Photos The Pretty Reckless @ La Maroquinerie 2010
On la savait photogénique de par la série Gossip Girl mais Taylor Momsen a-t-elle la carrure d’une rockeuse ? Avec son groupe The Pretty Reckless, l’actrice se produisait le 9 décembre 2010 à la Maroquinerie devant un public totalement acquis à sa cause. Elle y présentait son premier opus Light Me Up qui a fait un carton en Angleterre. Avec son look trash et sexy, Taylor a mis le feu en 50 minutes chrono.
En attendant de retrouver la belle Taylor Momsen, la Maroquinerie patiente en écoutant le duo parisien The RiTch Kids. Pendant une demi-heure, le groupe distille ses chansons entre indie, electro et metal sympathique. Quand la chanteuse Laytitia annonce la venue prochaine des Pretty Reckless, la salle gronde de contentement. Peu avant 20h30, The RiTch Kids quitte la scène. D’habitude à la Maroquinerie, quand la première partie s’arrête, on voit la salle se vider et les verres se remplir au bar. Ce soir, le public reste massé dans la fosse. Les places sont chères pour voir au plus près l’une des héroïnes de Gossip Girl en chair et en os !
Taylor Momsen sort le grand jeu avec des bas résilles rouges
Fait rare dans la salle parisienne, une barrière de sécurité a été placée entre la scène et le public. L’entourage de Taylor Momsen a pris ses précautions. Et si un jeune avait dans l’idée de monter sur scène ou, pire, de tirer sur la mini jupe de la chanteuse ? On ne sait jamais ce dont sont capables les Français après tout. Les photographes sont, quant à eux, placés au fond de la salle. Il ne faudrait pas prendre en photo l’intimité de Taylor. Nous sommes des gens de bonne compagnie, tout de même… En attendant l’arrivée des Pretty Reckless, le public a droit à une programmation musicale à base d’emo et finalement se prend une bonne rasade de Killing in the Name de Rage Against the Machine. Après 40 minutes d’attente, l’obscurité envahit la scène. Les hurlements des fans se font entendre. Taylor ne va pas tarder.
Ses trois musiciens sont les premiers à entrer sur scène sous une intro musicale piquée à Nine Inch Nails. Ben Phillips (guitare) se place à droite, Mark Damon (basse) à gauche et Jamie Perkins (batterie) au centre. Quelques instants plus tard, Taylor apparaît provoquant l’hystérie générale. Les bras sont levés. Les portables filment dans tous les coins. La chanteuse sort le grand jeu avec des bas résilles rouges, un blouson en cuir, des chaussures revolver et une mini-jupe déchirée. Son look est parfaitement étudié. Son maquillage également. Les Pretty Reckless démarrent avec Since You’re Gone. Le moindre geste de Taylor est salué par des hurlements. Ses jetés de cheveux « parce qu’elle le vaut bien » sont impeccable et, surtout, sa voix impressionne. A 17 ans, elle possède déjà une maîtrise vocale de professionnel. Vive l’école américaine !
Professionnelle jusqu’au bout des ongles, l’Américaine communique avec son public
« Comment ça va ? Nous sommes les Pretty Reckless. C’est notre premier concert officiel à Paris » lance-t-elle avant d’enchaîner sur Light Me Up, la chanson qui donne son titre à l’album. Sur cette ballade rock, Taylor calme le jeu mais fait monter la température d’un cran lorsqu’elle tombe la veste. Le son est propre et puissant. Encore une fois, vive l’école américaine ! La chanteuse évolue avec aisance, sans trac apparent. A la fin du morceau, elle demande simplement à l’ingénieur du son d’augmenter le volume de son retour voix. On la comprend. Difficile de s’entendre quand tout un public chante avec soi les paroles.
« Ce n’est pas une chanson de l’album. J’espère que vous la connaissez ». Au vu de la réaction du public sur les premières notes de Zombie, extrait du premier EP du groupe, tout le monde semble la connaître. Sous des lumières rouges, une voix rockailleuse s’élève sur un riff lourd et puissant. Taylor se déhanche. La température monte encore d’un cran mais, ce soir, ce n’est pas trop gênant. La climatisation fonctionne. Vive l’école américaine ! Caché derrière ses longs cheveux blonds, la chanteuse dégage une énergie communicative qui soulève une véritable ovation. « Est-ce que vous avez vu tous nos clips ? Alors vous connaissez cette chanson ». Professionnelle jusqu’au bout des ongles, l’Américaine communique avec son public. Elle sait qu’elle a peu de chansons à offrir et fait donc durer le plaisir.
« On reviendra en France en mars, on espère. On l’annoncera sur Twitter »
Miss Nothing reçoit un accueil enthousiaste. Cette chanson pop hard rock FM est parfaitement exécutée par le groupe. Le batteur tape sur ses fûts la bouche ouverte. Le guitariste et le bassiste assurent tranquillement. On sent que ce sont des musiciens de studio aguerris qui sont là pour tenir la baraque et ils la tiennent haut la main. « On vient de sortir notre troisième single en Angleterre » lâche Taylor pour annoncer la ballade puissante et romantique Just Tonight. Elle laisse ses fans chanter le couplet et reprend la main sur le refrain. « Vous êtes énormes avec nous. Combien nous suivent sur Twitter ? On reviendra en France en mars, on espère. On l’annoncera sur Twitter » explique-t-elle. Ce concert est également l’occasion de recruter de nouveaux abonnés. Décidément, Taylor sait comment le business fonctionne. Vive l’école américaine !
« C’est une chanson sur l’inhibition sexuelle » annonce-t-elle avant de livrer le hard rock FM Goin’ Down. La chanteuse a le diable au corps et, pour la première fois, elle se casse la voix. Le son est très fort. Le public en prend plein les oreilles et plein les yeux. « On va se calmer pour une minute » annonce-t-elle à la fin du morceau. A voir le batteur en sueur et haletant, on se dit qu’il doit remercier en secret sa frontwoman pour cette accalmie. « C’est la première fois que l’on joue cette chanson de cette façon en live » explique-t-elle alors que le guitariste s’équipe d’une guitare acoustique. Taylor s’assoit devant la batterie et interprète parfaitement la ballade Nothing Left to Lose. Rien à dire. Elle a une belle voix.
On l’imagine à l’arrière d’une Harley Davidson, cheveux au vent, sur la Route 66
La chanteuse s’empare ensuite d’une guitare électrique assortie à ses bas résilles rouges. Elle explique qu’elle aime l’Europe et révèle qu’elle avait un peu trop picolé la veille. Le groupe livre alors My Medicine. Taylor assure les cinq accords de la chanson et permet ainsi au guitariste de lâcher un petit solo de guitare. « Merci. C’est notre dernière chanson. Il faut que tout le monde devienne fuckin’ crazy ». Le public s’exécute et tape dans les mains dès les premières mesures de Factory Girl. Taylor pousse des petits cris comme un chat qui se fait marcher sur la queue. On l’imagine alors à l’arrière d’une Harley Davidson, cheveux au vent, sur la Route 66. Factory Girl s’achève sur des roulements de batterie tonitruants. La chanteuse lève les bras au ciel, visiblement satisfaite de sa prestation, et remercie une dernière fois le public avant de partir en coulisses. Les lumières se rallument.
Le public crie « Taylor ! », hurle et finalement se met à huer, un poil énervé de n’avoir eu droit qu’à 35 minutes de show. Hymne de stade, Seven Nation Army… il épuise tous les stratagèmes pour la faire revenir. Et cinq minutes plus tard, son voeu est exaucé. Les musiciens reviennent en premier suivis de la chanteuse (déjà vu?). Taylor est toute souriante. Elle explique qu’elle va faire une reprise d’Audioslave. La Maroquinerie a le droit à Like a Stone. Sa voix puissante tient la route sur ce morceau chanté à l’origine par Chris Cornell. Le guitariste démontre sa dextérité en imitant à la perfection le solo de Tom Morello. Une marée de portables filme la scène.
« Nous sommes les Pretty Reckless et nous vous aimons »
« Y’a une chanson que l’on n’a pas faite ce soir. Chantez aussi fort que vous pourrez » demande-t-elle. Tout le monde comprend que les Pretty Reckless vont jouer le single Make Me Wanna Die. Sur ce titre heavy pop, Taylor exécute ses ultimes lancés de cheveux. Elle fait chanter les fans sur ces dernières bouffées de chaleur limite metal. « Nous sommes les Pretty Reckless et nous vous aimons » lance-t-elle pour conclure sa prestation. Il est 22h et, cette fois-ci, le public se fait rapidement une raison : elle ne reviendra pas. A l’extérieur de la salle, des parents attendent leurs enfants. De nombreux fans s’agglutinent dans l’espoir d’obtenir un autographe mais la chanteuse emprunte une sortie dérobée et s’engouffre dans sa voiture pour rejoindre son hôtel. Vive l’école américaine !
Taylor Momsen a prouvé ce soir qu’elle ne prenait pas son rôle de chanteuse à la légère. De là à dire que l’on tient la nouvelle Joan Jett, rien n’est moins sûr. Rendez-vous en 2011 pour se faire un nouvel avis.
LA SET LIST COMPLÈTE :
SINCE YOU’RE GONE
LIGHT ME UP
ZOMBIE
MISS NOTHING
JUST TONIGHT
GOIN’ DOWN
NOTHING LEFT TO LOSE
MY MEDICINE
FACTORY GIRL
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LIKE A STONE (AUDIOSLAVE)
MAKE ME WANNA DIE