Photos William Fitzsimmons @ L’International 2011
En attendant la sortie de son quatrième album Gold of Shadow, William Fitzsimmons se produisait le 7 fevrier 2011 dans le cadre intimiste de l’International à Paris.
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Armé de son bonnet noir, de sa longue barbe et de sa guitare acoustique, William Fitzsimmons se présente sur scène à 21h. Après avoir accordé sa guitare et réglé son pied de micro, le songwriter de Pittsburg entame de sa voix sensible The Tide Pulls from the Moon les yeux fermés.
« Pardon pour la voix. J’ai fumé du crack depuis trois semaines »
« Pardon pour la voix. J’ai fumé du crack depuis trois semaines » plaisante-t-il devant un parterre de spectateurs assis en tailleur et particulièrement réceptifs à son humour. « Mon équipe était au Superbowl. Ils ont perdu mais les autres ont triché. Si ma voix se casse, pardon. De toute façon, mes chansons sont tristes et pourries. Je préserve ma voix en faisant des blagues stupides. C’est une vieille chanson » annonce-t-il avant de lancer I Don’t Feel It Anymore. Le public écoute religieusement les arpèges et le chant doux de William Fitzsimmons.
Le songwriter enchaine ensuite sur la ballade folk plus rythmée The Winter from Her Leaving mais, malgré le tempo qui s’accélère un tantinet, sa voix véhicule toujours une certaine tristesse. On se croirait dans les moments les plus poignants de Grey’s Anatomy. Pas étonnant que la série lui ait emprunté quelques chansons…
Manque plus que le feu de bois
Entre chaque titre, William Fitzsimmons boit un peu d’eau pour conserver sa voix. Il s’engage ensuite dans la ballade de l’amoureux éconduit After Afterall. Titre bref mais intense. Après ce moment larmoyant, le songwriter distille une chanson extraite de son troisième opus The Sparrow and the Crow. Ses arpèges légers et sa voix soft montent petit à petit en intensité. Suit When I Come Home sur lequel, pour la première fois, il fait claquer ses cordes.
Cette chanson lui vaut une véritable ovation. « J’apprécie que vous soyez si cool. Je me sens comme un trou du c** avec ma voix. J’ai une dernière chanson pour vous ce soir » lâche-t-il. « Ce que j’aime habituellement, c’est resté après le show. Mais je dois soigner ma voix. J’espère vous revoir bientôt avec un vrai groupe ». Il entame alors You Still Hurt Me sur la scène puis interrompt ses arpèges et débranche sa guitare pour se placer au milieu des spectateurs. Le public demande le silence pour profiter pleinement de ce moment rare. Il accompagne en choeur William Fitzsimmons. Manque plus que le feu de bois.
« C’est juste parce que vous avez donné la Statue de la Liberté… »
Devant un tel accueil, l’Américain ne peut s’empêcher de faire une dernière chanson. « C’est juste parce que vous avez donné la Statue de la Liberté… C’est la première fois que j’ai l’occasion de marcher dans Paris. C’est vraiment une belle ville. Merci à vous. Vous ne l’avez pas construite mais si les architectes sont dans la salle. Merci à eux » lance-t-il en guise de dernière blague avant de jouer Everything Has Changed à la demande générale. « Pour ceux qui ne la connaissent pas, elle ressemble beaucoup aux autres. Après, je vais rassembler mes affaires rapidement non sans avoir pris ma bière. Je plaisante ». Quel farceur. Il ne s’arrête donc jamais ! En l’écoutant, on a l’impression d’entendre la bande son idéale pour contempler un champ de ruines.
Après cette dernière banderille intense, William Fitzsimmons s’éclipse modestement. Il aura jouer un set de 40 minutes qui donne envie d’en entendre plus. Son nouvel opus Gold of Shadow sortira le 28 mars prochain. Avis aux amateurs.
LA SET LIST :
THE TIDE PULLS FROM THE MOON
I DON’T FEEL IT ANYMORE
THE WINTER FROM HER LEAVING
AFTER AFTERALL
???
WHEN I COME HOME
YOU STILL HURT ME
EVERYTHING HAS CHANGES