Pussy Riot : libération de Yekaterina Samutsevich, sentence confirmée pour les deux autres punkettes
Ce matin, les trois membres de Pussy Riot, condamnées en août dernier à deux ans de prison pour hooliganisme et incitation à la haine religieuse, faisaient appel de leur condamnation devant un tribunal russe. Verdict en demi-teinte : Nadezhda Tolokonnikova et Maria Alyokhina resteront en prison. Yekaterina Samutsevich a été libérée mais pas totalement blanchie.
Le tribunal a donc partiellement confirmé ce matin la sentence envers les punkettes russes. Nadezhda Tolokonnikova (22 ans) et Maria Alyokhina (24 ans) resteront en prison pendant deux ans. La troisième Pussy Riot, Yekaterina Samutsevich (30 ans), a été libérée mais elle reste condamnée à une peine avec sursis et une mise à l’épreuve de 2 ans. Les juges ont été sensibles au fait qu’elle n’avait pas participé à la prière anti-Poutine puisqu’elle avait été interpellée seulement 15 secondes après son entrée dans l’église.
« Le système judiciaire n’est pas crédible »
Cette décision va dans le sens de récentes déclarations de Vladimir Poutine : « La décision d’arrêter les Pussy Riot était correcte et la décision du tribunal est juste parce qu’on ne peux pas miner les principes moraux et les valeurs de ce pays » avait-il indiqué la veille. L’avocat de Nadezhda Tolokonnikova a déclaré à son sujet : « Il est clairement intéressé, impliqué et régulièrement informé de cette affaire. Il a démontré ce qu’il pensait du jugement du tribunal sans même attendre l’appel. Il s’agit d’une pression directe sur le tribunal ».
Les trois femmes avaient refusé de s’excuser pour leur performance anti-Poutine réalisée dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou (Russie) en février 2012. « Nous sommes toutes innocentes. (…) Le verdict doit être annulé. (…) Le système judiciaire n’est pas crédible » a déclaré Maria Alyokhina. « La repentance est inacceptable, c’est une forme de chantage ».
Publié le 10/10/2012