Photos The Libertines @ Zénith de Paris 2014
Avec les Libertines, on peut s’attendre à tout, au pire comme au meilleur… Pour leur concert de reformation au Zénith de Paris, les Anglais n’ont pas failli à leur réputation. Trois premières parties au lieu des deux initialement prévues, un concert qui commence plus tard qu’annoncé, un son calamiteux mais, malgré tout, ce fut un réel plaisir que de revoir Pete Doherty et Carl Barât ensemble sur une même scène.
*** Les photos ne sont pas libres de droits ***
A chaque fois que Pete Doherty se produit quelque part, la sempiternelle question du « viendra, viendra pas ? » se pose. Mais ce soir, le gaillard est bien là. Aux alentours de 21h30, le Zénith en a la confirmation avec l’arrivée des Libertines sur scène. Le public est chaud comme la braise après trois premières parties anecdotiques et des milliers de pintes de bières ingurgitées.
Les hymnes se succèdent dans un format expéditif où surnage le sentiment d’urgence rock des années 2000
Carl Barât, Pete Doherty, John Hassall et Gary Powell démarrent pieds au plancher avec The Delaney. Les guitares abrasives, la basse solide et la batterie « testostéronée » rappellent la fois où on avait vu le groupe au Festival Les Inrocks en 2002… Que de temps a passé. Dans nos souvenirs, le son était meilleur que ce soir mais, peu importe. Ce sont les Libertines de retour en chair et en os, plus en chair qu’en os en ce qui concerne Pete… Bref.
Les Anglais enchaînent les chansons de leurs deux uniques albums Up the Bracket (2002) et The Libertines (2004). Un nouvel opus serait dans les tuyaux. L’info est d’ailleurs confirmée à demi-mots par Pete qui lancera vers la fin du concert « A bientôt avec de nouvelles chansons ». Pour l’heure, c’est la nostalgie qui prime. Campaign of Hate, Vertigo, Time for Heroes, Music When the Lights Go Out… les hymnes se succèdent dans un format expéditif où surnage le sentiment d’urgence rock des années 2000.
On voulait de l’énergie, on en a !
Au bout d’une quarantaine de minutes, le groupe propose un premier interlude. Carl joue seul en acoustique The Ballade of Grimaldi, une chanson de Pete. On s’attendait à ce que Pete lui renvoie le compliment. Mais, non, 20 minutes plus tard, il jouera seul en acoustique Fuck Forever, une chanson de ses Babyshambles. Ce titre remportera d’ailleurs un très grand succès, preuve que, si il y a une compétition entre les deux compositeurs, Pete l’a d’ores et déjà gagnée haut la main…
Boys in the Band et Can’t Stand Me Now excitent la fosse entre ces deux passages acoustiques. Malgré l’excitation environnante, John reste bien concentré. Gary envoie des moulinets de bras et torpille les morceaux. On voulait de l’énergie, on en a !
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Pete et Carl chantent dans un même micro comme s’ils allaient se dévorer l’un l’autre…
Sur la dernière partie du concert, les Libertines finissent de siphonner leur répertoire avec Death on the Stairs, Don’t Look Back into the Sun ou encore The Good Old Days. Cette dernière chanson avant le rappel résonne aujourd’hui différemment qu’à l’époque. C’était le bon vieux temps, ma bonne dame. C’est d’ailleurs assez émouvant de voir Pete et Carl chanter dans un même micro comme s’ils allaient se dévorer l’un l’autre…
Evidemment, les Anglais n’allaient pas nous laisser avec cet arrière-goût aigre de nostalgie dans la bouche. Les Libertines reviennent pour un rappel et envoient en guise de conclusion Up the Bracket, What a Waster et I Get Along, trois chansons qui résument parfaitement leurs carrières et leurs vies. Carl finit dans la batterie. Pete salue le Zénith. John et Gary quittent la scène en dernier. Il est plus de 23h, l’heure de rentrer. On a eu ce que l’on était venu chercher.
Reste à savoir si cette reformation ne sera qu’un feu de paille ou si elle ouvrira la voie à une deuxième jeunesse pour le groupe. Pete et Carl seront-ils capables de s’entendre ? Ce soir, ça s’est plutôt bien passé. Le feuilleton continue. A suivre…
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
Carl Barât Gary Powell John Hassall Pete Doherty The Libertines Zénith de Paris