Photos Soirée Gonzaï VI @ La Maroquinerie 2012 : The Married Monk, NLF3, Les Marquises
Alors que la saison estivale venait de commencer, la Maroquinerie accueillait la sixième édition mensuelle de la soirée Gonzaï consacrée cette fois-ci à trois petites perles françaises : Les Marquises, NLF3 et The Married Monk en tête d’affiche. Retour sur ce rendez-vous donné aux connaisseurs et aux curieux.
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Les Marquises
Les Marquises ouvrent la soirée à 20h30 alors que la salle se remplit timidement. Julien Nouveau, Jean-Sébastien Nouveau et Souleyman Felicioli – accompagnés par Christian Quermalet à la batterie – dévoilent des compositions douces-amères imprégnées de jazz et de mélancolie. La bande installe très vite une ambiance à la fois sombre et urbaine que n’auraient pas renié Ludovico Einaudi ou encore Erik Truffaz. La basse et la trompette surnagent dans cette atmosphère brumeuse mais riche en sonorités folk. Les Marquises imposent en un peu plus d’une demi-heure leur univers à prédominance instrumentale en concluant avec une intensité insoupçonnée – soutenue par une batterie plus rock. Bref, un set construit et cohérent qui donne envie aux non-initiés de se jeter sur leur album Lost, Lost, Lost sorti en 2010.
NLF3
A 21h30, le trio NLF3 déploie la bannière « rock expérimental », d’abord tout en finesse en jouant sur un empilement subtil de sons electro et de fredonnements entrainants, puis en optant pour des compositions plus math-rock, fruits de complexes enchevêtrements faussement dissonants de mélodies et de rythmes pop comme sur Wild Chants, dernier morceau du set. Les trois compères impressionnent particulièrement par leur maitrise sonore et leur capacité à jongler entre leurs instruments. On se prend à rêver de les (re)voir sur scène aux cotés de Battles, avis aux amateurs…
The Married Monk
La Maroquinerie est bientôt pleine lorsque The Married Monk s’installe. Ce concert marque le retour de la troupe sur scène après 5 ans d’absence. Pour l’occasion, on retrouve dans leur set des morceaux tirés particulièrement de deux de leurs quatre albums : The Jim Side (1996) et The Belgian Kick (2004). Dès le début du concert, Christian Quermalet apparait comme la véritable figure de proue du quartet, malmenant maladroitement sa guitare à plusieurs reprises jusqu’à en casser une des cordes. Pour autant, son attitude un peu gauche n’enlève en rien à son véritable talent de songwriter.
Roma Amor, récit tragique d’un drame presque ordinaire, illustre à merveille l’univers de son auteur : une mélodie à la fois légère et cinglante au service d’un texte poignant animé par une voix à rapprocher de Lou Reed ou de Rowland S. Howard. Christian Quermalet reste muet entre les morceaux, trop occupé à ré-accorder sa guitare, à remonter ses lunettes ou à s’éponger le front. Mais le bonhomme n’est pas dénué d’humour, comme en témoignent les sourires amusés lorsque celui-ci se pince le nez d’un air goguenard en référence à son indéfectible timbre nasal.
A droite de la scène, son compère Etienne Jaumet s’amuse avec son mini Thérémine, agresse son saxophone et plaque ses mains sur son synthé. Un job à temps plein ! En fin de set, on surprend des regards émus lorsque The Married Monk entame Sea Song de Robert Wyatt. Mais le public en redemande. Le groupe revient pour un premier rappel, puis Christian Quermalet revient seul le temps d’une reprise épurée des Smiths en guise de conclusion pour ce retour remarquable.
Pour cette sixième édition, Gonzaï signe donc une soirée cohérente tout en restant éclectique. Rendez-vous à la prochaine !
LA SET LIST COMPLETE :
THE MARRIED MONK
???
SAILOR SONG
LOVE COMMANDER
ROMA AMOR
WACO
FETISHISM
TOTALLY CONFUSED
GREYHOUND
NIGHT PRINCE
THERE’S THE RUB
ALL I HAVE
PRETTY LADS
SEA SONG (ROBERT WYATT)
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TELL ME GARY
TELL HER TELL HER
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LAST NIGHT I DREAMT THAT SOMEBODY LOVED ME (THE SMITHS)