Photos Primal Scream @ La Cigale 2011
Par une belle soirée d’été, Primal Scream venait à la Cigale (Paris) pour célébrer les 20 ans de son album Screamadelica. Son dernier passage dans la Capitale remontait à 2006. Cinq ans après ce concert pour lequel ils avaient eu du mal à remplir la salle, les Ecossais emmenés par Bobby Gillespie remettait le couvert
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Il est 19h30, la première constatation est assez déroutante : personne dehors, peu de monde dedans. On se demande alors si Primal Scream séduit encore les Parisiens. Pendant que la salle se remplit au compte-gouttes, la scène est prête pour accueillir la première partie. Il est près de 20h quand le trio Little Barrie emmené par Barrie Cadogan, qui n’est autre que le guitariste depuis 2006 de Primal Scream, monte sur scène pour chauffer la salle. Un set de 30 minutes est présenté devant une salle très sage qui se peuple aux notes des chansons. Le son des compositions influencé par le blues, le surf et le garage rock ne réveille pas totalement le public malgré les efforts manifestes déployés par le groupe.
Devant une salle presque remplie, les écossais entament leur set
Après cet apéritif pas assez fort en bouche selon le public, les roadies préparent la scène pour l’arrivée de Primal Scream. Il est 20h45 lorsque la bande de Bobby Gillespie investit la Cigale. Devant une salle presque remplie, les Ecossais entament leur set avec Movin’ On Up. Sous des applaudissements un poil timides, les premières notes retentissent et font écho. On est prévenu, le concert débute comme dans l’album Screamadelica. Bobby Gillespie est entouré d’Andrew Innes et de Martin Duffy, les seuls membres présents pendant l’enregistrement de ce disque mythique. Mais aussi d’une choriste à la voix gospel extrêmement suave et généreuse, Denise Johnson, fidèle au poste depuis de nombreuses années. Sans oublier Darrin Mooney, Maynard Ferguson et Barrie Cadogan. Les trois premiers titres s’enchaînent. On notera la reprise des Américains 13th Floor Elevators Slip Inside the House qui, nous chez Pixbear, nous a spécialement rendu heureux !
La nostalgie se propage dans la salle
Au quatrième titre, après une entrée en fanfare, Damaged, une chanson douce, réveille le public d’un coup. Portée par la belle voix intacte de Bobby Gillespie, la nostalgie se propage dans la salle. Ça tape dans les mains. Le public, composé de nombreux hommes, chantent en choeur le refrain. Un bon vieux slow qui se finit sous des applaudissements vifs. Des images défilent au fond de la scène. Bobby Gillespie, reconnaissable de loin avec sa façon de danser et de se tenir sur scène accompagné de ses six musiciens, produit un belle prestation sans fausse note.
A l’unisson, les musiciens font plonger les fans dans une ambiance trip hop majestueuse
De I’m Comin’ Down en passant par Inner Flight et Higher than The Sun d’une durée de 13 minutes, Primal Scream fait voyager le public. A l’unisson, les musiciens font plonger les fans dans une ambiance trip hop majestueuse. Artistes et public fusionnent sur un titre en plusieurs parties. Des moments psychédéliques, des riffs crasseux, des solos de trompette, une voix légère et délicate rehaussent le tout et donnent de la puissance à ce long morceau. Higher than the Sun s’achève sous un tonnerre d’applaudissements. Le show continue de plus bel avec les fameux beats très 90’s de Loaded qui ressemble à s’y méprendre au classique des Stones Sympathy for the Devil. On peut même dire que c’est un plagiat… Mais ça ne dérange pas les fans, l’ambiance monte en intensité. Le refrain « woo, woo, woo » du tube des Rolling Stones accompagne le morceau.
Comme par magie, le public danse, des images troubles sont projetées en fond. Les maracas de Bobby Gillespie, s’approchant des premiers rang, font leur petit effet. Primal Scream poursuit le concert avec Come Together qui ravi encore une fois les fans qui d’ailleurs ne se font pas prier quand le frontman leur demande de chanter le refrain. En choeur le public chantonne, sourire aux lèvres, ça fait plaisir ! Le solo de claviers s’accompagnent d’applaudissements nourris. Ce titre ferme le set, Bobby Gillespie remercie son public et s’en va. Les musiciens quittent un par un la scène.
Bobby Gillespie en sueur a donné entière satisfaction à son public
Mais les fans en redemande. Pour appeler Primal Scream, ces derniers fredonnent le refrain de Come Together. Le rappel ne tarde pas. Primal Scream revient en enchaînant trois titres : Country Girl, Jailbird et leur tube Rocks qui ferme la marche. La foule se déchaîne, tout le monde est à fond, ça jumpe, ça chante, sur scène, ça assure. Le concert prend fin dans un brouhaha monstre. Bobby Gillespie lance un « Thank you Paris ». Le groupe quitte définitivement la scène laissant la salle sous une lumière stroboscopique.
Bobby Gillespie en sueur a donné entière satisfaction à son public. Primal Scream a produit une prestation sans fausse note digne d’un groupe mythique qui n’a pas perdu ses atouts. Après ce set de 12 titres, la joie se lit sur les visages. Cette bonne balade au début des années 90 ne nous a, certes, pas rajeunis mais quel bonheur d’avoir été là pour commémorer ensemble Screamadelica ! Le groupe devrait être de retour prochainement avec un nouvel album. Bobby Gillespie a confié que Primal Scream travaillait actuellement dessus avec dans l’idée de le sortir l’année prochaine. A suivre…
LA SET LIST COMPLÈTE :
MOVIN’ ON UP
SLIP INSIDE IT, FEEL IT
DAMAGED
I’M COMIN’ DOWN
INNER FLIGHT
HIGHER THAN THE SUN
LOADED
COME TOGETHER
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COUNTRY GIRL
JAILBIRD
ROCKS
/// Textes : Lucy Seeds /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
10 choses que vous ne saviez pas sur Primal Scream
« Co-fondateur et chanteur de Primal Scream, Bobby Gillespie, a été également batteur de The Jesus and Mary Chain au milieu des années 80. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse à Primal Scream ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour du rock et de l’ecstasy. Êtes-vous absolument certain de tout savoir sur le groupe ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 10 anecdotes méconnues sur Primal Scream.
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