Photos Mustang @ La Gaîté Lyrique 2011
Auteur d’un deuxième album Tabou fraîchement sorti, le trio clermontois Mustang remplissait la Gaîté Lyrique (Paris) pour un concert sous le signe du rock des années 60 quelque part entre Les Chaussettes Noires et Elvis Presley.
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Après la sortie de son premier album A71, Mustang nous avait tapé dans l’oreille avec son mélange de rock 60’s et de garage rock en français dans le texte. Nous avions donc chaussé nos plus belles santiags pour aller l’applaudir à la Gaîté Lyrique en cette soirée d’octobre 2011 tout juste après la parution du nouvel opus Tabou.
Mustang claque d’entrée de jeu un son bien rétro
A 21h40, le trio entre en scène sous les applaudissements de la salle parisienne. A gauche, Jean Felzine se présente aux claviers et au chant. A ses côtés, Johan Gentile empoigne sa basse et Rémi Faure s’installe derrière ses fûts. Mustang joue aligné et claque d’entrée de jeu un son bien rétro avec un Ce qui m’branche frétillant et rapide.
Dans son costume cravate, le frontman passe ensuite à la guitare (vintage) pour lancer au galop Boo-Hoo. La batterie est bondissante. La Gaîté Lyrique est plongée dans une ambiance « desperado ». « Un nouveau morceau maintenant » lance Jean. « Ça s’appelle J’fais des chansons ». Mustang se fait alors plus groovy rock, moins incisif, et démontre toute son habilité de groupe avec de belles mises en place.
Sur le côté de la scène, un couple esquisse quelques pas de danse rock’n’roll
Rémi lance ensuite le beat pré-enregistré d’En arrière en avant. Jean passe aux claviers. Johan propose une ligne de basse dansante. Malgré l’énergie qui se dégage du trio et les lumières qui tournoient dans la salle, la Gaîté Lyrique reste relativement statique. Après une séance de ré-accordage bien légitime, le frontman annonce un slow. Mustang livre Qu’est-ce qui se passe extrait de son nouvel opus. 60’s à souhait, idéal pour le quart d’heure américain d’un bal de promo, ce morceau semble être l’adaptation française d’un classique d’Elvis Presley. Jean vit la chanson à fond et reçoit une ovation de la part de la salle.
Un larsen monte ensuite et annonce Niquée sur lequel Jean fait hennir sa guitare. « Est-ce que vous vous souvenez de ça ? » demande-t-il avant d’envoyer Anne-Sophie, un titre rock 60’s bien speed comme on les aime. Sur le côté de la scène, un couple esquisse quelques pas de danse rock’n’roll. Après cette chanson bien débridée, Jean sort son peigne et se recoiffe. Parfait. « Une ballade synthétique maintenant » annonce-t-il avant de distiller C’est fini. Mustang vire alors totalement electro.
« On va vous jouer maintenant une chanson avec une jeune demoiselle »
Cette incursion hors des années 60 ne dure que trois minutes. Le groupe nous replonge rapidement dans un groove rock’n’roll avec Ramper. « On va vous jouer maintenant une chanson avec une jeune demoiselle qui va nous rejoindre sur scène. Applaudissez-la, c’est la première fois qu’elle va chanter sur scène » explique le frontman. Le duo Tu mens passe comme une lettre à la poste, le chanteur et la chanteuse se renvoyant la balle comme à la vieille époque. Ce slow rétro est l’occasion pour Jean de chanter dans le même micro que sa camarade. On pense que ça va se finir par une galoche mais le duo sait rester professionnel jusqu’au bout…
« Ça va bouger un peu plus maintenant ». La batterie et la basse fracassent sur 50/50. Jean ramène ensuite la Gaîté Lyrique au calme avec Restons amants. Arpèges et batterie lourde sont au menu. Le groupe envoie dans la foulée Mustang introduit malicieusement par un « Vous savez comment on s’appelle ? ». On savoure ce retour énergique au surf rock et au garage rock qui aurait sa place sur une bande originale de film de Quentin Tarantino.
Mustang envoie du lourd
Mustang poursuit son concert avec Le Pantalon, ode aux rockeurs qui en ont dans le pantalon en opposition aux beatnicks et leur musique de tafiotte… « Le concert touche à sa fin. On va vous jouer un nouveau morceau » annonce Jean. Le groupe livre Princesse au petit pois, un titre rock qui tourne hyper dansant. Une danseuse s’invite sur scène et ondule. « C’est la toute dernière. Elle s’appelle comme notre album : Tabou » lance le frontman avant d’expédier une salve de claviers à l’ancienne.
La danseuse poursuit ses ondulations. Mustang envoie du lourd mais la salle reste toujours statique. Elle se réveille lors des derniers roulements rock annonçant la fin du morceau. Les cris et les applaudissements fusent, y compris de la part de Mathias Malzieu et Yarol Poupaud que l’on aperçoit au fond de la salle. Mustang s’éclipse.
« Allez, on s’en fait une dernière parce que vous êtes sympa »
Le trio revient vite. Jean demande à ses camarades où il doit placer son capodastre sur sa guitare. Il annonce la reprise de George Brassens Je me suis fait tout petit. Mustang exécute ce classique mais on n’est pas spécialement venu pour ça. On apprécie plus un bon Je m’emmerde, garage rock frénétique à souhait sur lequel il envoie des grosses caisses en téflon. « Allez, on s’en fait une dernière parce que vous êtes sympa » annonce Jean. Le trio balance son Pia Pia Pia. Sur ce titre, il se fait amener du champagne sur scène. « On fête la sortie de l’album ! ». Il sert quelques verres et les tend aux premiers rangs. « Si je vous la donne, vous la faites tourner… si je la lance, vous l’attrapez ? » plaisante-t-il. Mustang reprend le fil du morceau et achève ainsi une prestation d’1h15.
Fort est à parier que Mustang va bientôt faire parler de lui. Non seulement, le groupe sait écrire de bonnes chansons mais, en plus, il a élargi le spectre de ses compositions sur son nouvel opus. Dans tous les cas, s’il passe près de chez vous, allez le voir, vous passerez un excellent moment de rock’n’roll.
LA SET LIST COMPLÈTE :
CE QUI M’BRANCHE
BOO-HOO
J’FAIS DES CHANSONS
EN ARRIERE EN AVANT
QU’EST-CE QUI SE PASSE ?
NIQUEE
ANNE-SOPHIE
C’EST FINI
RAMPER
TU MENS
50-50 / ROI DES FOURMIS
RESTONS AMANTS
MUSTANG
LE PANTALON
PRINCESSE AU PETIT POIS
TABOU
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JE ME SUIS FAIT TOUT PETIT
JE M’EMMERDE
PIA PIA PIA