Photos Pitchfork Music Festival 2014 /// Jour 2
Pour cette soirée placée sous le signe d’Halloween, le Pitchfork Music Festival 2014 accueillait à la Grande Halle de la Villette (Paris) Perfect Pussy, D.D Dumbo, Son Lux, Future Islands, MØ, Chvrches, St. Vincent et Belle & Sebastian. Compte-rendu des festivités en images et en impressions.
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Perfect Pussy, D.D. Dumbo, Son Lux, Future Islands…
Le week-end est arrivé, et avec lui, nous sommes entrés de plain-pied dans l’ambiance festivalière. La fête peut commencer, et la suite de la programmation du festival « fun et festif » porté par tous les médias musicaux s’annonce beaucoup plus grand public que les années passées malgré la présence dès 18h30 des petits nouveaux Perfect Pussy et D.D. Dumbo Pour autant, la soirée prend doucement son envol avec le concert éthéré de Son Lux, qui fait honneur à son nom avec des éclairages très travaillés, balayant lentement la foule massée devant la scène.
Mais l’on attend surtout Future Islands et leurs déguisements aperçus plus tôt sur les réseaux sociaux. Samuel T. Herring, le chanteur, va-t-il donner une de ses prestations pour lesquelles il a déjà tant fait parler de lui ? Après les 45 minutes du concert de Son Lux, notre attente est récompensée. Le groupe, et plus particulièrement son leader, ne font pas dans la retenue, et les sauts de puce du chanteur sont définitivement contagieux. Comment résister devant un tel besoin de partage ?
Bien plus que les prochains MØ ou Chvrches, pourtant dotés d’une belle énergie dans leurs compositions, les membres de Future Islands arrivent à provoquer chez leurs fans une émulation, une émotion, palpable. Peut-être est-ce dû à une certaine générosité, au fait qu’ils ne se prennent pas au sérieux, et qu’ils jouent le jeu de la soirée jusque dans leurs costumes revêtus pour l’occasion, loin des seules têtes de mort quasiment identiques des chanteuses à venir.
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MØ, Chvrches…
Le set s’achève cependant, et c’est à MØ de prendre le relais. On découvre celle qui a osé reprendre les Spice Girls, et leur Say You’ll Be There, révélant avec ce seul fait que le festival entre cette fois pour de bon dans la pop culture. Mais la sauce ne prend pas, pas après Future Islands qui aurait mieux supporté de l’indie à sa suite. La surprenante voix, tantôt cristalline, tantôt cassée de Karen Marie Ørsted lourdement mise en avant n’y changera rien.
Et si l’électro-pop sémillante des Ecossais de Chvrches fait virevolter quelques jeunes filles costumées (c’est Halloween, ce soir même dans la salle !) – et sous l’emprise d’endorphines manifestement très puissantes –, elle a surtout le mérite de transformer la Grande Halle en un genre nouveau de « Plus grande discothèque du monde », et de nous donner une bonne raison de prendre un peu l’air.
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St. Vincent, Belle & Sebastian
Vient alors celle que l’on appelle la « Reine » St. Vincent, et qui, faisant honneur à sa réputation, enivre la salle (s’il en était encore besoin), manifestement en manque de guitares et de chansons à fredonner. Mais ce besoin ne sera enfin pleinement satisfait qu’avec les brillants Belle & Sebastian, qui auront le privilège de se produire devant les meilleurs de leurs admirateurs, les plus patients, ceux qui auront attendu d’un pied toujours souple que la soirée se passe pour mieux savourer leurs mélodies pop toujours harmonieuses, tout à la fois enjouées et tourmentées.
Et si cette programmation de fin de soirée pouvait sembler étrange après tant de gesticulations, elle arrivait pourtant à point nommé pour bercer le public dans l’attente de la folle nuit qui s’annonçait le lendemain.