Photos Yeasayer @ Le Trabendo 2010
En cette soirée du 19 mars, malgré un printemps approchant, le mauvais temps s’abattait sur Paris. En dépit de cette petite pluie qui semblait ne pas vouloir s’arrêter et le vent qui décoiffait, les Parisien(ne)s avisé(e)s étaient venus en masse au Trabendo pour acclamer le nouvel album opus de Yeasayer Odd Blood. La salle semblait déjà pleine quand Hush Hush arrivait sur scène.
Hush Hush est un chanteur, auteur, compositeur et danseur de surcroît. Accompagné d’une boîte à rythme et d’un micro, il occupe magnifiquement bien la scène. Il est surprenant, drôle et charismatique. Le public est subjugué par l’interprétation de ce jeune homme qui ne se laisse pas démonter.
Hush Hush joue pendant 30 minutes, voyage entre Beck, Prince (oui, oui) ou encore Cody Chesnutt. Il séduit tant par ses compositions sorties tout droit des clubs de Berlin que par ses pas de danse digne de Michael Jackson. Un barbu qui danse, qui chante, qui lance des applaudissements enregistrés à la fin de chaque morceau et qui finit torse nu, on ne peut qu’aimer ! Très belle découverte. Un artiste à suivre absolument !
Sur une scène à peine éclairée, les membres du groupe entre un par un
Vers 21h, les New-Yorkais de Yeasayer investissent la scène du Trabendo. Sur une scène à peine éclairée, les membres du groupe entre un par un. Le show commence alors que le public est plongé dans le noir. La première note d’un nouveau morceau retentit : The Children, un titre assez spécial. La voix est robotisée, la composition fait penser à des gouttes d’eau qui tombent dans un énorme vase en cuivre. Vient ensuite Rome, encore une nouvelle composition brillante. Des choeurs subtiles, des notes de claviers insoupçonnable et efficace. Les têtes bougent. Les pieds dansent. Wow, ça claque comme dirait l’autre.
Dès le 2ème morceau, le quintet donne le ton, ce soir ça va danser ! Chris Keating est sur son 31 avec une broche en forme de rose. Anand Wilder, quant à lui, est en grenouillère imprimée façon armée. Deux styles différents mais subliment assumés.
La température monte d’un cran quand ils jouent leur single O.N.E.
Les fans déjà conquis par le premier album All Hour Cymbals, attendent avec impatience le nouvel opus en live. Les regards sont curieux, les oreilles en alerte. Ils ne vont pas être déçus. Avec ses ambiances entre psyché, electro et rock, Yeasayer ne prend vraiment possession de la scène que vers le 4ème morceau. D’ailleurs, à la fin de Wait for the Summer, Chris Keating est frappé d’un fou rire. Il regarde son copain Anand Wilder mais rien n’y fait. Ils rigolent pendant une minute et se reprennent après un petit moment. Ça fait plaisir de voir des artistes qui prennent le temps de s’amuser même si les fans n’ont rien compris à ce passage. C’est plaisant d’assister à ce genre de scène. Le show continue, la température monte d’un cran quand ils jouent leur single O.N.E. que les fans connaissent déjà par cœur.
Yeasayer joue pas mal de nouvelles compositions mais il n’oublie pas pour autant de jouer ses classiques. Les fans sont aux anges quand Tightrope arrive. Pour clôturer le show, le quintet interprète les inoubliables Sunrise et 2080.
Ce soir, Yeasayer a parfaitement satisfait ses fans. Les New-Yorkais ont consolidé leur réputation de musiciens expérimentaux à tendance pop raffinée. Avec des influences indiennes, 80’s et indie, leur son est unique. Décidément, les fans de Yeasayer n’ont rien à envier à ceux d’MGMT !!!
LA SET LIST COMPLÈTE :
THE CHILDREN
ROME
WAIT FOR THE SUMMER
I REMEMBER
FINAL PATH
TIGHTROPE
LOVE ME GIRL
MONDEGREEN
O.N.E.
STRANGE REUNIONS
MADDER RED
AMBLING ALP
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GRIZELDA
SUNRISE
2080