Photos Soirée Inrocks Indie Club du 18 février 2011
Pour bien commencer le week end, rien de tel qu’une soirée Inrocks Indie Club à la Flèche d’Or. Le magazine avait rassemblé Divine Paiste, The Airborne Toxic Event, The Dodoz et The Joy Formidable. Ambiance rock garantie !
*** Les photos ne sont pas libres de droits ***
Divine Paiste balance ses chansons dansantes et énergiques
Peu avant 20h, les Tourangeaux de Divine Paiste ouvrent le bal. Dans une Flèche d’Or déjà bien remplie, le quatuor balance ses chansons dansantes et énergiques. Leurs rythmes sautillants, propulsés par un batteur aux mouvements atypiques, une basse qui groove, des riffs de guitare funky et quelques synthés bien placés, font monter l’ambiance. Leur titre Carnival, joué en fin de set, reçoit un très bon accueil, notamment grâce à une partie toute en percussions qui voit le guitariste et le chanteur abandonner leurs instruments pour passer leurs nerfs sur des toms. De la bonne party music.
The Airborne Toxic Event marche sur les platebandes d’Arcade Fire et aspire le public vers les cieux
Après cette entame propice à se trémousser, c’est au tour de The Airborne Toxic Event d’entrer en scène. Les Californiens font escale à la Flèche d’Or dans le cadre de leur nouvelle tournée européenne. Il présente au passage en avant-première leur deuxième opus All at Once à paraître le 25 avril prochain. Il est 20h50 quand les premières notes envahissent la salle. Le rideau s’ouvre sur la formation un peu à l’étroit sur la petite scène de la Flèche d’Or. The Airborne Toxic Event entame son set dans une ambiance nappée faite de claviers et de guitares cristallines.
Les Américains enchaînent ensuite sur All I Ever Wanted sur lequel la claviériste Anna Bulbrook nous sort un violon de derrière les fagots. Le frontman Mikel Jollet est peu expressif mais la puissance des compositions se suffit à elle-même. Sur le final, Anna et le guitariste Steven Chen donnent tout. Habillé en noir des pieds à la tête, The Airborne Toxic Event livre son nouveau single Numb qui sonne très Killers puis déclenche une vague de contentement avec Wishing Well, le morceau d’ouverture de son premier album éponyme. Avec ce titre, le groupe marche sur les platebandes d’Arcade Fire et aspire le public vers les cieux.
La comparaison tient aussi sur le morceau suivant Sometime Around Midnight et son intro larmoyante au violon qui reçoit un très bon accueil. A la fin du morceau, un spectateur crie « David Bowie ! » et c’est vrai que l’influence du chanteur s’entend ce soir. Mikel relève la vanne et sourit avant de livrer la nouvelle chanson All at Once. Ce titre monte en intensité au fur et à mesure jusqu’à une explosion finale sur laquelle Mikel se lâche enfin. The Airborne Toxic Event clôture ainsi un set express de 30 minutes, de quoi nous frustrer suffisamment…
Les Dodoz s’agitent sur scène et ne relâchent pas la pression
Les fans ont le temps d’aller noyer leur chagrin au bar. Après un interlude de 20 minutes, les Toulousains de The Dodoz font leur apparition à 21h40. Force est de constater que beaucoup sont venus pour les voir ce soir à quelques semaines de la sortie de leur nouvel opus Forever I Can Purr. La Flèche d’Or leur réserve un accueil ultra-chaleureux. En retour, le groupe met le feu instantanément avec West Coast. Sa frontwoman, bassiste de surcroît, se met tout le monde dans la poche avec son énergie débordante. Sans pause, les Dodoz enchaînent avec le percussif Forever I Can Purr et ses changements de rythmes bien maîtrisés. Ils groovent dans tous les sens avec le frénétique Middle of the Night. Les mises en places sont parfaitement exécutées et le public suit de bon coeur les jumps des musiciens.
Petit tour vers la pop avec Ghost, pirouette rock montée sur ressorts avec Don’t Touch My Man… les Dodoz sont visiblement très heureux d’être là ce soir. Sur DYLB, le beat est assassin et bondissant, la gratte foncièrement rock n’ roll… Les fans ne peuvent résister et une spectatrice en profite pour monter sur la scène. Elle se fait gentiment éconduire par le tour manager qui la fait redescendre. Le groupe s’agite sur scène et ne relâche pas la pression avec Stroke My Curls, Werewolf in Love ou encore Twice.
« Cette chanson s’appelle Happy Soldier. On vient de la sortir sur internet. On la dédicace à tous les gens qui sont venus nous voir… les Prostitutes, ma soeur » lance Géraldine Baux. « C’est le meilleur lieu où l’on ait joué. Merci à la Flèche d’Or » ajoute le guitariste avant de lancer le morceau. Trois spectateurs grimpent sur la scène et l’un d’entre eux tente un slam. Les deux autres descendent par des voies plus conventionnelles. « C’est la dernière mais la bonne nouvelle c’est qu’on a besoin de vous pour la chanter. Si vous voulez monter sur scène, on vous accueille avec plaisir » lâche le guitariste. « C’est pas compliqué, c’est Bet ». Toute la Flèche d’Or chante alors en choeur le refrain. La scène est rapidement envahie et le tour manager essaie tant bien que mal de sauver les amplis et les micros. Sur cette note bon enfant, les Dodoz tirent leur révérence après 40 minutes d’un set concluant.
A trois, The Joy Formidable produit un son tonitruant et maîtrisé
Pendant la demi-heure qui suit, les roadies s’affairent derrière les rideaux pour installer le matos du trio britannique The Joy Formidable. Les Gallois viennent de sortir leur premier album The Big Roar et sont en pleine tournée européenne. A 22h50, le concert peut commencer. Le trio se présente en ligne avec, de gauche à droite, Rhydian Dafydd (basse, chant), Ritzy Bryan (chant, guitare) et Matt Thomas (batterie). Il entre avec le rampant et habité The Everchanging Spectrum of a Lie. La voix suave et quelques passages bien débridés posent immédiatement une ambiance sous tension dans la Flèche d’Or. The Joy Formidable envoie du lourd et accélère le rythme à la fin du morceau. Sous les stroboscopes, Rhydian et Ritzy se contorsionnent sur scène. Les spectateurs pogotent joyeusement dans la fosse.
Le trio poursuit son opération de destruction massive avec The Magnifying Glass, un titre qui rappelle les Breeders et l’indie rock US des années 90. Matt est surexcité derrière ses fûts. Le son est énorme. Rhydian et Ritzy jouent avec des montagnes de pédales d’effets et ça s’entend ! The Joy Formidable reste dans cette même vibe avec Austere, un titre simple et direct. Rhydian chauffe la Flèche d’Or qui a du mal à résister à ce tourbillon sonique. Ritzy connaît quelques problèmes de son avec sa guitare. Pendant que ses roadies s’affairent, elle s’adresse au public. « C’est notre troisième fois à Paris. C’est de mieux en mieux à chaque fois. Combien d’entre vous ont acheté notre album ? Combien l’ont téléchargé illégalement ? Le principal, c’est que vous soyez là ! C’est notre single ».
The Joy Formidable livre I Don’t Want to See You Like This suivi de The Greatest Light Is the Greatest Shade et Cradle. A trois, le groupe produit un son tonitruant et maîtrisé, en alternant passages basse/batterie et passages toute disto dehors. Ritzy doit à nouveau s’interrompre pour régler le son de sa guitare. « J’ai un problème de guitare. Je dois vous parler. Vous êtes heureux ? C’est quelque chose de notre nouvel album » lance-t-elle avant d’entamer A Heavy Abacus. Suit le plus calme 9669 sur lequel Rhydian et Ritzy se répondent. Sur sa guitare, la chanteuse met des effets de nappe qui font monter une sauce noisy accompagnée par la batterie.
Après l’accalmie, vient la tempête avec Whirring. Le duo va et vient sur la scène. Rhydian se lance dans une déferlante de riffs tendus comme des strings. Ritzy va au plus près des premiers rangs alors qu’elle monte dans les aigus puis lâche de gros accords. La fin est dantesque. C’est le clou de la soirée. Perdus en plein trip psychédélique, les musiciens finissent au sol pendant que Matt cogne comme un damné. Suite à cette hystérie sonore, le trio laisse ses instruments sur place. La guitare et la basse larsènent sous les applaudissements de la Flèche d’Or. Les roadies montent sur scène pour ré-accorder les instruments. Il y aura donc un rappel. Le trio revient avec Buoy qui finit d’abasourdir le public. Il est presque minuit lorsque la dernière note retentit. La Flèche d’Or est rassasiée après quatre heures de concerts. Quelques acharnés restent encore pour écouter un peu de musique mais les lieux se vident en un temps record.
Le prochaine soirée Inrocks Indie Club aura lieu le 25 mars 2011 et accueillera Treefight for Sunlight, May 68 et The Go! Team. Rendez-vous est pris !
LA SET LIST DE THE AIRBORNE TOXIC EVENT :
???
ALL I EVER WANTED
NUMB
WISHING WELL
SOMETIME AROUND MIDNIGHT
ALL AT ONCE
LA SET LIST COMPLETE DE THE DODOZ :
WEST COAST
FOREVER I CAN PURR
MIDDLE OF THE NIGHT
GHOST
DON’T TOUCH
DYLB
STROKE MY CURLS
WEREWOLF IN LOVE
TWICE
HAPPY SOLDIER
BET
LA SET LIST COMPLETE DE THE JOY FORMIDABLE :
THE EVERCHANGING SPECTRUM OF A LIE
THE MAGNIFYING GLASS
AUSTERE
I DON’T WANNA SEE YOU LIKE THIS
THE GREATEST LIGHT IS THE GREATEST SHADE
CRADLE
A HEAVY ABACUS
9669
WHIRRING
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BUOY