Photos Tahiti 80 @ Le Bataclan 2011
De retour d’une tournée aux États-Unis et au Japon, Tahiti 80 retrouvait le sol français pour un concert au Bataclan (Paris). Les Rouennais présentaient à cette occasion leur nouvel opus The Past, The Present & the Possible.
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Alors que le Bataclan savoure Desire Be, Desire Go de Tame Impala, les lumières s’éteignent à 21h tapantes. La sono crache un bruit de vagues qui rappelle à tous le magnifique temps qui règne dans la Capitale en ce début de mois d’avril. Dans l’obscurité, Tahiti 80 s’avance et reçoit un accueil chaleureux. Ce soir, le Bataclan est loin d’être rempli mais l’idée, avant tout, est de passer un bon moment en compagnie du groupe. Les fans ne vont pas être déçus.
Comme à son habitude, Xavier est au taquet et place quelques riffs de guitare funky
D’entrée de jeu, Tahiti 80 fait résonner l’electro pop de Solitary Bizness, présent sur son nouvel opus. Derrière le groupe, un écran accueille des projections diverses et variées et des colonnes de lumières s’allument. Des cubes multicolores sont placés sur le devant de la scène. Xavier Boyer (chant, guitare, claviers), Médéric Gontier (guitare), Julien Barbagallo (batterie, claviers) et Pedro Resende (basse, claviers) sont accompagnés de Raphaël Léger perché derrière des claviers et des percussions. Ça groove !
Sans temps mort, Tahiti 80 s’aventure ensuite sur Isaac. Dans un registre pop rock sautillant et une ambiance orange et rouge, le groupe provoque les premiers dandinements dans la fosse. Comme à son habitude, Xavier est au taquet et place quelques riffs de guitare funky. « Merci beaucoup. Ça va bien ? On est très contents de jouer pour vous au Bataclan » lâche-il à la fin du morceau. Les Rouennais enchaînent sur le dansant Gate 33. Chaque membre a sur lui une lumière qui l’éclaire en contre plongée.
« On va vous jouer notre nouveau single et vous allez voir la vidéo en avant-première »
Sans tarder, Tahiti 80 livre le titre Better Days Will Come, extrait de l’EP Piece of Sunshine (2003), au refrain ensoleillé, idéal pour accompagner l’été qui s’est invité avant l’heure à Paris. « Nous aussi ça va bien. On va vous jouer notre nouveau single et vous allez voir la vidéo en avant-première si tout va bien. C’est tout neuf, ça vient d’arriver il y a une heure » annonce Xavier. Le temps de caler la vidéo, on se demande si ça va marcher. Et finalement, oui, ça marche ! Tahiti 80 distille son single pop gambadant Easy. Pedro bouge la tête en rythme, tout va bien !
Le groupe s’engage ensuite sur un morceau plus contrasté entre ombre et lumière, Nightmares. Xavier pose alors sa guitare pour rejoindre le piano. Après avoir réglé un petit problème de grésillement au niveau de la sortie jack, il annonce Keys to the City. « C’est encore une nouvelle chanson. Elle est présente sur le premier EP qu’on a sorti en novembre ». Cette chanson aux sonorités plus electro est l’occasion pour Julien d’utiliser des pads et pour Pedro de passer aux claviers. Tahiti 80 caresse les oreilles avec sa vibe electro pop so frenchie.
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Les spectateurs ne débordent pas d’énergie alors que Tahiti 80 met le feu sur scène.
Le groupe poursuit sa prestation avec l’instrumental Antonelli au groove endiablé, tiré de son EP Extra Pieces of Sunshine (2004). Le clavier passe aux percussions. Ce titre sonne comme la bande son d’un film d’espionnage vintage ou d’un film de la blaxploitation. Les membres de Tahiti 80 démontrent au passage leur qualité de musiciens. Ils enchaînent sur Big Day et son groove assassin. Julien prend son pied derrière ses fûts. Des bras se lèvent dans le Bataclan alors que les lumières tournoient comme des boules à facettes. Funky time !
Le groove reste de mise avec le poppy 1000 Times. Les spectateurs ne peuvent résister à l’envie de taper dans les mains sur le beat entraînant. Certains se mettent même à danser sur le gimmick de claviers entêtant. Xavier lâche alors ses claviers pour reprendre la guitare et délivrer le funky pop rock Me and the Princess, inédit extrait du best of Singles Club. Le groove a beau être assassin, le public reste relativement calme… Il accueille néanmoins vigoureusement Defender tiré de son nouvel opus. Xavier se lâche à la gratte sur ce titre plus rock. Les lumières s’affolent. Est-ce la chaleur où sont-ils simplement déjà morts ? Les spectateurs ne débordent pas d’énergie alors que Tahiti 80 met le feu sur scène.
« Rien à voir avec une comédie musicale de Pascal Obispo »
Après cette tempête, le calme revient dans le Bataclan. Xavier empoigne une guitare acoustique. « On va vous jouer le morceau titre de notre nouvel album ». La ballade folk The Past, the Present & the Possible résonne avec de sublimes arrangements. « C’était son anniversaire il y a trois jours. Pour la première fois au Bataclan, il va nous interpréter son dernier tube » lance Xavier en désignant Médéric. Les deux hommes chantent en duo Want Some?, l’une de ces chansons que l’on joue au coin du feu en regardant son amour dans le blanc des yeux…
Cet instant romantique se poursuit avec Darlin’ (Adam and Eve Song) sur lequel Xavier retrouve sa guitare électrique. « Rien à voir avec une comédie musicale de Pascal Obispo » précise-t-il alors que sur l’écran le Bataclan peut suivre la chute d’une pomme. Dans la foulée, le frontman emprunte la basse de Pedro. Tahiti 80 livre alors Crack Up. Dansante, conquérante, electro aux sonorités 80’s, cette chanson réveille enfin le public. Des spots bleutés visent la grande boule à facettes qui pend au plafond de la salle. Le Bataclan se transforme en boîte de nuit. A la fin du morceau, Xavier lève la basse au-dessus de sa tête en guise d’au revoir. Les claviers passent en mode automatique alors que le groupe s’éclipse en coulisses.
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« On finit par Heartbeat »
La scène est plongée dans l’obscurité. Les sifflets se font de plus en plus intenses. Les cubes multicolores se rallument annonçant le retour du groupe sur scène pour prolonger le plaisir. Xavier se place derrière son piano. « C’était le premier morceau de notre deuxième album ». Les trentenaires, majoritaires ce soir dans la salle, expriment leur contentement et savoure le mélancolique Wallpaper for the Soul et ses vibes aériennes.
Tahiti 80 remet en route la machine pop rock avec Unpredictable qui monte en intensité avec toujours les fameuses interventions funky de Xavier à la guitare. « On arrive déjà à la fin du concert. Que dire ? Merci d’être là. Ça fait chaud au coeur. On sera de retour bientôt. En tournée en septembre octobre en France. On finit par Heartbeat » lance le frontman avant d’inviter les spectateurs à rejoindre le groupe dans un bar où il va mixer ensuite. Cette chanson pop funk, ce tube qui le poursuit depuis son premier opus, fait bouger les corps et les têtes.
C’est un comble que les Rouennais soient des superstars au Japon mais pas chez nous
Sur un break, Xavier présente ses acolytes avec humour. Il passe le bonjour aux parents de Raphaël présents dans la salle. Ce dernier le présente à son tour : « A la guitare, aux petits pas de danse, double champion de France de frisbee, il a un petit faible pour les reconstitution médiévale, il a fait l’école du cirque… Monsieur Xavier Boyer ! ». Le Bataclan réserve à tous les membres une ovation. A la fin du morceau, le groupe applaudit la salle pour la remercier de son soutien puis s’en va.
En 1h30, Tahiti 80 a prouvé sa valeur, s’il en était encore besoin. Décidément, c’est un comble que les Rouennais soient des superstars au Japon mais pas chez nous. Rendez-vous donc en septembre prochain pour une tournée dans nos régions et leur réserver un accueil à la hauteur de leur talent !
LA SET LIST COMPLÈTE :
SOLITARY BIZNESS
ISAAC
GATE 33
BETTER DAYS WILL COME
EASY
NIGHTMARES
KEYS TO THE CITY
ANTONELLI
BIG DAY
1000 TIMES
ME AND THE PRINCESS
DEFENDER
THE PAST, THE PRESENT & THE POSSIBLE
WANT SOME ?
DARLIN’ (ADAM AND EVE SONG)
CRACK UP
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WALLPAPER FOR THE SOUL
UNPREDICTABLE
HEARTBEAT
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
Bataclan Julien Barbagallo Médéric Gontier Pedro Resende Raphaël Léger Tahiti 80 Xavier Boyer