Photos The Legendary Tigerman @ La Maroquinerie 2014
A la Maroquinerie (Paris), le rockeur portugais Paulo Furtado, alias The Legendary Tigerman, n’a pas renié son plaisir à partager son savoir-faire scénique. Retour sur un concert cinématographique et plein de charme blues.
Il aura fallu attendre un peu plus de six mois avant de pouvoir apprécier True, le nouvel album de Paulo Furtado, alias The Legendary Tigerman, en live, mais aussi cinq longues années depuis la sortie de Femina. Autant dire que la Maroquinerie affichait complet ce mardi 7 octobre, et que malgré la fraîcheur de la soirée, l’intérieur de la salle dégageait une chaleur moite, propice à l’expression de la sensualité du rock à venir. Et le rock, même en 2014, c’est toujours mieux partagé en live que sur disque, qu’on se le dise !
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Lunettes noires, vêtu de noir, cheveux gominés et chaussures blanches…
La première partie assurée par un Catfish à la voix retentissante achève tranquillement de se terminer devant une salle manquant un peu de passion, néanmoins attentive, quand on ouvre les portes de la salle vers 20 h 45. Le légendaire homme-tigre est attendu sur scène un quart d’heure plus tard, juste le temps d’aller chercher une bière, et de s’apercevoir au passage que la population est assez hétéroclite ce soir, ce qui laisse souvent présager un bon moment de live. Car pour réunir les genres et les générations, il faut un charisme de chef de meute qui met tout le monde au diapason.
Et à n’en pas douter, Paulo Furtado a ce talent. Il suffit de le voir entrer sur scène pour s’en assurer : lunettes noires, vêtu de noir, cheveux gominés et chaussures blanches, The Legendary Tigerman joue au crooner et entame son set par un Hey, Sister Ray (tiré de Femina), dans un solo langoureux, en guise de préliminaires, histoire de faire languir son public. Mais ce n’est que pour mieux laisser monter le désir, et surprendre son public avec un Wild Beast, cette fois accompagné à la batterie, qui marque le véritable début du concert.
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Des airs de Nicolas Cage dans Sailor & Lula
Paulo Furtado prend alors des airs de Nicolas Cage dans Sailor & Lula, sensuel, il se transforme en animal mal dompté qui contient difficilement sa fougue. Il aura fallu deux morceaux à The Legendary Tigerman pour conquérir son public français, jusqu’à ceux qui, du fond de la salle, l’observaient d’un œil un peu sceptique. Ça chante en sourdine, ça ondule de la tête en rythme, et son « merci, mesdames et messieurs », lancé au public, laisse transparaître une application touchante.
Dès lors, le concert oscillera entre titres de True (Storm over Paradise, Gone, Dance Craze, Twenty First Century Rock’n’Roll, Twenty Flight Rock), de Femina (& Then Came the Pain, The Saddest Thing to Say, These Boots Are Made for Walkin’), de Naked Blues (Naked Blues), de Fuck Christmas, I Got the Blues (Crawdad Hole) ou encore de Masquerade (Walkin’ Downtown, Bad Luck Rhythm’N Blues Machine). Paulo Furtado choisit de se faire accompagner ici ou là par son batteur (Sega), quelquefois encore par son saxophoniste basse (Cabrita), faisant parfois les frais de légers problèmes de synchronisation, mais sans jamais se départir d’un humour communicatif.
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Le légendaire homme-orchestre saute de scène et fend la foule
Toujours, des films tournés en Super 8 sont projetés derrière les musiciens, mettant en scène des jeunes femmes plus ou moins habillées dans un univers enfumé où la vie n’a plus rien à leur apprendre, toujours encore, sa voix tantôt rocailleuse tantôt caressante vient nous surprendre entre les titres… Après une heure et demie d’une prestation scénique de qualité, le concert prend fin avec un Twenty First Century Rock’n’Roll endiablé au terme duquel le légendaire homme-orchestre saute de scène et fend la foule pour venir s’agenouiller à nos pieds, criant Rock’n’Roll sans discontinuer, comme dans un ultime hommage à son public.
Il reviendra encore, le tigre indompté, avec sa guitare, nous gratifier d’un Life Ain’t Enough for You, accompagné d’une Asia Argento en vidéo, avant de clore son set par un amoureux Love Ride adressé à la salle, sous le charme. Si, vous aussi, vous souhaitez tomber sous le charme du Legendary Tigerman, le bonhomme sera en tournée en France le mois prochain. Il sera notamment de passage à la Clef (Saint-Germain-en-Laye) le 12 novembre 2014.
LA SET LIST COMPLÈTE :
HEY, SISTER RAY
WILD BEAST
STORM OVER PARADISE
& THEN CAME THE PAIN
GONE
NAKED BLUES
WALKIN DOWNTOWN
CRAWDAD HOLE
BAD LUCK R’N’B MACHINE
20 FLIGHT ROCK (VINCE TAYLOR)
THE SADDEST THING TO SAY
THESE BOOTS ARE MADE FOR WALKIN’ (NANCY SINATRA)
DANCE CRAZE
21ST CENTURY ROCK ‘N’ ROLL
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LIFE AIN’T ENOUGH FOR YOU
LOVE RIDE