Photos Pulled Apart By Horses @ La Flèche d’Or 2012
En ce samedi un peu frisquet, mais somme toute assez agréable comparé aux températures sibériennes d’il y a trois semaines, on avait rendez-vous à la Flèche d’Or pour le concert ô combien attendu de Pulled Apart By Horses, groupe anglais de rock bien burné. Le quatuor avait défrayé la chronique en 2010 avec un premier album éponyme qui avait fait bander tous les fans de Refused (qui ont d’ailleurs carrément fait dans leur froc quand ils ont appris la reformation de l’objet de culte).
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Première surprise en pénétrant dans l’enceinte, ça sent fort le brulé. Mais vraiment. On aurait cru que le cuisto avait oublié de fermer le gaz. Mais non, c’était des SDF qui s’étaient amusés à faire un feu sur les rails juste en dessous de la salle. Malin. Forcément, on va s’aérer les poumons avec une bonne mousse entre les mains. Et là, deuxième surprise, on entend une bonne grosse batterie bien heavy commencer à s’exciter sérieusement. On se dit : « ha, ça doit être le groupe français qu’on ne connait pas ».
Turbowolf et Johnny Boy
Quand on apprend que le groupe français qu’on ne connait pas est un duo electro rock, on va donc voir Turbowolf, le combo heavy rock acclamé par la presse anglaise. Étant totalement novice du groupe, on va jeter un œil et une oreille par curiosité. Grand bien nous en prend. Ces gars envoient la sauce sans discontinuer pendant une bonne demi-heure, un véritable TGV rock n’ roll. Le charismatique chanteur Chris Georgiadis harangue la foule, qui le lui rend bien. On sent l’indéniable (mais appréciée) influence de Motörhead. Ne connaissant pas les morceaux, on apprécie la qualité des compos, ramassées et mélodiques, et l’énergie déployée par le groupe.
Deuxième arrêt au stand, l’odeur de brulé s’est dissipée. On reste au chaud rigoler avec les copines et les copains quand commence Johnny Boy, le duo electro rock qu’on ne connait pas. On s’était dit : electro-rock, dans le thème de la soirée, ça va jouer du Death From Above 1979. Mais non. Grosse stupeur dans toute la salle, le groupe délivre des morceaux (trop ?) pop, soutenus par une boite à rythmes répétitive. Le chanteur a trop regardé Control et ses poses à la Ian Curtis sont un peu gênantes. Le public déserte la salle, mis à part quelques fans qui avaient fait le déplacement. On se demande encore ce que ce groupe faisait à l’affiche d’une soirée orientée gros son. A revoir dans d’autres conditions.
On est rock’n roll ou on ne l’est pas
Troisième et dernier arrêt au stand, on trépigne d’impatience à l’idée de voir les furieux Pulled Apart By Horses, précédés par une réputation scénique plus que flatteuse. Tout juste débarqués sur scène, les Rosbeefs envoient direct I Punched a Lion in the Throat soit LE tube du premier album. Les mecs sont déchainés, ça saute dans tous les sens. Le leader Tom Hudson vient se joindre au public dès les premiers morceaux. On sent qu’ils sont contents d’être là. Ça sue, ça crache. Le guitariste James Brown (sic) balance une bière au public tandis que le batteur (et son impressionnante barbe) reste impassible mais pas immobile. Le set est très intense, équilibré entre les morceaux de la première rondelle, Meat Balloon, Get Off My Ghost Train, Moonlit Talons, et ceux de leur dernière livraison Tough Love. Traduction : amour vache. On n’a pas encore fait mieux en 2012 comme titre d’album.
On préfèrera les morceaux du premier, plus percutants et mémorisés par la foule, que ceux du second, qui sont certes efficaces, mais qui ne font pas trop avancer le schmilblick. Le groupe lui-même ne s’y trompera pas, concluant son set par un High Five, Swan Dive, Nose Dive dantesque. Forcément, le public, clairsemé mais connaisseur en demande plus. Les furieux reviennent pour deux morceaux, la reprise expédiée de Nirvana Tourette’s et le morceau qui clôture leur premier album Den Horn qui laisse tourner un riff entêtant pendant plus de 7 minutes. Juste le temps pour le chanteur de faire le tour de la salle, de danser avec les fans, et de lâcher un petit renard sur la scène à côte de ses pédales d’effet nommées « loudi » et « louder ». On est rock’n roll ou on ne l’est pas.
On ressort de la Flèche d’Or lessivé, un peu étonné par la présence de Johnny Boy à cette soirée placée sous le signe de la testostérone, mais complètement convaincu par les prestations de Turbowolf, et surtout de nos chouchous Ecartelés Par des Chevaux.
LA SET LIST COMPLÈTE :
I PUNCHED A LION IN THE THROAT
WOLF HAND
BROMANCE AIN’T DEAD
MEAT BALLOON
SHAKE OFF THE CURSE
V.E.N.O.M.
GET OFF MY GHOST TRAIN
SOME MOTHERS
THE CRASPONS
MOOLIT TALONS
EPIX MYTH
EVERYTHING DIPPED IN GOLD
HIGH FIVE, SWAN DIVE, NOSE DIVE
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TOURETTE’S
DEN GORN