Photos Tame Impala @ Le Nouveau Casino 2010
L’Australie nous avait habitués à une ribambelle de groupes aux allures d’AC/DC. Cette fois-ci, le pays de Crocodile Dundee nous apporte une formation psychédélique des plus intéressantes. Tame Impala se produisait le 26 août 2010 au Nouveau Casino (Paris) avec son premier opus Innerspeaker. Cette première prestation dans l’Hexagone du trio originaire de Perth n’a pas laissé le public insensible, c’est le moins que l’on puisse dire.
Pour ouvrir le bal, ce sont les Parisiens de Yeti Lane qui chauffent la salle. Le duo, encensé par la presse britannique, délivre une demi-heure d’un set aux influences psychédéliques ponctué par un final épique qui lui vaut des applaudissements fournis. Après ce warm up assez réussi, le Nouveau Casino s’apprête à accueillir Kevin Parker (guitare, chant), Dominic Simper (guitare, claviers) et Jay Watson (batterie), accompagnés pour l’occasion de Nick Allbrook à la basse.
Vibe planante et rétro
A 21h20, l’obscurité envahit la salle. Le quatuor signé chez le label Modular Records se met en place. Kevin Parker à gauche, Nick Allbrook et Jay Watson en retrait au centre et Dominic Simper à droite. Ils sont tous pieds nus. Tame Impala entame sa prestation par It Is Not Meant to Be, la chanson d’ouverture de son album. Après une intro aérienne à rallonge, la voix gorgée de reverb s’élève dans la salle. On retrouve immédiatement la vibe planante et un brin rétro qui fait le son de Tame Impala.
Dans la foulée, les Australiens livrent le single Solitude in Bliss qui distille une pop entrainante. Les compositions sont écrites avec beaucoup de finesse et les ruptures de rythmes foisonnent sans alourdir l’ensemble. Viennent ensuite Why Won’t You Make Up Your Mind? enchaîné avec Alter Ego.
Incident de parcours
Sur cette lancée, pendant laquelle les solos de guitares caressent les oreilles, le groupe entame le somptueux Desire Be, Desire Go. Malheureusement, en plein milieu de ce morceau, Kevin Parker casse une corde et s’arrête de jouer. Le public ne lui en tient pas rigueur et, au contraire, l’encourage.
Le frontman profite d’un break dans la chanson pour changer de guitare. Ce passage un peu flottant rappelle les plus belles heures du psychédélisme, Pink Floyd en tête. Finalement, Kevin Parker relance le riff de Desire Be, Desire Go et la chanson va à son terme. On pense alors que le plus dur est passé mais une nouvelle péripétie reste à venir…
Pendant près de cinq minutes, la pédale d’effets du chanteur refuse de fonctionner. Un technicien s’affaire alors que le groupe tente de meubler par quelques improvisations. « Nous avons des problèmes électrique » lance Kevin Parker jusqu’alors assez discret dans ses interventions. « C’est la première fois que nous sommes à Paris. C’est très sympa d’être ici ».
« C’était un rêve de jouer à Paris »
Une fois le problème réparé, Tame Impala reprend le fil de son set avec le single Sundown Syndrome, une ballade chaloupée sur laquelle le frontman tente un petit solo de kazoo. C’est mignon. Suit le spatial Jeremy’s Storm, un titre instrumental qui fait revenir l’auditeur 40 ans en arrière alternant moments calmes et tensions contenues. Malgré la frénésie qui s’empare du groupe sur le final du morceau, le bassiste Nick Allbrook reste de marbre. Il faudra attendre la fin du concert pour le voir enfin se lâcher.
« Nous n’avons pas beaucoup de chansons. C’était un rêve de jouer à Paris. Encore dix minutes et pas de rappel. On vous promet de revenir très vite » prévient Kevin Parker avant de lancer sa formation dans la reprise de Remember Me, succès du DJ écossais Blue Boy remontant à 1997. Le choix du titre en aura surpris plus d’un, même si cette reprise figure en face B du single Sundown Syndrome. Tame Impala s’approprie totalement le morceau.
J’aime Impala !
La fin est proche mais les Australiens réservent un dernier titre qui va clôturer en beauté la soirée. Il joue Half Full Glass of Wine, peut-être un hommage à nos chères vignes… Ce titre rock traditionnel respire le classique à plein nez. Le public tape du pied et profite de ses dernier instants. Au bout d’une heure, l’affaire est entendue et le groupe s’eclipse.
Ce premier passage de Tame Impala à Paris aura donc été marqué par quelques ennuis techniques et un son pas toujours à la hauteur de l’album. Cependant, ces jeunes gens ont démontré qu’ils étaient de digne représentant du psychédélisme, dans un genre un peu différent de MGMT, leur grand copain qu’ils ont accompagné l’été dernier en tournée américaine. A la question : Tame Impala ? Tout le monde répondra ce soir : et bien, oui, j’aime Impala !
LA SET LIST COMPLÈTE :
IT IS NOT IS MEANT TO BE
SOLITUDE IS BLISS
WHY WON’T YOU MAKE UP YOUR MIND?
ALTER EGO
DESIRE BE, DESIRE GO
SUNDOWN SYNDROME
JEREMY’S STORM
REMEMBER ME (BLUE BOY)
SKEL/HALF FULL GLASS OF WINE
/// Textes : Lucy Seeds /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
12 choses que vous ne saviez pas sur Tame Impala
« Le nom Tame Impala fait référence à l’impala, une antilope que l’on retrouve principalement à l’est de l’Afrique centrale et du sud. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse à Tame Impala et aux bovidés ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour du psychédélisme. Êtes-vous absolument sûr de tout savoir sur le groupe emmené par Kevin Parker ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 12 anecdotes méconnues sur Tame Impala.