Photos Pete Yorn @ La Boule Noire 2011
Révélé en France en 2009 avec Break Up, son album en duo avec l’actrice Scarlett Johansson, Pete Yorn donnait récemment son premier concert dans nos régions pour présenter son nouvel opus éponyme produit par Frank Black. Ça se passait à la Boule Noire (Paris), une toute petite salle pour ce songwriter présent depuis plus de 10 ans sur la scène folk pop américaine.
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Pete Yorn s’était fait connaître en l’an 2000 en signant deux chansons pour la bande originale du film Fou d’Irène des frères Farrelly mais ses quatre premiers albums étaient passés relativement inaperçus en France. En 2009, son album Break Up enregistré avec Scarlett Johansson avait été certifié disque de platine dans l’Hexagone. L’occasion était trop belle de venir nous rendre visite. Ses fans s’étaient donc réunis à la Boule Noire pour savourer ce rendez-vous rare donc attendu…
Pete Yorn semble vouloir rattraper le temps perdu avec son public français
A 21h10, la musique de film Macadam Cowboy annonce l’arrivée de Pete Yorn. Le songwriter, entouré de trois musiciens, arrive enfin avec sa guitare acoustique. Après un bref check de micro, il entame son show par Black, une chanson pop rock US taillée pour faire la route. En entendant le riff, on comprend mieux pourquoi Frank Black a accepté de produire son nouvel opus. Ces deux-là ont des points communs, c’est certain ! En t-shirt et en jeans, Pete Yorn chante à la cool. Il enchaîne sur la ballade rock June, une composition classique et bien léchée. « Bonsoir Paris, comment ça va ? » lance-t-il en français au beau milieu de la chanson.
Sans perdre une seconde (Pete Yorn semble vouloir rattraper le temps perdu avec son public français), il livre la reprise mid tempo des Smiths Panic qu’il entame seule à la guitare avec une voix plaintive. Le songwriter accélère le mouvement avec Precious Stone, un titre idéal pour prendre sa décapotable. « C’est mon premier show à Paris » explique-t-il. « C’est la première chanson de mon premier album » annonce-t-il avant de distiller le guilleret Life on a Chain sur lequel la Boule Noire tape des mains.
« Y’a pas Scarlett Johansson mais bon… »
Pete Yorn empoigne ensuite une guitare électrique pour dévoiler Sans Fear, extrait de son nouvel album. Cette ballade rock US au songwriting classique est l’occasion pour le batteur de se lâcher et pour les guitares de s’entrechoquer. « Merci beaucoup. On me demande souvent d’où vient cette prochaine chanson. Quand je suis arrivé à Los Angeles, j’ai trouvé une guitare avec un putain de son. J’ai écrit cette chanson en trois minutes avec cette guitare. Derrière la guitare, il y avait marqué Nancy » explique-t-il en montrant son instrument. Voilà l’explication de For Nancy (‘Cos It Already Is). Sur ce titre, le groupe se fait plus rock up tempo. La guitare hurle. La Boule Noire également.
Pete Yorn reprend sa guitare acoustique pour calmer le jeu avec la ballade Just Another jouée sous des lumières tamisées. Quel lover ! Les lumières se font plus rouges pour le rock mid tempo de For Us sur lequel le frontman arrache sa voix. « J’ai sorti trois ou quatre albums en France. Je vais jouer une chanson de l’album Break Up. On la joue pas souvent. Je voudrais inviter quelques filles sur scène. Ça s’appelle Relator. Y’a pas Scarlett Johansson mais bon… » lance-t-il alors que les cris de contentement retentissent dans la salle. Cette chanson favorite des radios françaises fait mouche.
« Si vous avez des demandes spéciales, n’hésitez pas »
Le songwriter reprend dans la foulée le bluesy I Feel Good Again de Junior Kimbrough. Sa voix s’adapte parfaitement à ce retour aux sources de la musique américaine. Le concert décolle alors que le guitariste sort de sa manche un bottle neck. Pete Yorn fait planer la Boule Noire avec On Your Side avant d’attaquer Velcro Shoes. « C’est la dernière chanson que j’ai écrite au New Jersey avant de vendre ma baraque » explique-t-il avant de nous parler de ses chaussures sur ce titre rock énergique qui donne envie de reprendre sa décapotable. Il en profite pour donner une leçon d’harmonica.
Pete Yorn repasse en acoustique pour le contrasté Murray entre phases calmes et euphoriques puis la batterie se met en route pour la ballade rythmée Strange Condition, propice aux balancements de droite à gauche. Le songwriter nous fait passer un moment simple et agréable. Ça joue bien. Ça chante bien. Que demander de plus ? « Si vous avez des demandes spéciales, n’hésitez pas » lâche le songwriter, visiblement très heureux de conquérir un nouveau public. Il propose alors le folk rock Paradise Cove avant de revenir à un rock plus radio friendly avec Closet. « Frank Black sort de ce corps ! » a-t-on envie de crier mais c’est déjà terminé…
« Les Dixie Chicks devaient venir mais elles sont coincées dans les embouteillages »
La Boule Noire réclame un rappel. Pete Yorn revient donc seul avec sa guitare acoustique. « J’ai rien à dire » s’excuse-t-il. Au lieu de parler, il joue Burrito. Son groupe le rejoint à la fin du morceau. « Qui est du New Jersey ? Qui est de l’Alabama ? » plaisante-t-il. « Tous les jours d’une relation amoureuse est une chance de revenir au début de la relation » annonce le nostalgique Crystal Village. Le lover ressurgit. Les filles sont séduites et se dandinent. La Boule Noire ovationne son héros. Pete Yorn parle à l’oreille de son bassiste, tourné vers le batteur. Le guitariste s’approche pour comprendre ce qui se trame. Le quatuor enchaîne sur Rock Crowd. Le frontman en profite pour présenter ses compagnons. Cette chanson entraînante fait sautiller la salle. Les cœurs se font plus légers. Les ennuis s’envolent et la chanson se pose finalement comme un doux baiser sur la joue.
« Êtes-vous fatigués ? Voulez-vous une chanson ? Quelle chanson voulez-vous ? » demande Pete Yorn en français d’une voix hésitante. Des spectateurs hurlent « The Man ! ». « Je l’ai écrite en Caroline du Nord. Les Dixie Chicks devaient venir mais elles sont coincées dans les embouteillages. C’était ma première fois à Paris. Merci » lance-t-il avant d’exhausser les voeux des spectateurs. Sous les lumières rouges, le groupe présente la ballade The Man. Il est 22h50. Pete Yorn fait un signe de la main, le sourire aux lèvres, puis quitte la scène définitivement.
En 1h40 de concert et 21 titres, le songwriter américain nous a fait plaisir. C’était très agréable d’entendre en live ses chansons qui hantent les ondes américaines depuis une dizaine d’années mais rarement les nôtres. En prime, la Boule Noire était le lieu idéal pour s’approcher au plus près de ce bonhomme fortement sympathique. Un rendez-vous réussi sur toute la ligne. Espérons que l’on ait l’occasion de le revoir un jour sur scène en France.
LA SET LIST COMPLÈTE :
BLACK
JUNE
PANIC (THE SMITHS)
PRECIOUS STONE
LIFE ON A CHAIN
SANS FEAR
FOR NANCY (‘COS IT ALREADY IS)
JUST ANOTHER
FOR US
RELATOR
I FEEL GOOD AGAIN (JUNIOR KIMBROUGH)
ON YOUR SIDE
VELCRO SHOES
SURFER GIRL (THE BEACH BOYS) / MURRAY
STRANGE CONDITION
PARADISE COVE
CLOSET
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BURRITO
CRYSTAL VILLAGE
ROCK CROWD
THE MAN