Photos Yeasayer @ La Gaîté Lyrique 2012
Après l’annulation de leur tournée européenne en septembre dernier, les New-Yorkais de Yeasayer étaient enfin de retour à Paris en ce mois de décembre pour présenter leur nouvel opus Fragrant World paru quelques mois plus tôt. Le groupe investissait à cette occasion la Gaïté Lyrique avec une installation visuelle réalisée par Casey Reas de l’équipe The Creators Project.
Avant d’accueillir Yeasayer, c’est dans une salle à moitié pleine que les Belges de SX lancent cette soirée. Le trio propose des titres indie pop mâtinés d’influences electro. La présence et la voix de la chanteuse ne passent pas inaperçus et arrivent à retenir les spectateurs, même si la majorité d’entre eux squattent le bar ou ne sont pas encore arrivés.
Sous des lumières bleues, les silhouettes se dessinent à contre-jour
A 21h05, la Gaïté Lyrique est quasiment remplie lorsqu’une voix robotique répète en boucle « Bonsoir Paris » dans l’obscurité naissante. Des lumières éblouissent la salle qui exprime son excitation dès l’entrée du quatuor new-yorkais. Chris Keating (chant, claviers), Anand Wilder (chant, guitare), Ira Wolf Tuton (basse) et Luke Fasano (batterie) se mettent en place et entament leur set avec Blue Paper issu de leur nouvel opus. Sous des lumières bleues, les silhouettes se dessinent à contre-jour. Les beats et les synthés prennent le pouvoir. Exceptionnellement Ira Wolf assure le chant. Chris et Anand le secondent harmonieusement. Derrière le groupe, la structure dévoile des projections psyché.
La visite de Fragrant World se poursuit avec Henrietta. Des lasers rouges balaient la salle sur ce titre plus dansant chanté par Chris. Les arrangements sont précis, le son parfait. « Maintenant, c’est une chanson vieux » annonce le frontman dans un Français approximatif mais plein de bons sentiments. Yeasayer enchaîne sur 2080 aux accents afro beat et 80’s. La Gaïté Lyrique bouge. « Je suis heureux d’être ici » poursuit-il en ayant du mal à se rappeler du nom de la salle qu’il finira par surnommer « la discothèque musée » en éclatant de rires. Au final, il n’a pas tort. La Gaïté Lyrique est dédiée aux arts numériques et accueille à la fois des expositions et des concerts.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
Chant énergique, groove 80’s… Il ne manque plus que la boule à facettes
Le groove de Longevity et les vagues aériennes de O.N.E. se succèdent. Luke en profite pour s’amuser avec les rythmes et les breaks. « Voici une nouvelle chanson » annonce Anand avant d’entamer les arpèges plein de reverb de la face B Don’t Come Close, plus lourde et incantatoire. Les influences psychédéliques du groupe refont surface. Yeasayer enchaîne directement sur le sublime Madder Red, extrait de son album précédent Odd Blood. Les spectateurs lèvent les bras et chantent en choeur. La voix du guitariste et la mélodie de la chanson rappellent par moment George Harrison. Emotion.
Yeasayer repart ensuite sur des terrains alambiqués avec Demon Road. Il s’envole avec Folk Hero Shtick. Puis, un synthé glaciale résonne dans l’obscurité pour annoncer Reagan’s Skeleton. Chant énergique, groove 80’s… Il ne manque plus que la boule à facettes. Deux projecteurs orientés vers le plafond tournoient pour faire illusion.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
La Gaïté Lyrique se réchauffe avant d’affronter le froid et la pluie
« Paris, j’adore » lance Chris. « Nous avons seulement une chanson. Quel dommage ! ». Yeasayer enchaîne sur Ambling Alp, le tube de son précédent opus qui, décidément, se révèle bien plus efficace sur scène que Fragrant World. Les rythmes pop et afro beat invitent la Gaïté Lyrique à la danse. Dans la foulée, le groupe file en coulisses. Quelques minutes plus tard, Yeasayer revient. « Je kiffe être ici » lâche Chris. Le rappel démarre avec l’étrange Fingers Never Bleed. Overdose de synthés. Suit le funky Devil and the Deed chanté par Anand puis le tropical Tightrope sur lequel Luke en fait des tonnes.
Pour finir en beauté, le quatuor envoie Wait for the Summer, extrait de son premier opus All Hour Cymbals. Sur les rythmes afro beat, la Gaïté Lyrique se réchauffe avant d’affronter le froid et la pluie. La chanson marque la fin de ce concert de près d’1h30 dont le show visuel aura parfaitement accompagné les multiples composantes de l’univers du groupe : pop, psyché, afro beat et electro !
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
LA SET LIST COMPLÈTE :
BLUE PAPER
HENRIETTA
2080
LONGEVITY
O.N.E.
DON’T COME CLOSE
MADDER RED
DEMON ROAD
FOLK HERO SHTICK
REAGAN’S SKELETON
AMBLING ALP
:::
FINGERS NEVER BLEED
DEVIL AND THE DEED
TIGHTROPE
WAIT FOR THE SUMMER