le reste du festival » lance Steve avant d’envoyer Under the Stars qui, après une introduction en douceur, vire totalement dansant. Les spectateurs apprécient et applaudissent vivement le groupe qui s’éclipse après 35 minutes de show.
Les spectateurs dansent de la fosse au balcon sur Foster the People
La Cigale est désormais pleine à craquer alors que Foster the People s’apprête à faire son apparition. Le groupe américain est précédé par un buzz grandissant depuis la parution de son premier album Torches en mai dernier. Dès les premières notes du dansant Houdini, la salle tape des mains à l’unisson et ovationne l’arrivée du groupe. Lorsque le frontman Mark Foster arrive dans un deuxième temps, il a droit à une nouvelle ovation. On sent que les Parisiens sont chauds comme la braise.
Foster the People vire electro tribal avec Miss You. Mark quitte ses claviers pour se positionner au centre de la scène debout derrière son micro. Les Californiens livrent ensuite Life on the Nickel tout en percussions. La ligne de chant pop mélodique et entraînante fait mouche dans la salle. Les spectateurs dansent de la fosse au balcon. La fièvre monte encore d’un cran avec Don’t Stop, ses accords de claviers et sa batterie sautillante. On a l’impression de revenir en plein coeur des années 90. La fête bat son plein.
Les guitares reprennent ensuite leur droit sur Don’t Stop, une chanson pop rock imparable sur laquelle la Cigale saute et chante à l’unisson. Mark s’époumone, fait des allers-retours sur la scène avec sa guitare. La salle applaudit à tout rompre. Il conserve sa guitare pour le single Helena Beat, hymne dance pop à la mélodie accrocheuse. Les lumières s’excitent. Sur un break, il tape comme un forcené sur un tom basse placé devant la batterie. Toute la Cigale a les bras en l’air.
Foster the People achève son set par Pumped Up Kids introduit par des nappes de claviers. Le gimmick de synthé provoque une nouvelle scène d’hystérie collective. Tout le monde chante et tape dans les mains. Sous les stroboscopes, le groupe vire totalement electro et joue les prolongations. Son départ après 35 minutes de concert est salué par une ovation.
La maturité de Miles Kane saute aux oreilles
Après ce moment dancefloor, le plat de résistance de la soirée s’incarne dans Miles Kane. On ne compte plus le nombre de prestations du bonhomme en France depuis la sortie de son premier album solo Colour of the Trap mais on ne s’en lasse pas. A 20h50, le nom de l’ex-leader des Rascals, qui assurera les premières parties des Arctic Monkeys l’année prochaine à Paris, apparaît au fond de la scène alors qu’une intro signée par les Pink Floyd est diffusée.
Miles Kane se pointe finalement avec son groupe avec la présence de son ami Eugene McGuinness à la guitare, et attaque avec Better Left Invisible, sa première banderille rock conquérante. Sa voix est toujours aussi parfaite. Il nous transporte dans les plaines du Far West avec Counting Down the Days. A l’aise derrière son micro, il dégaine ensuite le tube Rearrange sur lequel il encourage la Cigale à chanter. Le gimmick de guitare rend la fosse totalement hystérique. On sent que Miles Kane est galvanisé par l’ambiance de fête qui règne dans la salle.
Rearrange laisse place ensuite au plus tendu Before It’s Midnight, une cavalcade rock. L’Anglais distille le ténébreux Telepathy avant de se déchaîner sur Kingcrawler qui avance à la vitesse d’un cheval au galop. Miles Kane lâche ses accords sur une batterie bondissante. Encore une fois, la maturité du garçon saute aux oreilles. La Cigale tape des mains alors qu’il se lance dans des solos endiablés. « C’est un sentiment génial. C’est une soirée magnifique. Un mec qui s’appelle Jacques Dutronc m’a beaucoup inspiré pendant que je faisais ce disque et c’est l’une de ses chansons. Ça s’appelle The Responsible » explique-t-il avant de reprendre en anglais Le Responsable dans une version encore plus rock que l’original. La fosse saute à l’unisson.
Miles Kane enchaîne sur le sautillant et poppy Quicksand. Une vent de légèreté souffle dans la Cigale. Le tempo se ralentit avec Colour of the Trap. « Cette prochaine chanson est une nouvelle chanson que j’ai écrite il y a quelques semaines » annonce le frontman avant de présenter Woman’s Touch, britrock à souhait. Après avoir pris des nouvelles du public, Miles Kane demande à tout le monde s’il est prêt pour une chanson rock’n’roll. La réponse est immédiate et enthousiaste ! Il envoie le single Come Closer dont le refrain fédérateur fait une nouvelle fois mouche ce soir. Le groupe assène un final musclé. Miles Kane finit sur le devant de la scène les bras levés. « Pouvez-vous applaudir mon groupe ? » demande-t-il. « On vous aime beaucoup, on se retrouve bientôt, ça s’appelle Inhaler. Devenez totalement barges ! ».
La Cigale ne se fait pas prier et se défoule sur ce brûlot conquérant qui l’envoie directement en enfer. Miles Kane finit au plus près des premiers rangs et jette rageusement son micro donnant le signal de la fin de 55 minutes de concert intenses.
Friendly Fires finit d’incendier la Cigale en balançant des litres d’essence synthétique
Exténuée, rincée par les prestations énergiques de Foster the People et Miles Kane, la Cigale jette ses dernières forces pour accueillir Friendly Fires. Les Anglais viennent de sortir leur deuxième opus Pala. Le quatuor se pointe à 22h05 dans une salle chauffée à blanc. Accompagné par une section de cuivre, le groupe ouvre son set par Lovesick. Le ton est donné d’entrée de jeu. La Cigale danse en rythme. Le frontman déambule et se déhanche sur scène.
Les Anglais poursuivent avec leur single Jump in the Pool, toujours aussi efficace. Les percussions explosives de Blue Cassette prennent le relai. Les mains se tendent vers le frontman. Friendly Fires finit d’incendier la Cigale en balançant des litres d’essence synthétique sur le public. La fièvre disco et funk s’empare des spectateurs avec True Love, On Board et Skeleton Boy.
Sans temps mort, les Anglais transforment la salle en dancefloor géant sur In the Hospital et ses cuivres virevoltants. Ils nous transportent au coeur des années 90 avec les dansants Live Those Days Tonight et Hurting extraits de son dernier album. L’énergie reste à son maximum avec Pull Me Back to Earth et le morceau de circonstance Paris qui conclue la prestation du groupe. La Cigale en redemande et obtient un rappel, le dernier artiste de la soirée étant le seul autorisé à revenir sur scène.
Friendly Fires revient avec l’ascensionnel Hawaiian Air avant de dégainer Kiss of Life. Dans la fosse, les spectateurs sautent et se bousculent gentiment sur cet air pop dansant. Le bassiste tape sur des percussions puis empoigne son instrument pour achever le morceau avec ses camarades. Des lumières multicolores tournoient derrière le groupe ajoutant encore un peu plus à l’ambiance de fête qui règne dans la salle. Après une heure de concert, les Anglais quittent le scène. Les festivaliers sont en sueur et regagnent la sortie rassasiés par une soirée qui a tenu toutes ses promesses.
LES SET LISTS :
MORNING PARADE
CLOSE TO YOUR HEART
BLUE WINTER
YOUTH
CAROUSEL
US & OURSELVES
A&E
UNDER THE STARS
FOSTER THE PEOPLE
HOUDINI
MISS YOU
LIFE ON THE NICKEL
CALL IT WHAT YOU WANT
DON’T STOP
HELENA BEAT
PUMPED UP KIDS
BETTER LEFT INVISIBLE
COUNTING DOWN THE DAYS
REARRANGE
BEFORE IT’S MIDNIGHT
TELEPATHY
KINGCRAWLER
THE RESPONSIBLE (JACQUES DUTRONC)
QUICKSAND
COLOUR OF THE TRAP
WOMAN’S TOUCH
COME CLOSER
INHALER
FRIENDLY FIRES
LOVESICK
JUMP IN THE POOL
BLUE CASSETTE
TRUE LOVE
ON BOARD
SKELETON BOY
IN THE HOSPITAL
LIVE THOSE DAYS TONIGHT
HURTING
PULL ME BACK TO EARTH
PARIS
:::
HAWAIIAN AIR
KISS OF LIFE