Photos The Heartbreaks, SingTank, Colourmusic & Young the Giant @ Soirée Custom 2011
La soirée commence à l’heure, les portes du Nouveau Casino s’ouvrent à 19h. La soirée prend son envol une demi-heure plus tard. Ce soir, Custom reçoit quatre groupes venus de tout horizon. Le voyage se fait avec The Heartbreaks originaire de Londres, en faisant un petit détour par Paris avec SingTank pour finir dans l’univers américain de Colourmusic et Young The Giant. En quelques heures, nos oreilles ont surfé sur des notes bien diverses !
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Avec The Heartbreaks, les fausses notes sont laissées aux vestiaires
Il est 19h30 quand The Heartbreaks ouvre la marche. Fondé en 2009, le groupe est composé de quatre garçons aux looks typiquement british, coupes de cheveux asymétriques et petites chemises bien repassées (rien que pour vous les filles). The Hearthbreaks a déjà démontré son talent Outre-Manche en assurant notamment la première partie de Carl Barât. Le quatuor présente des compositions alternant pop, rockabilly avec une forte présence de la batterie et de la guitare.
Malgré la salle quasi vide, le groupe est à fond sur chaque titre, notamment sur Jealous, Don’t You Know et sur le single Liar, My Dear. Les fausses notes sont laissées aux vestiaires, le son est bien dosé, une chose est sure, aucun cœur n’est brisé. Au bout de 30 minutes de show, le groupe quitte la scène en remerciant les Parisiens.
Le duo SingTank assume et porte fièrement ses morceaux
La soirée se poursuit avec le duo de frère et sœur SingTank. Devant une salle presque pleine, le duo s’installe doucement. Vous ne le savez peut être pas mais le groupe a enregistré son premier album sous l’oreille expert de Nellee Hooper (Björk, Radiohead, The Smashing Pumpinks, Massive Attack). Avec un producteur aussi prestigieux, on peut penser que le groupe à tout pour plaire mais leur prestation n’a pas totalement séduit la majorité du public. Pour information, en 2010, le duo avait fait la première partie de Pete Doherty lors de son passage à la Cité de la Musique. Pour nourrir encore plus le gossip, Joséphine de La Baume est la future femme de Marc Ronson. En dehors de la chanson, Joséphine est aussi comédienne et mannequin pour différentes marques. Tout ce beau monde qui entoure le groupe explique peut être la venue en masse du public.
De belles gazelles et de beaux lions se sont précipités au devant de la scène pour soutenir SingTank. Pendant qu’Alexandre passe du chant aux synthés ou encore à la guitare, sa sœur assure également aux synthés et occupe la scène avec sa voix et ses petites danses. Le bassiste est quasiment dans le noir. Quant au batteur, il produit un son bien disco, net et précis. Singtank aime prendre des risques. Ses inspirations viennent de la pop, le rock et le reggae. Le contraste entre Nuthouse et I’ll Never Love Again est manifeste. Le duo assume et porte fièrement ses morceaux. En 40 minutes de show, SingTank a ravi certainement ses proches, mais, malheureusement, il n’a pas su mettre tout le monde dans sa poche.
Colourmusic : le voyage au pays de l’Oncle Sam est juste profond et pénétrant
Place maintenant aux Américains. Pendant que la salle se vide comme un récipient troué, des barbus à cheveux longs s’activent sur scène, ce n’est autre que Colourmusic. Avec simplicité, le chanteur/guitariste signe des autographes pendant qu’il checke ses branchements. 15 minutes plus tard, la scène se vide, la lumière baisse, les musiciens prennent place. Dès les premiers riffs, les notes de guitare font grincer les dents, la basse ultra lourde cogne les oreilles, le tout porté par des voix très aigües. Le ton est donné. Les Américains originaires de l’Oklahoma voisins des Flaming Lips sont à Paris. La prestation est une surprise tant scéniquement que musicalement. En écoutant la batterie et les choeurs, on pense un peu à Tweak Bird.
Dans ce brouhaha monstre, Colourmusic joue devant peu de monde, dommage, très dommage. Mais cette salle peu peuplée n’empêche pas le groupe de se lâcher comme des bêtes. Le nouveau single Tog, un titre assez accessible, ne reflète absolument pas l’univers musical du quatuor. On le remarque sur les très dansants Feels Good To Wear et Dolphins and Unicorns qui se distinguent de You For Leaving Me, Beard et The Little Death qui sonnent comme des bulles de sang qui explosent dans la tête. La température atteint des sommets, l’atmosphère est lourde à souhait. Le voyage au pays de l’Oncle Sam est juste profond et pénétrant. Colourmusic ne ménage pas le public. Il répand des larsens à foison, bouge comme un animal en cage. Colourmusic baigne dans un univers musical conceptuel, fou, bizarre donc rare !
Les musiciens de Young The Giant adoptent des attitudes de rockeurs joyeux !
Après ce cocktail explosif, place à Young The Giant. On apprécie d’avance le micro vintage qui trône au milieu de la salle. Les cinq garçons font leur entrée sur scène devant, encore une fois, une salle à moitié vide. Le groupe commence son set tout doucement avec I Got. La voix de Sameer est remarquablement belle. Il se jette sur son micro et prend parfois des attitudes à la Elvis Presley. La ballade alternative se poursuit avec Apartment et Guns Out sur lesquels les riffs de guitares sont généreux. Dans cet air léger aux allures jazz surgit une reprise de You Only Live Once (The Strokes). Young The Giant se contente de reprendre le titre sans artifice. Comme un boomerang, dès les premières notes, les têtes des spectateurs se dandinent. Ce titre phare de la bande de Julian Casablancas captive visiblement toujours les jeunes gens.
Mais revenons à Young The Giant, même si les compositions sont très mélodieuses, les musiciens bougent dans tous les sens et adoptent des attitudes de rockeurs joyeux ! Les guitaristes exploitent la scène de long en large. Le chanteur n’est pas en reste. Il vit chaque mot qu’il chante, sautille dès qu’il y a une petite montée, se la joue crooner de surcroit. Le batteur, qui par ailleurs est la fierté du groupe car il parle très bien le Français, tape sur ses fûts sans trop d’efforts. Seul, le bassiste reste un peu à l’écart et perpétue ainsi la réputation des bassistes. Shake My Hand et St Walker mettent un peu de piment dans la set list. Young The Giant clôt la soirée avec son nouveau single My Body, seul titre qui crache bien comme il faut avec un son de batterie très martial. Sameer invite quelques filles à monter sur scène pour finir la soirée en beauté.
Au bout de 45 minutes de show, les Américains semblaient heureux de leur première date en France. Malgré le peu de monde présent ce soir, Custom nous a encore une fois concocté un joli plateau avec en prime une chouette découverte, Colourmusic !
LA SET LIST COMPLÈTE :
THE HEARTBREAKS
SAVE OUR SOULS
DELAY DELAY
JEAOUS, DON’T YOU KNOW
REMORSEFUL
LIAR, MY DEAR
I DIDN’T THINK IT WOULD HURT TO THINK OF YOU
SINGTANK
SOCKTHIEVES
SUPERSTARS
GIVE IT TO ME
LIMIT OF MY FINGERS
NUTHOUSE
DON’T DIE
MILLIONS
DICKSMITH
PEOPLE
JUPITER
PARTY
ANOREXIC BEAUTY
I’LL NEVER LOVE AGAIN
COLOURMUSIC
THE LITTLE DEATH (IN FIVE PARTS)
FEELS GOOD TO WEAR
TOG
DOLPHINS AND UNICORNS
YOU FOR LEAVING ME
BEARD
YES !
YOUNG THE GIANT
I GOT
APARTMENT
GUNS OUT
YOU ONLY LIVE ONCE (THE STROKES)
STRINGS
SHAKE MY HAND
ST WALKER
ISLANDS
MY BODY