Photos The Subways @ La Maroquinerie 2011
En cette froide soirée d’automne, la Maroquinerie affichait complet pour saluer le retour des Subways à Paris à l’occasion de la parution de leur nouvel opus Money and Celebrity. Précédés sur scène par The Dukes, Billy Lunn, Charlotte Cooper et Josh Morgan ont galvanisé un public particulièrement euphorique.
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Avant de retrouver les Subways, le groupe franco-américain The Dukes, composé de Shanka (guitare, chant, No One Is Innocent), Greg Jacks (batterie, No One Is Innocent, Superbus), Gaspard Murphy (guitare, chant) et Stephen Galtera (basse, chant), prend place dès 19h30. En 40 minutes d’un set serré annonçant la parution prochaine de son premier opus Victory, le quatuor annonce la couleur de la soirée : du rock et de la sueur !
Sur trois accords, la formule power trio prend ici toute son ampleur
A 20h50, les lumières s’éteignent dans la Maroquinerie. Seuls des gyrophares bleus éclairent la scène… Après une brève introduction musicale, les Subways se présentent et entrent dans le vif du sujet avec Oh Yeah. Le public chante en choeur. Le trio bouge à fond sur scène et prend plaisir à laisser chanter les fans. Cette entrée en matière directe et efficace donne immédiatement le ton de la soirée.
Devant son ampli, Billy Lunn fait larsener sa guitare et encourage les spectateurs à se lâcher. Le premier stage diving répond à cette invective dès les premières notes de Young for Eternity. Billy monte sur la batterie. Sur trois accords, la formule power trio prend ici toute son ampleur. Charlotte Cooper headbangue généreusement. « Bonsoir Paris. Nous sommes les Subways » annonce le frontman avant de livrer Obsession. Sur cette chanson, les lumières se déchaînent. Ces Anglais ont été élevés au grain américain et ça s’entend ! Le riff est énorme. Josh Morgan tape sur ses fûts comme une mule. L’osmose avec le public est totale. La fosse tape dans les mains et bouge allégrement.
Les crowd surfings et les stage divings se multiplient dans la joie et l’allégresse
Billy empoigne ensuite une guitare électro-acoustique pour jouer le power pop Alright. « La prochaine chanson que nous allons jouer a été écrite au sujet de ma mère » explique-t-il pour introduire Mary. A nouveau, le groupe évolue dans un registre power pop. Charlotte fait des allers-retours sur la scène. Malgré la chaleur étouffante, le trio donne tout. « On a un nouvel album. Est-ce que c’est ok si on joue des nouvelles chansons ? » demande le frontman. La réponse de la Maroquinerie est enthousiaste. Les Subways assènent donc leur nouveau single We Don’t Need Money to Have a Good Time, titre qui démontre qu’ils n’ont rien perdu de leur efficacité. Les crowd surfings et les stage divings se multiplient dans la joie et l’allégresse. Ce spectacle anarchique donne le sourire à Billy.
Le groupe poursuit l’exploration de son nouvel opus avec Pop Death qui s’ouvre sur un gros riff bien velu. Billy et Charlotte chantent en duo sur cette chanson finalement plutôt pop qui impose une respiration après un début de concert mené tambour battant. L’euphorie collective reprend avec Shake! Shake! sur lequel le frontman demande aux spectateurs de sauter. La chaleur monte encore d’un cran durant ce morceau. C’est le moment que choisit Josh pour enlever son t-shirt. Billy entame ensuite seul en son clair I Wanna Hear What You Have Got to Say. Tout le monde chante avec lui. L’arrivée de la basse et de la batterie agit comme de la dynamite. Billy et Charlotte échangent leurs places pour goûter pleinement à l’énergie qui émane de tous les coins de la salle.
« Paris is rock ‘n’ roll »
Le thermomètre reste dans le rouge quand le guitariste entame seul le riff du tube Rock & Roll Queen. Des effluves grungy se déversent dans la Maroquinerie. A cette occasion, Billy change les paroles pour placer « Paris is rock ‘n’ roll ». Ne soyons pas dupes, il doit certainement adapter le texte en fonction de la ville dans laquelle il joue mais ça fait toujours plaisir. Les Subways distillent ensuite Celebrity à la batterie galopante et brutale. Le trio exploite au mieux la configuration power trio rock. Une vague power pop déferle avec Kiss Kiss Bang Bang, un titre qui pourrait figurer sur la bande originale d’un teen movie.
« Ça fait longtemps qu’on n’est pas venu à Paris. La dernière fois, c’était à Solidays, je crois. Vous êtes fous. C’est très bien. A la moitié de cette chanson, on va s’arrêter et Charlotte ne reprendra pas tant qu’elle ne verra pas le plus grand circle pit. Vous êtes prêts ? Let’s go ! » annonce Billy. Les Subways envoient alors Turnaround à l’énergie phénoménale. Le frontman hurle dans son micro et, tout d’un coup, le groupe s’arrête. Et là, rien. Le public reste de marbre… « Vous savez quoi faire ? » lance Billy mais, apparemment, la fosse n’a pas compris. Charlotte reprend sa ligne de basse et quelques pogos se mettent en branle. Un petit « Paris, let’s go crazy ! » booste le tout.
Billy enlève son t-shirt, monte sur un retour et se jette dans la fosse avec style
« C’était incroyable ! » s’extasie Billy, un tantinet indulgent, avant de partir sur With You. Josh martyrise ses cymbales. Billy et Charlotte s’éclatent sur scène sur de gros riffs bien baveux. Le frontman finit perché sur la batterie. Puis, le trio sort de scène sous les applaudissements. Les spectateurs entament un chant de stade puis sifflent et huent copieusement ne voyant pas les Subways revenir. Des projecteurs bleus éclairent la scène enfumée. Des lumières rouges apparaissent et déclenchent une nouvelle vague de cris. Cette fois-ci, ce sera la bonne, le groupe revient. On ne sait pas trop pourquoi mais certains crient « à poil ! »…
Le riff cinglant de 1am résonne sous les strobocopes dans une ambiance apocalyptique. « Nous reviendrons bientôt » promet Charlotte. « Vous êtes magnifiques. Vous êtes le meilleur public de Paris que nous avons connu. C’est la dernière chanson. On l’a écrite au milieu de l’enregistrement de notre nouvel album et on voulait absolument vous la jouer. C’est pour vous ! » confie Billy pour introduire It’s a Party. A cette occasion, Josh utilise sa cloche. Un fan monte sur scène et embrasse le guitariste sur la joue. Charlotte poursuit sa séance de headbanging. Billy enlève son t-shirt (voilà donc pourquoi il est toujours recommandé de crier « à poil ! » avant un rappel), monte sur un retour et se jette dans la fosse avec style. Le public le ramène en toute sécurité sur la scène.
« Je veux voir comment vous savez crier »
Les Subways s’interrompent au milieu de la chanson. « Avant d’aller plus loin, je veux voir comment vous savez crier » lâche le frontman en sueur. Pendant une minute, il met en compétition le côté droit et le côté gauche de la salle pour finalement faire hurler l’ensemble de la Maroquinerie. Le groupe reprend It’s a Party puis s’arrête à nouveau. Billy monte sur la batterie et lève les bras pour obtenir de nouveaux hurlements. Droite, gauche, droite, gauche, tous ensemble… les spectateurs lui obéissent sans se faire prier. « Vous êtes définitivement le public français le plus adorable qu’on ait jamais eu ». Le trio reprend à nouveau le cours d’It’s a Party, s’amuse une dernière fois des stage divings puis fait ses adieux à la Maroquinerie.
Raindrops Keep Fallin’ on My Head de BJ Thomas résonne dans la salle, signe qu’il est temps de rentrer après 1h05 de show. Jamais l’expression « court mais intense » ne se sera aussi bien appliquée à un concert ! A attendre la voix de Billy lors de ses dernières interventions, le chanteur semblait à la limite de ses cordes vocales. Dans ce cas-là, il vaut mieux toujours assurer, d’autant plus que la tournée européenne du groupe se poursuit encore pendant un mois. En tout cas, on espère revoir les Subways l’année prochaine pour de nouveaux concerts en France.
LA SET LIST COMPLÈTE :
OH YEAH
YOUNG FOR ETERNITY
OBSESSION
ALRIGHT
MARY
WE DON’T NEED MONEY TO HAVE A GOOD TIME
POP DEATH
SHAKE! SHAKE!
I WANNA HEAR WHAT YOU HAVE GOT TO SAY
ROCK & ROLL QUEEN
CELEBRITY
KISS KISS BANG BANG
TURNAROUND
WITH YOU
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1AM
IT’S A PARTY