Photos The Go! Team, May68 & Treefight for Sunlight @ Soirée Inrocks Indie Club 2011
La soirée Inrocks Indie Club proposait en cette fin mars un plateau éclectique à la Flèche d’Or. En tête d’affiche, les Anglais de The Go! Team présentaient leur nouvel opus Rolling Blackouts avec sa chanteuse Ninja particulièrement en forme. Ils étaient précédés de May68, un groupe electro pop tubesque de Manchester, et des Danois de Treefight For Sunlight, amateurs de pop vintage. Deux bonnes occasions de se défouler, une bonne occasion de s’aérer l’esprit !
*** Les photos ne sont pas libres de droits ***
Treefight for Sunlight a un don pour recréer des ambiances vintage
Alors que la Flèche d’Or commence à se remplir, les Danois de Treefight For Sunlight entrent en scène un peu avant 20h30. Le quatuor présente son premier opus éponyme paru en février dernier chez Bella Union/Coopérative Music. Claviers à gauche, basse/chant au centre, guitare à droite, batterie en retrait. La prestation démarre doucement avec The Universe Is a Woman et prend petit à petit son envol avec la reprise de Kate Bush Wuthering Heights. Le chanteur/bassiste imite à la perfection la voix de la chanteuse et l’orchestration est parfaitement maîtrisée. Treefight For Sunlight poursuit dans une pop vintage alternant le chant entre le guitariste et le bassiste. Le duo de voix aigüe fonctionne à merveille et le son vintage est aux petits oignons.
« Nous n’avons plus que deux chansons » annonce le clavier. « Après, il y a May 68 et Treefight for Sunlight. Ils sont bons aussi ». Le groupe enchaîne sur Facing the Sun, un titre pop guilleret. Les Scandinaves ont un don pour recréer des ambiances vintage et ils le prouvent ce soir. Le batteur assure les choeurs. Il prend ensuite carrément le lead pour l’ultime morceau pop chaloupé du concert, They Never Did Know. Les voix du batteur, du bassiste et du guitariste s’entremêlent harmonieusement. Les arrangements sont millimétrés et emportent la Flèche d’Or vers le ciel. « Ce fût un plaisir » lance le bassiste avant de quitter la scène. La salle applaudit.
May68 déverse des rythmes dansants où se croisent des influences electro pop, disco, post punk et funk
Les conversations reprennent leur cours à l’intérieur de la Flèche d’Or et sur la terrasse. La salle parisienne est désormais pleine comme un oeuf. La chaleur est difficilement supportable. On craint pour la suite de la soirée d’autant plus que les deux groupes à venir sont réputés pour dégager une grosse énergie. A 21h30, May68 débarque sur la scène. Fondé en 2009 à Manchester (Angleterre), le quintette a sorti chez Kitsuné le maxi The Prisoner en octobre dernier. D’entrée de jeu, les Mancuniens déversent des rythmes dansants où se croisent des influences electro pop, disco, post punk et funk. C’est de la party music de haut vol qui met en mouvement la Flèche d’Or. Le public apprécie notamment le single electro pop 80’s My Ways mais aussi The New You, Last Mile ou encore White Lies.
Pendant 30 minutes, la formation anglaise assure le show et achève sa prestation en apothéose avec The Duke is Dead, un titre dansant très 80’s qui fait se lever les bras dans la salle. Le guitariste s’acharne sur sa guitare. Le bassiste et le clavier jouent penchés sur leurs instruments. La chanteuse s’empare d’un tambourin pendant que le batteur assure un beat sec. Une ambiance de fête se met en place, idéale pour préparer le terrain à The Go! Team.
« Merci d’avoir fait que ce show soit complet »
C’est dans un vacarme monstre que The Go! Team fait son apparition sur scène à 22h35. La Flèche d’Or accueille le groupe comme il se doit. La chanteuse Ninja se pointe pleine d’énergie et la machine se met en route avec T.O.R.N.A.D.O., extrait de son nouvel opus Rolling Blackouts. Sans échauffement, les musiciens sont déjà déchaînés sur scène. Les lumières éblouissent la Flèche d’Or alors que des rythmes rock et hip hop envahissent l’espace.
« Bonsoir Paris. Merci d’avoir fait que ce show soit complet. On va jouer des chansons de notre nouvel album mais aussi des anciennes » lance Ninja. Le sextette de Brighton enchaîne avec Grip Like a Vice, extrait de son album précédent Proof of Youth. Sur ce titre, la Flèche d’Or est mise à contribution pour « Say Oh Yeah ! ». Tout le monde se prête au jeu de bon coeur. La guitare est abrasive, le flow virulent. Seul regret : le mixage de la voix laisse à désirer.
« Je veux voir des fesses se trémousser. Où sont les ladies ? »
« J’aime cette foule. Je ressens l’énergie. Je veux voir des fesses se trémousser. Où sont les ladies ? » lâche Ninja pour chauffer la gente féminine et introduire Huddle Formation, extrait de son premier opus Thunder, Lightning, Strike. La Flèche d’Or revient sept ans en arrière. Le bassiste passe au melodica. La claviériste s’empare de la basse. Ce numéro de chaise musicale va se perpétuer tout au long du concert. Les musiciens de The Go! Team sont polyvalents. Le groupe bénéficie également de deux batteries sur scène, ce qui permet à tous d’avoir un petit moment à lui derrière les fûts. Ninja danse généreusement. Avec ce titre fédérateur, le sextette retourne la Flèche d’Or. Il est impossible de résister à l’énergie produite sur scène.
« C’est une chanson de notre nouvel album. C’est la deuxième de la soirée. Vous le savez car vous l’avez acheté. Certains d’entre vous l’ont acheté en double exemplaire, l’ont offert à leur grand mère » charrie Ninja. The Go! Team livre alors Voice Yr Choice, une chanson à l’instru cool et entrainant et boostée par un flow incisif. Ultra-expressive, la chanteuse capte l’attention. Quelle boule d’énergie ! Les problèmes de mixage sont résolus. Tout va donc pour le mieux. Le groupe poursuit l’exploration de son nouvel opus avec le pop rock dansant Secretary Song sur laquelle Ninja partage les voix avec Kaori Tsuchida.
« On veut vous rendre heureux. Ne soyez pas timide »
« Paris. Ça fait longtemps que l’on n’a pas joué ici. On veut vous rendre heureux. Ne soyez pas timides. Vous êtes prêts à chanter ? » lance Ninja pour introduire Ladyflash. Très britpop et un peu funky, cette chanson provoque des jumps dans toute la salle. On a rarement vu la Flèche d’Or aussi excitée. La température a beau être infernale, le groupe et le public donnent tout. La chanteuse applaudit les spectateurs pour leur engagement physique. The Go! Team distille ensuite Running Range, qui débute comme du Stone Roses, Ready to Go Steady, titre britpop chanté par la batteuse Chi Fukami Taylor et, enfin, Yosemite Theme, tous trois extraits de Rolling Blackouts.
Sur ce dernier morceau instrumental, Ian Parton prend un harmonica et Sam Dook s’installe devant la batterie avec un banjo. L’ambiance change radicalement et le groupe nous transporte de l’autre côté de l’Atlantique. On sent qu’ils sont vraiment heureux sur scène. Ça fait plaisir à voir. A la fin du morceau, Ninja ressort des coulisses où elle s’était réfugiée pour une brève apparition au micro. Elle déambule ensuite les bras croisés, fixant les spectateurs dans les yeux. The Go! Team repart alors sur le morceau fusion Flashlight Fight. Le public exulte. C’est le feu dans la Flèche d’Or.
Le sextette revient à ses fondamentaux en enchaînant Bottle Rocket et The Power Is On
« C’est le single de notre album. Vous pouvez chanter car vous le connaissez tous » lance Ninja avec une certaine ironie. Elle chante en compagnie de Kaori le britpop Buy Nothing Day à la mélodie gambadante. Ça donne envie d’aller courir pieds nus dans l’herbe. Les lumières tournoient pendant une longue phase instrumentale propice à un solo bondissant. Le sextette revient ensuite à ses fondamentaux en enchaînant Bottle Rocket et The Power Is On, extraits de son premier opus. On comprend pourquoi le groupe s’appelle The Go! Team. Les musiciens y vont de bon coeur, c’est le moins que l’on puisse dire. Ninja balance quelques high kicks et fait preuve d’une grande inventivité dans ses pas de danse. Elle n’hésitera pas également à arroser son t-shirt.
Pour finir sa prestation, The Go! Team livre Back Line 8 Track, encore une nouvelle chanson, mélange original joué avec le coeur et les tripes. « Si vous vous amusez, dites ohoh » lance Ninja en levant les bras. La Flèche d’Or balance les bras à son tour entraînée par le son des deux batteries. Le groupe part en coulisses sous les applaudissements. La salle réclame immédiatement son retour à corps et à cris.
Les visages en sueur affichent un sourire satisfait
The Go! Team revient donc pour une ultime fournée de titres. Une chanson rock conquérante est suivie d’un morceau entre hip hop et pop. Le bassiste s’empare à cette occasion du glockenspiel. Ian est à la deuxième batterie. Kaori passe à la basse. Plus entraînant, tu meurs ! « On va jouer une dernière chanson. Merci à ceux qui ont acheté l’album et à ceux qui ont acheté des places pour ce concert. Est-ce que vous êtes prêts pour la dernière chanson ? » hurle Ninja. « C’est que du bonheur. Vous n’êtes pas fatigués. Je veux que tout le monde saute ». Et ça marche. La Flèche d’Or jumpe en choeur. La chanteuse est aussi déchaînée. Pendant ce final apocalyptique, elle tombe sur le guitariste. Ils s’écroulent tous les deux le sourire aux lèvres. Ninja applaudit une dernière fois les spectateurs et toute la troupe s’éclipse après 1h15 de show.
La Flèche d’Or se vide rapidement. Les visages en sueur affichent un sourire satisfait. Avec plus de trois heures de musique jouée ce soir, le week end commence bien. La soirée Inrocks Indie Club a tenu toutes ses promesses, proposant à la fois deux belles découvertes et une tête d’affiche qui aura su combler toutes les attentes. La prochaine soirée se déroulera le 22 avril 2011 et elle accueillera Stal, Underground Railroad, Manceau et Asobi Seksu…
LES SET LISTS COMPLÈTES :
TREEFIGHT FOR SUNLIGHT
THE UNIVERSE IS A WOMAN
YOU AND THE NEW WORLD
WHAT BECAME OF YOU A I?
TIME STRECHER
WUTHERING HEIGHTS (KATE BUSH)
RIDDLES IN RHYMES
FACING THE SUN
THEY NEVER DID KNOW
MAY68
THE NEW YOU
LAST MILE
THE PRISONER
EATING OUT OF YOUR HEAD
WHITE LIES
MEMORABILIA
MY WAYS
BEAUTY AND THE BEATS
THE DUKE IS DEAD
T.O.R.N.A.D.O.
GRIP LIKE A VICE
HUDDLE FORMATION
VOICE YR CHOICE
SECRETARY SONG
LADYFLASH
RUNNING RANGE
READY TO GO STEADY
YOSEMITE THEME
FLASHLIGHT FIGHT
BUY NOTHING DAY
BOTTLE ROCKET
THE POWER IS ON
BACK LIKE 8 TRACK
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JUNIOR KICKSTART
APPOLLO THROWDOWN
KEYS ONT THE CITY
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
