Photos Nada Surf @ Le Trabendo 2012
Ceux parmi les fans parisiens qui avaient manqué Nada Surf au Bataclan en février dernier ont eu droit à la repêche au Trabendo en ce mois d’octobre 2012. Et cette fois, le concert affichait complet.
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20h50. Ezra, la première partie, a quitté la scène il y a un peu plus d’un quart d’heure, laissant flotter dans les oreilles du public son folk-rock apaisant. Nada Surf fait son entrée. En plus des historiques (et inséparables) Matthew Caws, Daniel Lorca et Ira Elliot, le groupe est accompagné d’un nouveau lead guitariste, Doug Gillard, qu’on connaissait jusque-là chez Guided By Voices. La salle est sage, mais réagit avec conviction. Le rock indé tendance étudiant du groupe new-yorkais, et la voix éternellement juvénile de Matthew Caws n’ont jamais vraiment drainé un public d’excités.
La set-list de ce soir ne sera pas un exact copier-coller de celle de février
Le morceau qui ouvre le set, Clear Eye Clouded Mind, c’est aussi le premier de leur dernier album au titre magnifique, The Stars Are Indifferent to Astronomy, sorti en tout début d’année, juste avant le passage du groupe au Bataclan. Les têtes s’agitent gentiment dans la fosse. Les musiciens ont le sourire toujours aussi sympa. « Qu’est-ce qu’on aime Paris ! » lance Matthew Caws. « On a eu une journée off aujourd’hui, pour se décontracter. Alors on est devant vous sans stress ».
Puis avec ses comparses, il enchaîne, comme au Bataclan, sur Waiting for Something, le morceau suivant, qui est aussi le deuxième sur l’album. La guitare de Doug embarque d’emblée et le refrain accrocheur fait le reste. Happy Kid ne sera pas le troisième morceau. C’est la rythmique efficace, la basse qui tape, de Do It Again qui prennent le relais. Finalement, comme on a pu le craindre un instant, la set-list de ce soir ne sera pas un exact copier-coller de celle de février. Mais on n’en est pas loin. Mis à part Do it Again, Hyperspace et Beautiful Beat, les deux sets ont en commun tous les autres morceaux.
Entre chaque morceau, Matthew, bien sûr, cause en français
On n’est pas mécontent, cela étant, de réentendre la guitare planante tendance trip-hop de Killians Red, qui nous embarque vers des hauteurs cosmiques et bleutées. On en est presque à regretter que le groupe, avec le talent qu’il a, ne se mette pas en danger plus souvent en sortant de temps en temps davantage du sentier sonore qu’il s’est tracé. On est également content de réentendre Inside of Love, de l’album Let Go, ou le puissant The Way You Wear Your Head, qui cette fois-ci clôt le set avant le rappel, comme à la Maroquinerie en 2010. Mais le beat d’Hyperspace est Beautiful aussi, alors merci de nous l’avoir servi.
Entre chaque morceau, Matthew, bien sûr, cause en français. On le sent content de pouvoir pratiquer. Il blague : « Même canicule que dehors ici ! En Hollande par contre, il faisait un temps complètement pullovérieux… ». Ou encore : « mon www : water wine whisky ».
Et le public, son « Fuck it ! » il s’époumone pour le crier
Après The Way You Wear Head, pause de quelques minutes. Puis retour pour le rappel. Always Love, d’abord. Sur le début du morceau, Daniel fait les chœurs appuyé sur sa basse, clope au bec. Puis viendra Blankest Year, comme d’hab’. Parce qu’un truc qui marche, fuck it ! y’a aucune raison d’en changer. Et le public, son « Fuck it ! » il s’époumone pour le crier.
Le set finit en beauté et le public a enfin transpiré. Daniel Lorca lance sa basse par terre avant de s’en aller. Et Ira Elliot, qui a la scène pour lui maintenant, sort de derrière sa batterie pour venir serrer les mains qui se tendent au premier rang. On n’aura pas eu droit à Popular. D’ailleurs, ils n’auront pas joué un seul morceau du premier album. Faut-il le regretter ? Difficile de trancher.
LA SET LIST COMPLÈTE :
CLEAR EYE CLOUDED MIND
WAITING FOR SOMETHING
DO IT AGAIN
WEIGHTLESS
TEENAGE DREAMS
KILLIAN’S RED
WHOSE AUTHORITY
JULES AND JIM
THREEHOUSE
80 WINDOWS
WHEN I WAS YOUNG
HI-SPEED SOUL
PAPER BOATS
HYPERSPACE
BEAUTIFUL BEAT
SEE THESE BONES
INSIDE OF LOVE
THE WAY YOU WEAR YOUR HEAD
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ALWAYS LOVE
BLANKEST YEAR
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BLIZZARD OF ’77