Photos Two Door Cinema Club @ L’Olympia 2010
Ils avaient commencé à la Boule Noire et ils finissaient leur périple français dans la salle la plus prestigieuse de la Capitale, l’Olympia. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas vu un jeune groupe propulsé ainsi en si peu de temps, quel grand pas de géant ! Pour rappel, Two Door Cinema Club menait en novembre une tournée à guichets fermés à travers la France. Pour achever en beauté cette tournée française, les Irlandais forçaient la porte de l’Olympia (Paris) avec la ribambelle de tubes de leur premier opus Tourist History.
Dès 20h, la soirée débute avec la Londonienne Florrie. Ses rythmes electro pop dansants prennent l’Olympia à froid encore transi par la température extérieure qui frôle le zéro. La chanteuse non seulement chante mais elle est également batteuse à l’occasion. Elle présente ses compositions et le public se montre plutôt réceptif. Pour la petite histoire, Florrie a décidé de ne pas signer avec un label pour le moment afin d’être totalement indépendante. Son premier EP est en téléchargement gratuit sur son site officiel. Libre à vous de l’acquérir.
Après cette mise en condition de 30 minutes, c’est au tour des Français de Teenagers de réchauffer la salle. Malheureusement, la chaufferie semble être tombée en panne. Le son est moyen. Le groupe semble avoir le trac. Le chanteur n’est pas très à l’aise. Bref, ces 25 minutes de concert nous laissent un peu sceptiques. Seul moment sympathique : le groupe a fait monter six filles sur scène pour assurer les choeurs de Homecoming. Un peu mince…
Gimmick de guitares + batterie rapide + chant mélodique + basse groovy = un must d’electro pop rock
Les spectateurs ont ensuite le temps de boire un verre et de fumer leur cigarette devant l’Olympia. Le public est venu en masse non pas dans le but de s’inscrire à un club de cinéma ou encore moins pour assister à l’inauguration d’une nouvelle salle. Il est venu enthousiaste (malgré le froid qui s’installe sur Paris) pour danser et écouter les Irlandais plébiscités par le label Kitsuné. Two Door Cinema Club est annoncé à 21h40. Le groupe arrive finalement avec cinq minutes de retard. Il entre en scène sur Cigarettes in the Theatre et des projecteurs qui clignotent derrière lui. Sam Halliday, Alex Trimble et Kevin Baird se placent en ligne de gauche à droite. Derrière eux, le batteur Benjamin Thompson placé en hauteur est bien installé derrière ses fûts. Il bouge la tête en rythme. La musique de Two Door Cinema Club donne envie de courir sur place. Le public choisit plutôt de sauter les bras en l’air porté par l’énergie de la formation. Le son est aux petits oignons.
« Merci beaucoup. Bonsoir Paris. Ca va ? » lance Alex. L’Olympia a l’air d’aller bien. Le show peut donc continuer. Les Irlandais enchaînent sur le tubesque Undercover Martyn. Ils maîtrisent parfaitement et la voix du frontman est parfaite. « Nous sommes Two Door Cinema Club. Nous venons d’Irlande. Merci d’être venus. It’s amazing. C’est une vieille chanson » s’exclame Alex avant de distiller un merveilleux Hands off My Cash, Monty. La formule du groupe se met une nouvelle fois en action. Gimmick de guitares + batterie rapide + chant mélodique + basse groovy = un must d’electro pop rock.
Something Good Can Work donne envie de souscrire un plan d’épargne logement
Two Door Cinema Club dégaine un autre tube Do You Want It All?. Ce morceau joue sur la répétitivité, si chère à la musique électronique. Alex ajoute quelques sonorités de synthé, doublées d’un chant conquérant. Au moment du solo, l’Olympia devient totalement hystérique. Des frissons se propagent dans la salle. Les lumières clignotantes contribuent à l’euphorie collective.
L’ambiance reste au top avec Something Good Can Work, démocratisé dans nos régions par une publicité pour la Banque Populaire. Ce titre frais donne irrésistiblement envie de courir dans les champs (et de souscrire un plan d’épargne logement ?). Kevin se place aux côtés du batteur pendant le solo. Les spectateurs dansent de plus bel et s’oublient totalement sur la mélodie.
Les Irlandais n’ont qu’un album à jouer. Pour tenir un peu plus longtemps et prolonger le plaisir, ils se doivent de s’écarter de leurs anciennes compositions. Ils l’ont bien compris et proposent donc un nouveau morceau à l’Olympia baptisé Handshake. Cette chanson est un peu différente des autres titres joués ce soir. Le rythme est un peu moins soutenu même si la basse continue de déverser des lignes groovy à souhait. Two Door Cinema Club alterne des phases aériennes et des passages dansants. Après cette nouveauté, le quatuor revient à son premier opus avec This Is the Life et ses couplets destructurés. Les montagnes russes ne s’arrêtent plus. Les guitares et la batterie sont en accord parfait.
« Si vous voulez danser. S’il vous plaît, dansez »
Suit le très 80’s Kids, extrait de la ré-édition britannique de son album. La réponse du public est un peu moins enthousiaste sur cette chanson. Malgré tout, le beat de batterie donne encore l’occasion de bouger et de taper dans les mains. En plus, les lumières dessinent une très belle esthétique sur scène.
« Si vous voulez danser. S’il vous plaît, dansez » propose Alex. L’Olympia ne se fait pas prier en savourant You’re Not Stubborn sur lequel Kevin lâche la basse pour le synthé. C’est ensuite à Alex de tâter l’instrument sur Costume Party. Le groupe est vraiment doué pour trouver des mélodies et des gimmicks de guitares accrocheurs. Un pied dans le rock, un pied dans l’electro, il restitue parfaitement le son de son album, trop presque…
On a parfois l’impression d’écouter Tourist History sur des enceintes hyper puissantes tant la prestation est parfaite. On peut donc reprocher à Two Door Cinema Club de ne pas prendre plus de liberté sur scène avec ses morceaux. Mais le groupe est jeune et va certainement encore progresser sur ce point. Cette constatation ne gâche en rien le plaisir que l’on éprouve ce soir.
« Je passe un super bon moment »
« Je passe un super bon moment » lance Alex avant d’entamer seul et en douceur What You Know. Mais l’accalmie n’est que de courte durée. Ses comparses le rejoignent et Two Door Cinema Club repart comme en 40 ! Tout l’Olympia vacille et chante en choeur le morceau sur des ryhmes syncopées et des guitares aériennes. « Nous avons encore une chanson pour vous. Merci » annonce le chanteur. Eat That Up, It’s Good for You est l’occasion pour le groupe de se lâcher derrière ses instruments.
Ce groupe n’a que des tubes, c’est incroyable ! Le seul soucis, c’est qu’à force de faire des chansons de trois minutes, on est obligé de quitter la scène au bout de 45 minutes… Les sifflets et les applaudissements sollicitent un rappel et Two Door Cinema Club ne se fait pas prier.
« C’est le plus gros show qu’on a joué et certainement le meilleur »
Les Irlandais reviennent sur une intro electro. « Paris, on t’aime » lâche Alex en français. La puissance du son de Come Back Home explose aux visages des spectateurs. Les lumières s’affolent à nouveau alors que résonne une voix baignée de reverb. « C’est le plus gros show qu’on a joué et certainement le meilleur. On revient dès qu’on peut » promet le frontman avant de dégainer I Can Talk. Des colonnes de lumières rouges clignotent derrière le groupe. L’Olympia se transforme en une véritable discothèque géante.
Tout le monde saute (c’est une kangourou party !) et, tout d’un coup, deux énormes canons propulsent dans les airs un nuage de cotillons. Il neige avant l’heure dans la salle parisienne ! Le groupe termine la chanson dans une ambiance de folie. « See you soon. Good night ! » lance Alex. Le public en redemande mais Two Door Cinema Club n’a plus rien à jouer.
En une heure de concert, le groupe a démontré sa capacité à restituer parfaitement l’énergie et l’efficacité de son premier album. C’était un peu court mais, au moins, c’était intense.
LA SET LIST COMPLÈTE :
CIGARETTES IN THE THEATRE
UNDERCOVER MARTYN
HANDS OF MY CASH, MONTY
DO YOU WANT IT ALL?
SOMETHING GOOD CAN WORK
HANDSHAKE
THIS IS THE LIFE
KIDS
YOU’RE NOT STUBBORN
COSTUME PARTY
WHAT YOU KNOW
EAT THAT UP, IT’S GOOD FOR YOU
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COME BACK HOME
I CAN TALK