Photos The Subways @ L’Alhambra 2012
The Subways est un coutumier du fait. Désormais habitué aux haltes survoltées en France après une première partie dantesque de Kasabian en novembre dernier au Zénith et un passage non moins remarqué à la Maroquinerie le mois précédent, le groupe anglais avait décidé d’en découdre une dernière fois avec Paris à l’Alhambra avant une suite de tournée qui s’annonce explosive. Le KO fut net et précis.
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Mais avant de sauter comme des dératés dans un Alhambra survolté, place aux français The Dancers. Vivifiants, audacieux, rebondissants. Officiant dans un registre indie pop plus que rafraichissant, les récents lauréats du Prix L’Amphi-Ouest-France.fr ont livré 40 minutes durant un set solide autant capable d’émouvoir les cœurs que de faire sautiller les corps. Leurs mélodies se montrent toujours justes et entrainantes. Les deux voix en chant simultané se complètement parfaitement et participent à imprimer une dynamique toujours idéale aux morceaux.
Mieux encore, en dépit de leur jeune âge, Clémentine (bassiste/chanteuse), Corentin (guitariste/chanteur) et Mathieu (batterie) déploient une impressionnante énergie scénique qui sent l’expérience et l’enchaînement des dates avec The Subways. Ça promet. Avec un premier EP New Chemistry dignement défendu sur scène, les Angevins s’offrent de belles perspectives. Et une belle place dans le paysage rock français leur tend les bras.
Les Subways débarquent tout feu tout flammes dans une ambiance de girophare
Mais personne ne s’y trompe. Dans la salle, tous les petits jeunes – pour ne pas dire minets – venus en masse ce soir le savent bien. Aussi sympa que peuvent être les Dancers, les seuls qu’on est venu voir ce soir, ce sont bel et bien les Subways. Et ça tombe bien. Il est 21h tapantes lorsque les deux frères Billy Lunn (guitare/chant) et Josh Morgan (castagnage derrière les fûts) accompagnés de la pétillante Charlotte Cooper débarquent tout feu tout flammes dans une ambiance de girophare vieillie au tournodisque. D’entrée de jeu nous saisit à la gorge le percutant Holiday comme vient nous rappeler si besoin était de quoi sont capables le trio sur scène.
Les riffs se font grungy et le jeu de scène explosif avec une Charlotte qui imprime sa patte en tourbillonnant comme une démoniaque sans chaussure. Sans transition, les Anglais dégainent avec le pétillant Oh Yeah qui déchainent les passions dans la fosse et fait chanter un public qui connaît chaque chanson par coeur. Impressionnant.
The Subways détient ce talent incomparable de faire de chaque chanson un accroche-cœur autant qu’un défouloir
S’il y a bien quelque chose de récurrent dans les concerts des Subways, c’est l’hystérie que chacun des show entraîne avec lui. Suivis par une véritable armada de fans fidèles et déchaînés, les Anglais peuvent compter sur un soutien indéfectible. C’est donc tout naturellement qu’au son du tonitruant Obsession se produisent les premiers crowdsurfings qui électrisent la salle comme une mise à feu sur une mer d’huile. L’ambiance ne cessera d’ailleurs de monter en température sous les incantations d’un Billy Lunn aux cheveux bleus et à la dégaine adolescente mais qui n’a pas son pareil pour sauter depuis la grosse caisse.
Derrière les fûts, son frère n’est pas mal non plus avec son jeu de gaucher castagneur. Quant à Charlotte, elle ne demeure pas en reste en passant sa soirée sur sa basse entre sauts de cabri et tourbillons en folie. Une petite intro acoustique par-ci (l’émouvant Mary), du rock brut qui dépote du chien mort par là (le sans concession Kalifornia), sans oublier l’hymne capable de retourner un stade entier Rock & Roll Queen, The Subways détient ce talent incomparable de faire de chaque chanson un accroche-coeur autant qu’un défouloir. Pour le briquet, le poignant Lostboy se charge de l’affaire tandis que le bien nommé Turnaround dynamite la fosse en bonne et dûe forme avec un cirple pit pour faire plaisir à Charlotte.
Une heure de show, 17 titres joués à fond les manettes. Il est à tout juste 22h lorsque The Subways entame un rappel chargé de délivrer les dernières cartouches at random. Comme un symbole, c’est sur le festif et final It’s a Party, que Billy se risquera d’ailleurs à une acrobatie absolument dingue et rarement vue à ce niveau-là : un saut de l’ange depuis le balcon de l’Alhambra parfaitement réceptionné par les fans. Un moment d’ivresse comme rarement on en vit. Un moment de parfaite osmose entre un groupe et son public. Et une belle éclaboussure au passage. C’est aussi et surtout ça un concert des Subways !
LA SET LIST COMPLÈTE THE SUBWAYS :
HOLIDAY
OH YEAH
I WANNA DANCE WITH YOU
OBSESSION
LIKE I LOVE YOU
ALRIGHT
ALL OR NOTHING
MARY
KALIFORNIA
WE DON’T NEED MONEY TO HAVE GOOD TIME
TOCK & ROLL QUEEN
SHAKE ! SHAKE !
I WANT TO HEAR WHAT YOU HAVE GOT TO SAY
KISS KISS BANG BANG
CELEBRITY
WITH YOU
TURNAROUND
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LOSTBOY
THIS IS THE CLUB
IT’S A PARTY