Photos Suede, Temples, Teleman @ Festival Les Inrocks 2013
En cette fraîche soirée de novembre 2013, le festival Les Inrocks investissait la Cigale (Paris) pour une nouvelle soirée de concerts 100 % britanniques. Teleman et Temples précédaient les revenants Suede. Après Pulp l’année dernière, les programmateurs avaient refait le même coup en invitant une figure de la britpop des années 90. Etait-ce aussi réussi ? La réponse en images !
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La soirée commence avec Teleman, trio londonien fondé l’année dernière sur les cendres du groupe Pete and The Pirates. Thomas Sanders (chant, guitare), Jonny Sanders (synthé) et Pete Cattermoul (basse), accompagnés d’un batteur, se présentent devant un public clairsemé mais la salle se remplit vite au fil de leur set.
Teleman manque encore d’un grain de folie
La formation londonienne propose un concert d’une trentaine de minutes qui s’achève sur son single Steam Train Girl, certainement le meilleur titre de la prestation parce que le plus péchu. Comparé à Django Django et Alt-J à ses débuts, le groupe manque encore d’un grain de folie pour réellement retenir notre attention. Malgré tout, le public de la Cigale semble réceptif à ses rythmes indie pop. Teleman sortira son premier album l’année prochaine. Ce disque est produit par le guitariste de Suede, Bernard Butler. On comprend donc mieux la présence du groupe sur ce plateau… Il accompagne d’ailleurs les vétérans britpop sur toute leur nouvelle tournée.
Temples confirme tout son potentiel
Après ce début de soirée en demi-teinte, la Cigale est bien remplie lorsque se présente Temples. Le quatuor britannique nous avait déjà séduits cet été à Rock en Seine mais son horaire de passage (14h30 le dimanche !) ne lui faisait pas vraiment honneur. Cette fois-ci, la formation se produit devant un public attentif. Dans une veine rock psychédélique, le groupe semble tout droit sorti d’une faille spatio-temporelle avec son look 70’s. Son frontman James Edward Bagshaw a, en plus, la gueule de l’emploi avec une coupe frisée et abondante. Il porte une veste dorée scintillante.
Ce qui est intéressant chez Temples, c’est que l’attitude ne prévaut pas sur la qualité des morceaux. Les Anglais distillent un set bien calibré qui monte en puissance au fur et à mesure des titres. Le quatuor confirme tout son potentiel. On attend son premier album avec impatience. Sa sortie est prévue l’année prochaine via le label londonien Heavenly Recordings, terre d’asile pour d’autres très bons éléments de la scène rock psyché britannique tels que TOY et Stealing Sheep. À suivre…
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C’est avec les tubes Trash et Animal Nitrate que Suede remporte le plus de suffrage
L’année dernière, le festival Les Inrocks avait proposé un final en grande pompe avec un concert de Pulp phénoménal à l’Olympia (Paris). Cette année, les organisateurs avaient enrôlé Suede, autre formation de l’âge d’or de la britpop mais qui avait moins marqué les décennies suivantes que Blur, Oasis et Pulp. Les nostalgiques des années 90 s’étaient quand même donnés rendez-vous pour venir admirer Brett Anderson et ses camarades. Le concert démarre avec Still Life en acoustique, suivi de deux chansons extraites du nouvel album du groupe Bloodsports (2013) mais c’est finalement avec les tubes Trash et Animal Nitrate que les Anglais remportent le plus de suffrage. Brett Anderson apparaît en très grande forme autant physiquement que vocalement. Moins percutant et impertinent que Jarvis Cocker, le frontman saute néanmoins comme un cabri et mouille la chemise.
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The Drowners rappelle le bon vieux temps mais, finalement, de nombreux morceaux nous plongent dans l’ennui (Heroin, The 2 of Us…). Il faudra attendre la fin de la setlist avec So Young, Metal Mickey et Beautiful Ones pour retrouver ce qui avait fait le succès du groupe 20 ans plus tôt : des mélodies touchantes et une voix proche de celle de David Bowie. Pour le rappel, Suede livre une version acoustique de She’s in Fashion, reprise en choeur par les spectateurs à l’invitation express de Brett Anderson, puis envoie New Generation. Chemise ouverte, Brett Anderson remercie chaleureusement le public. La Cigale ovationne la formation. Le rideau se referme. On quitte les lieux avec la certitude que Suede fait définitivement partie du passé et que Temples a encore de beaux jours devant lui. Les jeunes chassent les vieux. Ainsi va la vie et la musique…
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Pour finir en beauté ce week end prolongé du 11 novembre, la soirée se poursuit au Carmen pour un after où tout le gratin parisien se retrouve pour débriefer en sirotant de bons cocktails. On apprend en chemin que les membres de notre groupe chouchou Temples s’occupent de l’ambiance musicale. Tout naturellement, on se dirige vers « the place to be ». Le groupe passe de Tame Impala à TOY, joie auditive. On y croise un des membres de Justice mais aussi le DJ en vogue du moment qui passait quelques jours plus tôt au YOYO dans le cadre du festival. On peut donc dire qu’il y a du beau monde sur la piste de danse ! Un festival qui se termine en dansant. On a hâte d’être à l’année prochaine !
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
14 choses que vous ne saviez pas sur Suede
« Justine Frischmann et son petit copain Brett Anderson ont fondé Suede en 1989. La séparation du couple a forcé le départ de la guitariste deux ans plus tard. Elle s’est consolée dans les bras de Damon Albarn et a fondé Elastica. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse à Suede ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour de la britpop. Êtes-vous absolument sûr de tout savoir sur le groupe ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 14 anecdotes méconnues sur Suede.