Photos The Boxer Rebellion @ La Maroquinerie 2011
Pour finir une année 2011 bien remplie, direction la Maroquinerie pour le dernier concert de la saison. Le groupe anglo-australo-américain The Boxer Rebellion se produisait une semaine avant Noël avec les Français de Stal. Une soirée placée sous le signe de la pop, du rock, des 80’s et des synthés.
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A 20h, les Parisiens de Stal arrivent sur scène. Armé d’un gros son et de claviers ultra présents, le groupe assure pleinement son rôle de première partie et capte l’attention des spectateurs. En 30 minutes de set énergique entre rock et electro, Pierre-Marie Maulini, ex-collaborateur de M83, et ses musiciens chauffent la Maroquinerie. Place maintenant à The Boxer Rebellion.
« C’est bon de revenir à Paris »
De passage un peu plus tôt dans l’année au Nouveau Casino, The Boxer Rebellion retrouve son public parisien à 21h tapantes. « Bonsoir Paris » lance en français le guitariste Todd Howe. La basse profonde d’Adam Harrison et la batterie lourde de Piers Hewitt mettent tout le monde dans l’ambiance sur le morceau d’ouverture Step Out of the Car. La voix mélodique et distinguée de Nathan Nicholson impose d’entrée de jeu le respect. La Maroquinerie accueille cette entrée en matière avec de chaleureux applaudissements.
« C’est bon de revenir à Paris » lance Nathan. « I love you !!! » hurle un spectateur d’une voix bien testostéronée. « Je t’aime » répond le frontman avant que les arpèges de guitare et la grosse caisse n’annoncent Semi-Automatic, une chanson mid-tempo, sorte de rencontre entre Coldplay et Chris Isaak. Les lumières balaient la scène. Nathan passe ensuite aux claviers pour la chanson calme et haute en émotions The Absentee. The Boxer Rebellion sait travailler les ambiances. Todd vit la musique plié sur son manche de guitare.
« George, Paul, John, Ringo ? »
Ce soir, le public est dissipé. « Ma petite amie est amoureuse de vous » crie un spectateur. « Duquel ? George, Paul, John, Ringo ? Je suis celui qui est encore en vie » répond malicieusement Nathan en s’armant d’une guitare acoustique. Le groupe livre le tube en puissance Flashing Red Light Means Go. Le frontman monte dans les aigus. Piers gambade à la batterie. The Boxer Rebellion démontre son habilité à écrire des titres mélodiques et énergiques. Todd assure quelques percussions sur un tom basse pour un final 100% rythmique.
Le groupe distille ensuite Locked in the Basement, un titre qui évoque l’Amérique et ses grands espaces. La voix légère de Nathan s’élève dans un nuage de reverb et élève la Maroquinerie tout en montant en intensité. Todd entame dans la foulée Caught by the Light, chanson qui laisse place au recueillement. Nathan se positionne sur la gauche de la scène pour rejoindre un deuxième clavier au son de piano. Il reprend la guitare pour le morceau suivant Cause the Alarm qui remet un peu de rythme dans la prestation du groupe.
« On va aller en coulisses pour remplir nos verres »
« Tout le monde regarde vers 2012. Cette chanson est dédicacée à 2011″ lance le frontman pour introduire Spitting Fire. Ce titre taillé pour les stades fait irrésistiblement penser à Kings of Leon. La Maroquinerie bouge et réserve au groupe une immense ovation. Une guitare chargée de reverb et une batterie frénétique donne ensuite le signal du départ de The Runner. La salle parisienne tape dans les mains. Le bonheur se poursuit avec Evacuate sur lequel les lumières s’affolent. Depuis trois chansons, le concert a réellement pris son envol. On sent un enthousiasme communicatif dans le public à l’écoute de ces morceaux ascensionnels et efficaces.
The Boxer Rebellion dégaine ensuite If you Run aux influences très U2. On croyait entendre le même genre de guitare que The Edge. Le groupe reprend dans la foulée l’ascension du Mont Everest avec These Walls Are Thin. Satisfaite, la Maroquinerie se dandine. « C’est notre dernière chanson » lance Nathan en reprenant sa guitare acoustique. « Non ! » hurle la salle. « C’est une bonne réaction. On doit faire semblant que vous en voulez une autre. On va aller en coulisses pour remplir nos verres » répond-t-il toujours aussi taquin avant d’entamer seul Doubt. La Maroquinerie se transforme pour un instant en église. Todd et Piers entrent en douceur. Adam passe aux claviers. Sur le final, il reprend sa basse. The Boxer Rebellion termine sur une note intense avant de regagner les coulisses.
Le concert re-décolle en douceur avec la reprise de Depeche Mode Enjoy the Silence
Comme prévu, le groupe revient trois minutes plus tard. Todd en profite pour placer qu’il a vécu à Paris et que le public est vraiment super cool. Le concert re-décolle en douceur avec la reprise de Depeche Mode Enjoy the Silence. La version est dépouillée et savoureusement dépressive. La Maroquinerie chante le refrain sous des lumières violettes et rouges. Nathan empoigne ensuite sa guitare électrique pour distiller Flight encore très proche de l’univers de U2. Les frappes de batterie se font lourdes, la mélodie aérienne, la basse enveloppante. La guitare est perdue dans une brume de reverb. Le frontman lève les bras et invite la Maroquinerie à se lâcher.
« Si vous la connaissez, vous pouvez la chanter » lance Nathan avant d’introduire No Harm dont la montée en puissance est parfaitement maîtrisée. The Boxer Rebellion est un groupe aguerri à l’exercice scénique et ça se sent. Pour finir sa prestation, le groupe envoie The Gospel of Goro Adachi comme il l’avait fait au Nouveau Casino quelques mois plus tôt. « C’est un honneur de jouer à Paris. On sera dehors après si vous voulez nous dire bonjour. Passez un joyeux Noël et une bonne année » nous souhaite le frontman. Todd plaque des accords de piano. Le groupe reste aérien et propose un final énergique. Todd retrouve son instrument. Nathan est plié sur sa guitare et s’accroupit pour triturer ses effets. Piers frappe à fond sur ses fûts. Adam finit au sol dans une tornade de sons extatiques. Il est 22h25. Le frontman lève son verre à la santé du public et repart en coulisses sous les applaudissements.
En près d’1h30 de concert, The Boxer Rebellion a prouvé qu’il a l’étoffe pour devenir l’un de ces groupes dieu des stades. Rendez-vous dans cinq ans à Bercy !
LA SET LIST COMPLÈTE :
STEP OUT OF THE CAR
SEMI-AUTOMATIC
THE ABSENTEE
FLASHING RED LIGHT MEANS GO
LOCKED IN THE BASEMENT
CAUGHT BY THE LIGHT
CAUSE THE ALARM
SPITTING FIRE
THE RUNNER
EVACUATE
IF YOU RUN
THESE WALLS ARE THIN
DOUBT
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ENJOY THE SILENCE (DEPECHE MODE)
FLIGHT
NO HARM
THE GOSPEL OF GORO ADACHI