Photos The Telescopes @ La Flèche d’Or 2012
Cantonné pendant des années dans l’ombre de Jesus and Mary Chain et de My Bloody Valentine, The Telescopes n’a pas dit son dernier mot. Après un premier album Taste paru en 1987 et un succès d’estime à l’époque, le groupe a connu des aléas (séparation, changements de line-up…) à tel point que le seul membre originel présent à ce concert à la Flèche d’Or (Paris) est son chanteur Stephen Lawrie. Un frontman qui a la particularité de passer plus de temps agenouillé par terre que debout. Retour sur une prestation étonnante.
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Dès le début, ce concert de The Telescopes a tout pour plaire. A 20h30, Stephen Lawrie et son backing band One Minute Signal ne sont pas encore là. Suite à des problèmes de logistique, les musiciens sont arrivés à Calais à 17h. Ils finissent par arriver en catastrophe à 21h. Pas le temps donc de faire vraiment des balances. One Minute Signal s’installe à l’arrache. A 21h20, il entame son set avec un titre aux effluves shoegaze sauvage. La section rythmique assure. Les trois guitares chargées de reverb s’entrechoquent. Le son est très bon.
Une voix fantomatique et monocorde s’élève ensuite pour un titre plus post punk qui s’apparente à un chaos organisé et répétitif. Les musiciens sont survoltés malgré le peu de spectateurs présents. One Minute Signal nous propose quelques belles phases instrumentales et s’éclipse finalement au bout de quatre titres joués en une demi-heure top chrono.
Stephen Lawrie descend au milieu des spectateurs, rampe au sol et s’époumone en titubant
Après une demi heure de pause, One Minute Signal revient sur scène mais, cette fois-ci, pour passer en revue le répertoire de The Telescopes. Le concert commence dans une déferlante shoegaze, post punk et noisy. Stephen Lawrie monte en dernier sur scène. Il hurle à la mort et entretient immédiatement une relation particulière avec son micro. Le pied de micro lui arrive au niveau de la ceinture. Il se plie donc en deux pour chanter quand il ne s’agenouille pas totalement.
Son faciès est grimaçant sur Sadness Pale. Sur Violence, le frontman descend au milieu des spectateurs, rampe au sol et s’époumone en titubant. Le spectacle vaut le détour. Après deux tentatives pour remonter sur scène, il se recroqueville, le micro planté sur le crane. Ses musiciens déroulent. Les instruments se télescopent (normal !).
Le frontman nous gratifie d’incantations shamaniques sur des ambiances expérimentales et psychédéliques
Après ces 15 premières minutes rêches et intenses, des lits de larsens et de disto ne laisseront plus aucun répit aux spectateurs entre les titres. Stephen Lawrie nous gratifie alors d’incantations shamaniques sur des ambiances plus expérimentales et psychédéliques à la Velvet Underground. Le voyage est tripant et dure plus de 10 minutes. Le groupe enchaîne sur les gros accords et la rythmique bien lourde de Please Before You Go. Une atmosphère « je vais mourir » se répand dans la Flèche d’Or. Les spectateurs sont euphoriques.
The Telescopes remet ensuite la gomme shoegaze avec Suicide. Stephen Lawrie reste au sol pendant que les trois guitaristes se livrent une lutte sans merci. Le rythme finalement se brise et des lumières balaient la scène alors que le frontman répète en boucle de nouvelles incantations : « All the things she said… ». La basse se fait hypnotique et répétitive. L’un des guitaristes finit au sol. Les larsens fusent. Le trip sous acide s’achève. Tout ce petit monde quitte la scène. Il est 23h. Six titres en 50 minutes noisy et post punk. Une belle façon de commencer la saison…
LA SET LIST COMPLÈTE :
???
SADNESS PALE
VIOLENCE
???
PLEASE BEFORE YOU GO
SUICIDE