Photos The Darkness @ Le Bataclan 2013
Passés du statut d’inconnus à celui de superstars glam rock il y a dix ans puis tombés un peu dans l’oubli, les Anglais de The Darkness revenaient à Paris dans le cadre de leur tournée de reformation et de la sortie de leur nouvel opus Hot Cakes. Tombés dans l’oubli ? Pas vraiment. Le quatuor est toujours resté dans un coin de nos mémoires et le revoir enfin sur scène fut un grand moment, notamment ce final où le groupe a invité sur scène un spectateur pour jouer avec lui I Believe in a Thing Called Love…
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Souvenez-vous. 2003. Le single I Believe in a Thing Called Love. L’album Permission to Land… On voyait débarquer quatre Anglais, quatre voyageurs du temps tombés dans une faille spatio-temporelle. Arrivant tout droit des années 70, Justin Hawkins (chant, guitare), Dan Hawkins (guitare), Ed Graham (batterie) et Frankie Poullain (basse) ravivaient la flamme glam et hard rock à grands renforts de chansons brutes et efficaces. Après un deuxième opus moins heureux, le groupe s’était séparé. Et puis, miracle, en 2011, The Darkness s’est reformé et le voici enfin de retour à Paris.
The Darkness enchaîne avec le gros riff de camionneur australopithèque de Black Shuck
Le Bataclan n’est pas complet. L’accès au balcon est interdit au public. Mais, peu importe, on ne va pas bouder notre plaisir. A 20h40, la sono crache vigoureusement The Boys Are Back in Time de Thin Lizzy, histoire d’annoncer en musique le retour du groupe. Cinq minutes plus tard, le quatuor monte sur scène et s’aligne main dans la main pour recevoir une ovation bien méritée. Dans la foulée, Ed donne le départ d’Every Inch of You, hard rock à souhait. Une lumière suit en permanence Justin et sa combinaison à rayures noires et blanches dont l’échancrure ferait rougir de honte les amateurs de cols en V.
The Darkness enchaîne avec le gros riff de camionneur australopithèque de Black Shuck. Frankie et Dan se placent de part et d’autre de la batterie devant leurs amplis sur-élevés. Justin se lâche à la guitare. Quel plaisir de retrouver sa voix de fausset ! Le Bataclan assure les choeurs. Dan arbore fièrement un t-shirt Thin Lizzy et un pantalon patte d’eph’. Justin nous gratifie d’un saut, jambes écartées, à la David Lee Roth pour finir. Cette acrobatie incite la salle à scander le nom du frontman. « Merci mais c’est pas mon nom » répond-t-il en français. « Mon nom, c’est Justin » (prononcé à la française). Rires. The Darkness poursuit avec Growing on Me et She Just a Girl, Eddie très Thin Lizzy dans l’esprit. Justin en profite pour présenter le batteur.
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Justin envoie son médiator dans la salle d’une aile de pigeon majestueuse
« Maintenant, on fait une chanson du deuxième album avec Frankie Poullain » lance le frontman. Le bassiste s’empare d’une cloche pour accompagner One Way Ticket et son refrain fédérateur. Sur un break, Justin envoie son médiator dans la salle d’une aile de pigeon majestueuse doublée d’un rebond sur la tête. La salle acclame le groupe. « C’est mon frère à la guitare » poursuit le frontman avant d’envoyer le conquérant Nothin’s Gonna Stop Us. L’énergie est au top.
« On fait une vieille chanson du premier album, le premier single, vous êtes d’accord ? ». Evidemment, tout le monde est d’accord pour entendre Get Your Hands off My Woman et son magnifique « mother fucker ». A cette occasion, Justin se met en équilibre sur la tête et applaudit avec ses jambes en mode ciseau. Après une petite séance de cris autour de « mother fucker », le groupe termine la chanson sous une nouvelle ovation. Suit le slow Love Is Only a Feeling puis Justin entame seul à la voix les paroles de Friday Night, encore un titre très influencé par Thin Lizzy. Dan annonce dans la foulée Concrete et headbangue avec joie. Justin se tape un solo épique devant les premiers rangs.
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Solos à deux guitares, solo derrière la tête… le groupe lâche tous les clichés
« C’est une chanson pour le mec sans chemise » explique Justin pour introduire How Dare You Call This Love?. The Darkness enchaîne ensuite Givin’ Up et Stuck in a Rut devant un Bataclan en feu. Le frontman se lance alors dans des petits solos bluesy puis envoie le riff d’intro d’I Believe in a Thing Called Love. L’incendie redouble d’intensité. Les spectateurs tapent dans les mains, Justin lâche le solo approprié. Frankie matraque sa basse. Derniers roulements et le groupe quitte la scène.
Echaudé par cette première heure de concert, le Bataclan réclame un rappel. Justin revient, se flagelle avec une serviette, s’essuie l’entre-jambe et la jette dans la fosse. Il récupère un soutien-gorge et se le met sur les épaules. Tout feu, tout flamme, The Darkness reprend avec The Best of Me. Solos à deux guitares, solo derrière la tête… le groupe lâche tous les clichés. Il nous livre sa reprise de Street Spirit (Fade Out). Cette version explosive menée pied au plancher sonne comme du Iron Maiden.
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Justin s’empare d’un carton tendu par un spectateur et décide de le faire monter sur scène
« On va jouer la dernière chanson mais c’est pas grave parce qu’elle dure 20 minutes » annonce Justin avant de livrer le plus heavy Love on the Rocks with No Ice. Pendant le morceau, son frère le prend sur ses épaules et lui fait traverser la fosse. Le frontman continue de jouer. Ça nous rappelle un concert du groupe que l’on avait vu à la Boule Noire (Paris) lors de la sortie de Permission to Land. Nostalgie… Après son petit tour, Justin se débarrasse de sa guitare pour faire chanter le Bataclan debout sur les barrières. Il remercie la sécurité de l’avoir aidé à ne pas tomber…
Tout porte à croire que le groupe va quitter la scène mais Justin s’empare d’un carton tendu par un spectateur et décide de le faire monter sur scène. Jack, c’est son nom, prend la guitare et entame alors le riff d’I Believe in a Thing Called Love. Le frontman lui demande de recommencer pour se caler avec le batteur et The Darkness joue une nouvelle fois la chanson. Jack fait des moulinets et se tape le solo. Il fait le show. Le Bataclan est heureux. Il est 22h15 lorsque le groupe part en coulisses alors que la sono crache Time of My Life. Ces retrouvailles furent parfaites.
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LA SET LIST COMPLÈTE :
EVERY INCH OF YOU
BLACK SHUCK
GROWING ON ME
SHE JUST A GIRL, EDDIE
ONE WAY TICKET
NOTHIN’S GONNA STOP US
GET YOU HANDS OFF MY WOMAN
LOVE IS ONLY A FEELING
FRIDAY NIGHT
CONCRETE
HOW DARE YOU CALL THIS LOVE
GIVIN’ UP
STUCK IN A RUT
I BELIEVE IN A THING CALLED LOVE
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THE BEST OF ME
STREET SPIRIT (RADIOHEAD)
LOVE ON THE ROCK WITH NO ICE
I BELIEVE IN A THING CALLED LOVE
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
12 choses que vous ne saviez pas sur The Darkness
« The Darkness s’est formé en l’an 2000 à l’initiative des frères Dan et Justin HawKins. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse au groupe ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour du revival glam et hard rock. Êtes-vous absolument sûr de tout savoir sur The Darkness ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 12 anecdotes méconnus sur le groupe.